Stephen Curry a envoyé sa réponse à Russell Westbrook : c’est qui lui ? C’est ton poignet préféré

Le 21 mars 2017 à 07:36 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry

On attendait ce duel tout au long du weekend, connaissant les petites claques envoyées par interviews interposées. Réunis sur le même terrain, Stephen Curry et Russell Westbrook ont pu en découdre, et le premier n’a pas trop laissé le choix au deuxième.

La scène était installée depuis quelques jours. Il faut dire que le meneur de Golden State avait justement veillé personnellement à planter les sardines et dérouler les tapis de sol. En affirmant qu’il voterait personnellement pour James Harden en ce qui concerne le titre de MVP cette saison, Steph savait très bien ce qu’il faisait, car il avait parfaitement conscience de ses rendez-vous futurs. Pas de Kevin Durant, pas d’excuses, pas de nouvelle soirée reposante après le break de San Antonio, le 20 mars était entouré sur le calendrier car il s’agissait de retrouvailles officielles avec Russell Westbrook. Le phénomène d’OKC avait d’ailleurs joliment répondu aux affirmations de Curry, lâchant un solide “c’est qui lui” dont le sens laissait autant d’ambiguïté que d’évidence. Certes, c’était là une façon de dire que Steph ne faisait pas partie des votants, mais c’était aussi une manière discrète d’annoncer au double-MVP en titre qu’il allait devoir lâcher son précieux d’ici très peu de temps. Le pong de son ping en quelque sorte, face auquel Curry décidait de ne plus rien dire : rendez-vous au bac à sable, pour en découdre.

Si sur la rencontre d’hier soir, la pointe numérique revient à Klay Thompson et la défense de Golden State mérite plusieurs hommages, difficile de ne pas souligner l’attitude du meneur des Warriors, qui avait justement prévu son coup depuis quelques temps. Agressivité d’entrée, gros tempo, balance entre tir à distance et célébration, claquant même son premier dunk de la saison avec une petite danse, Stephen était dans son mode et cela se voyait. L’insolence qu’il affectionne tout particulièrement, et qui agace ses adversaires plus que tout, dont un certain numéro 0. Et pendant que Steve Kerr s’assurait d’envoyer ses meilleurs soldats afin d’étouffer Westbrook défensivement, bouchant chaque ligne de pénétration et ouvrant les tirs pour les malheureux snipers d’OKC, Curry vivait confortablement dans sa zone, ponctuant sa première mi-temps par un combo immanquable. Chatouilles avec Semaj Christon, sans se planquer derrière ses gardes du corps, puis tir au buzzer sur l’action suivante, comme une épée enfoncée dans le coeur des fans du Thunder. Courant jusqu’au vestiaire, Steph ne pouvait qu’apprécier son propre show, lui qui perdait Westbrook défensivement sur certaines séquences, sanctionnant la défense locale et son adversaire direct d’un gros shoot. Quel meilleur symbole qu’une dernière danse dans le troisième quart-temps, sur Enes Kanter, pour que le tour soit joué. Pas besoin d’en rajouter, le message avait bien été envoyé.

Etait-ce “juste”, entre deux équipes équilibrées ou même une performance individuelle fantastique ? Non, clairement pas. Et quelque part, on attendait un peu mieux, en tant que spectateurs impatients. Mais après des discussions particulièrement vives devant les médias ces derniers jours, Stephen Curry a pris le terrain comme sa bulle de conversation, et y a écrit sa réponse préférée à Russell Westbrook. Le fameux “lui”, c’est moi : un show dans ta propre salle et la victoire qui va avec. Enough said.