Les Sixers, voilà l’équipe qui a probablement remporté le deal transférant DeMarcus Cousins

Le 20 févr. 2017 à 14:44 par Bastien Fontanieu

Sam Hinkie
Source image : Twitter

Si les Pelicans et Kings ont été mentionnés en quasi-exclusivité depuis la bombe de ce matin autour de DeMarcus Cousins, comment ne pas parler des Sixers, qu’on peut limite considérer comme véritable vainqueur de ce transfert ?

Sacré Sam Hinkie. Même absent, même disparu, même dans 100 ans, on parlera encore de lui à Philadelphie. L’ancien General Manager des Sixers avait gardé cette réputation de dictateur du tanking pendant des années, à amasser mois après mois des petites pièces pour construire un avenir potentiellement brillant. Cependant, Sam était gentiment botté hors de la Pennsylvanie par la famille Colangelo à l’hiver dernier, Bryan récupérant une mine d’or pour démarrer sa nouvelle page en carrière. Ce matin, c’est justement un domino de plus, délicatement déposé par Hinkie au départ, qui est tombé dans le sens des Sixers, avec le départ de DeMarcus Cousins à New Orleans. Car lorsqu’on se penche sur les futurs choix de Draft de Philadelphie, c’est avec un léger gémissement de satisfaction similaire à celui terminant une nuit torride.

  • Le swap de la Draft 2017

Non, un swap n’est pas un mix entre un switch et un flop mais bien la possibilité d’échanger un choix de Draft avec une autre franchise. Du genre ? Sacramento. Les Kings voulaient faire de la place en juillet 2015, il fallait donc trouver un partenaire avec qui réaliser le ménage. Au bout de quelques jours de discussions, Hinkie et le management californien s’accordaient pour effectuer un deal : Nik Stauskas, Carl Landry, Jason Thompson, la possibilité d’échanger le pick de 2016 et 2017 ainsi que le premier tour de la Draft 2019 sans protection… contre les droits de Artūras Gudaitis et Luka Mitrović. On vous la fait courte, à l’époque les Kings voulaient signer Rajon Rondo pour notamment faire plaisir à DeMarcus Cousins, et aujourd’hui les deux ne sont plus là. Résultat des courses, les Sixers peuvent observer Sacramento s’effondrer au classement, puis échanger leur choix de Draft avec celui des Kings si cela leur convient. Après la Lottery de fin-mai, il n’y aura plus qu’à se pencher pour prendre la meilleure position. Celle de Philly avec un bilan moyen, ou celle de Sacto avec un bilan hardcore ? Magique.

  • Le tour de Draft non-protégé en 2019

On vient de le mentionner, dans le deal du 10 juillet 2015, non seulement les Kings ont lâché la possibilité d’échanger les choix de la Draft 2016 (finalement 2017), mais ils ont même donné leur premier choix de la Draft 2019… sans protection. C’est-à-dire que quelle que soit la future place de Sacramento dans la Lottery de 2019, Philadelphie débarquera avec une fleur dans la bouche et récupérera ce pick. Pour ceux qui ont un peu de mal, regardez la situation de Boston avec les Nets. L’an dernier, les Celtics vont en Playoffs et que récupèrent-ils à la Draft ? Le troisième choix, qu’on appelle Jaylen Brown. Cette année, les Celtics iront en Playoffs et que récupéreront-ils à la Draft ? Le choix de Brooklyn, quoi qu’il arrive. Voilà la beauté des décisions passées, celle qui ne pouvaient imaginer le classement futur mais se transforment en mine d’or. Pour les Sixers, il y aura donc un nucleus fort sympathique comprenant Dario Saric, Joel Embiid, Ben Simmons et les deux premières années excitantes d’un meneur sélectionné dans 5 mois, puis un nouveau grand choix venant d’une équipe probablement tout au fond de la Conférence Ouest, à moins que Sacramento nous surprenne en allant en Finales NBA de 2019…

On pourrait même ajouter le second tour de Draft des Kings (en lien avec celui des Bucks puisque Philly pourra choisir le mieux placé des deux) pour mettre la cerise sur le gâteau, mais on préférera se lever afin d’applaudir deux personnes : Sam Hinkie et sa réserve dorée, Vivek Ranadive pour sa vision flinguée.