Dario Saric gère la boutique : les Sixers s’imposent à Charlotte, y’a pas que Joel à Philly

Le 14 févr. 2017 à 07:58 par Bastien Fontanieu

Dario Saric

Si la saison des Sixers a été grandement marquée par les exploits de Joel Embiid et les questions entourant Ben Simmons, un copain venu de Croatie réalise aussi une belle première campagne en NBA : Dario Saric, c’est le Homie.

Avant son arrivée, on savait que le gamin en avait dans le short. Un teigneux qui ne lâche aucune rencontre, qui envoie son corps à la mine et pourra laisser quatre dents sur le parquet si la victoire est offerte en échange, Dario arrivait chez l’Oncle Sam avec une petite hype, belle mais discrète. Ou du moins, bien couverte par celle de Joel Embiid, qui récupérait l’attention médiatique avec son départ canon. Seulement, dans l’ombre du Camerounais et venu booster le banc de Brett Brown, c’est bien Saric qui démarrait son aventure américaine avec l’attitude attendue. Du fight, du crâne, de la discipline et une vision du jeu supérieure à la moyenne, qui lui permettait de se faire une place directe dans le coeur des fans. Il faut dire qu’à Philly, les hustlers qui se lèvent tôt et saignent volontiers au boulot, ça plaît. Mais si Dario faisait son job quotidien sans faire trop de bruit, sa production restait un poil limitée et on voulait voir ce qu’allait donner l’intéressé en l’absence d’Embiid. Non pas qu’il le remplace poste pour poste, mais en terme de talent, les Sixers sans Jojo allaient forcément devoir compter sur Dario.

Et sur les trois derniers matchs de Philly, trois victoires consécutives au passage, le bonhomme a fait tout son possible pour assurer le relais. Dans sa polyvalence habituelle et la même intensité, Saric a claqué trois grosses performances qui ont solidifié son excellent mois de février. Jugez plutôt : 20,3 points, 8,3 rebonds, 2,7 passes pour trois wins, avec quasiment 50% de réussite au tir et 35% de loin, costaud. Sur son mois complet, on est à plus de 15 points, 6 rebonds et 2 passes de moyenne, ce qui propulse le garçon à la deuxième place du trophée de Rookie de l’Année si on regarde un poil la concurrence. Alors certes, Dario vaut bien plus que de simples chiffres, c’est son jeu qu’il faut voir avant tout. Ses batailles au rebond, sa lecture en transition, ses tapes sur les fesses de ses coéquipiers pour les motiver et sa concentration sur chaque seconde de jeu. Cependant, les chiffres sont toujours utiles pour cimenter le bon travail d’un joueur, et c’est ce qui se passe actuellement avec le Homie.

Que les fans de Pennsylvanie se rassurent et lâchent un sourire. La vie est peut-être formidablement colorée lorsque Joel Embiid est en tenue, mais les Sixers continueront à bien jouer tant que Dario Saric sera envoyé sur le parquet : de l’amour de basket venu de Croatie, avec une transition remarquable en NBA.


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