Chicago se paye les Warriors à domicile, 94-87 : en antenne nationale, les Bulls régalent !

Le 03 mars 2017 à 06:10 par Bastien Fontanieu

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Recevant des Warriors orphelins de Kevin Durant pour la première fois, les Bulls ont fait la teuf à Chicago en s’imposant au finish : une victoire 94 à 87, arrachée dans les dernières minutes du match.

L’affiche était belle, mais le jeu lui… l’était nettement moins. Non pas que Bulls et Warriors nous ont offert une bouillie de basket pendant 48 minutes, loin de là, mais le niveau de concentration était limite et à l’inverse celui d’indiscipline était boosté au max. Deux équipes incapables d’aligner trois tirs à distance de suite, des ballons perdus à foison sur quelques courtes séquences, ce n’était clairement pas le match de l’année. Mais il fallait tout de même l’emporter, soit pour une équipe de Golden State cherchant à se rassurer après la disparition de KD, soit pour un groupe de Chicago souhaitant s’offrir un gros en antenne nationale. Y a-t-il un dieu de la télévision américaine, qui plane au-dessus de la NBA ? Car si c’est le cas, il doit certainement porter un maillot des Bulls. Cela faisait 17 matchs de suite que le public du United Center jubilait lorsque son équipe jouait devant les objectifs de TNT et compagnie, la 18ème victoire consécutive a été gérée dans les dernières minutes de la rencontre, face à des Warriors qui étaient soudainement incapables de faire ficelle.

Pourtant biens dans leur début de dernier quart-temps, les hommes de Steve Kerr se reprenaient après un troisième quart très limite, notamment symbolisé par les 32 points laissés à Chicago et une intensité indigne d’un finaliste en juin. Un petit run permettant aux Dubs de creuser l’écart, et on se disait que les Bulls craqueraient par manque de talent. Sauf que la défense locale et la maladresse adverse prirent le dessus dans le money-time, avec des Warriors loupant sept tirs consécutifs à distance, et dix de leurs onze tirs pour seulement… 2 points dans les 5 dernières minutes. Face à une telle congélation offensive, Jimmy Butler ne se faisait pas prier et, bien accompagné par un Bobby Portis au four et au moulin, finissait le job devant un public conquis. Même Dwyane Wade, si maladroit pendant la partie, se marrait en voyant son équipe battre encore un gros, à domicile, en antenne nationale. Les Celtics et les Spurs étaient passés à la moulinette en début de saison, comme si le United Center avait quelque chose de magique le jeudi soir. Cette fois, ce sont les Warriors qui ont dû rendre les armes, dans une fin de match totalement loupée et offrant à Chicago la possibilité de continuer à respirer.

Profitant parfaitement d’une paire Curry-Thompson en mode arrosage automatique cette nuit (3/22 à distance), les Bulls ont pu s’offrir un nouveau gros steak à domicile devant des caméras bien brillantes. Peut-être que c’est ça, la recette magique de Chicago : jouer le jeudi soir uniquement.

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