Défenseur de l’Année 2016-17 : Rudy ou Draymond, c’est l’heure de faire son choix !

Le 02 mars 2017 à 12:33 par Bastien Fontanieu

Source image : FanSided

Après un premier checkpoint effectué début décembre, un second en janvier et un dernier en février, on entame mars avec un nouveau coup d’oeil sur la course au titre de Défenseur de l’Année. Les favoris restent en tête mais ça joue sérieusement des coudes pour garder sa place, comme vous allez le voir ci-dessous.

Bien évidemment, les mentions honorables doivent être ajoutées pour ne pas oublier de saluer le formidable travail effectué par ces soldats sur ces quatre dernières semaines de compétition. Des joueurs comme Avery Bradley, Dwight Howard, Kentavious Caldwell-Pope, Tony Allen, Anthony Davis, Michael Kidd-Gilchrist, Jimmy Butler, Myles Turner, Giannis Antetokounmpo, Serge Ibaka et tant d’autres.

Stats arrêtées au 1er mars.

PlaceJoueurBilan du mois

10°

Hassan Whiteside

Sixième plus étouffante de toute la Ligue, la défense de Miami peut continuer à compter sur son phare à l’intérieur pour intimider toute tentative adverse. Hassan a failli sortir du Top 10, mais après le superbe mois de février de Miami marqué par quelques gros morceaux attrapés signés Whiteside, on le conserve dans l’élite. Quand on sait que ses adversaires tirent à 47% de réussite… à l’arceau, le type respire littéralement dans votre cou et vous devez faire gaffe à ses immenses tentacules. Un membre sérieux du Top 10.

Patrick Beverley
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Les statistiques peuvent mentir parfois, mais le jeu non. Quand on voit Beverley se ramener dans le stade d’un pur meneur, c’est souvent une soirée de merde qui attend ce dernier pendant 48 minutes. Chris Paul est le dernier à avoir subi le traitement de Patoche, qui est tout de même 16ème de la Ligue en interceptions pour une équipe de Houston 12ème meilleure défense du circuit. On peut se toucher sur la saison de James Harden tous les soirs, mais un des grands responsables de ce succès texan depuis octobre se trouve à la mène.

DeAndre Jordan

Sa plus faible moyenne de contres depuis 2014 ! Avec 1,7 refus par soir, DJ n’est pas dans ses hauteurs habituelles, mais ce n’est pas forcément un signe de moins bonne défense. Ce qui le fait chuter du classement, c’est évidemment son impact sur des Clippers qui proposent le 15ème meilleur rempart de la NBA, alors que le début de saison montrait des signes bien plus prometteurs. On le garde dans le groupe car il aura le soutien de Doc Rivers donc des votes à foison, mais ce n’est pas son statut de All-Star qui va changer notre appréciation de son boulot défensif depuis quelques semaines.

Marcus Smart
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Il fallait bien qu’on réintègre la bête dans le Top 10, lui qui offre une saison remarquable en défense pour ses Celtics. Toujours aussi déterminé et clutch dans sa propre moitié de terrain, Marcus a élevé son niveau d’intensité en l’absence d’Avery Bradley et c’est Boston qui en a bien profité. Des passages en force, des contres, des interceptions, un monstre de pression tout-terrain qui pourrait et devrait clairement prendre le spot d’AB, de Crowder et d’Horford pour le titre de meilleur verrou dans le Massachusetts. Peut difficilement monter plus haut en ayant un statut de remplaçant en réalité.

Andre Roberson

Si le Thunder offre la 7ème meilleure défense de la Ligue, ce n’est certainement pas grâce à Enes Kanter et ses chaises pliantes. Si Westbrook peut gober autant de rebonds, ce n’est certainement pas grâce au boxout de Vicky Oladipo. Et si Kevin Durant a vécu un retour compliqué à OKC, ce n’est certainement pas à cause de mauvais cupcakes. Roberson réalise une grande campagne défensive, qui dépasse le cadre numérique. Malheureusement, les résultats de son équipe ne pourront lui permettre de monter plus haut, mais quel athlète dans sa moitié de terrain…

Marc Gasol

Une saison de All-Star chez Gasol, cela rime avec une équipe portée dans le Top 6 de sa conférence, une muraille parfaitement gérée avec ses coéquipiers sanguinaires, et un statut de joueur fondamental dans la réussite des siens. Memphis, c’est Marco, même si on adore le boulot de Tony Allen, Mike Conley et compagnie. Et Memphis, c’est la 4ème meilleure défense du pays, avec littéralement un grizzly dans sa raquette. Le type a loupé 3 matchs cette saison, trois rencontres durant lesquelles sa franchise a pris 99, 103 et 116 points : vous faites comme vous voulez.

Paul Millsap

La 5ème meilleure défense de la NBA se base sur des athlètes polyvalents et déterminés, mais comment ne pas s’incliner devant son All-Star et titulaire au poste 4 ? Royal sur ses aides, capable de défendre sur 3 postes et ne reculant jamais devant un challenge, Paulo c’est un des ratio les plus hallucinants de la Ligue en ce qui concerne la défense de son équipe avec lui / sans lui. Ne sera pas élu Défenseur de l’Année, mais impossible de le faire chuter au classement quand on voit sa production individuelle et collective.

Kawhi Leonard
Sauf miracle ou dernier mois absolument stupéfiant, le phénomène de San Antonio ne réalisera pas de triplé dans l’histoire des Défenseurs de l’Année. Qu’on ne s’y trompe pas, Kawhi reste infernal dans sa propre moitié de terrain (Spurs défense numéro 1 de la Ligue) et bon nombre d’All-Stars se sont rayés les dents sur le parquet face à lui, simplement les deux copains devant lui sont à un niveau hors-normes cette saison et il faut bien partager le trophée avec la concurrence. Par contre, bonne chance pour lui demander d’enlever ses immenses mains du trophée, il le prend entre le pouce et l’index.

Rudy Gobert

Cinquième meilleur rebondeur de la NBA, meilleur contreur, le tout pour la troisième meilleure défense du pays… tristesse pour Rudy car il coche toutes les cases d’un dossier de Défenseur de l’Année. Et on dit bien tristesse, car en ayant notamment vu un premier aperçu des votes pour ce trophée à la mi-février, le gratin de la Ligue donnait une bonne avance au monstre de Golden State. Pas de quoi avoir honte, Gobert réalise une saison incroyable et peut cependant repartir avec une étiquette que de nombreux joueurs désirent dans leur carrière : celui de pivot le plus intimidant de la NBA en défense, sans discussion.

Draymond Green

C’est fait, le virage est passé. Longtemps aux coudes à coudes avec le géant tricolore, Draymond a activé la deuxième et a littéralement broyé ses adversaires depuis quelques semaines. Meilleur intercepteur de toute la NBA, quatorzième contreur, pour la deuxième meilleure défense du pays, on pourrait continuer pendant longtemps mais on préfère finir sur… ça. Un triple-double avec 10 interceptions et 5 contres, c’est à ce moment précis que Green a mis une distance à Gobert. Un match irréel, dans une saison exemplaire en défense : Draymond n’a plus qu’à finir le job en assurant le finish. Plus que mérité.

Prochain checkpoint lors de la première semaine d’avril, avec trois monstres qu’on espère retrouver toujours en tête et des copains qui continueront à vouloir squatter le podium derrière eux.