Dwyane Wade, précurseur de la mode mais pas seulement : le Big Three de Miami a donné des idées

Le 13 févr. 2017 à 23:52 par Benoît Carlier

Banana boat
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De retour chez lui, à Chicago, Dwyane Wade restera toujours lié à la franchise floridienne qui l’a drafté en 2003. Treize saisons de bonheur lors desquelles Flash a remporté trois bagues, dont deux avec le Big Three le plus controversé de l’histoire. Le rassemblement de stars a donné des idées à d’autres depuis.

Si la signature de Kevin Durant aux Warriors l’été dernier a fait grand bruit, elle n’a pas battu l’épisode de “The Decision”. En juillet 2010, le meilleur joueur du monde et MVP en titre, LeBron James, décide de rejoindre son pote Dwyane Wade au Heat en compagnie de Chris Bosh. Un Big Three de All-Stars qui a de la gueule mais qui est surtout rendu possible par les efforts financiers des uns et des autres. Pourtant, la communication autour de cette réunion de stars est complètement ratée et une vague de hate sans précédent s’abat sur les hommes d’Erik Spoelstra. Interrogé sur le sujet dans The Vertical Podcast animé par Adrian Wojnarowski, D-Wade évoque le premier match à la Q Arena de Cleveland en 2010 et la nouvelle mode lancée par le Heat de l’époque qui se retrouve encore dans la Ligue aujourd’hui.

“C’était comme dans un film. Il n’y aura plus jamais rien de semblable. C’était dément. Pour la première fois de ma vie, j’ai vu de la haine. J’ai vu des gens qui me haïssaient, qui nous haïssaient tous. Mais ce n’est que du basket. Je comprends l’épopée de Believe Land et tout ce qu’ils avaient traversé avant. Mais tout ce que je sais c’est que l’un de mes meilleurs amis avait décidé de venir jouer avec moi. Nous avions le droit de le faire, tout comme une équipe a le droit de se séparer de certains joueurs. Nous avons le droit d’aller où nous voulons et je n’ai pas vraiment compris pourquoi il y avait tant de haine dans cette ville pour LeBron, pour moi ou pour n’importe qui d’autre dans l’équipe. Il n’y aura plus jamais rien de tel. Nous avons aussi lancé un nouveau courant. Comme avec Allen Iverson, lorsque les cornrows sont passées de interdites à la dernière coupe à la mode. Pareil pour les tatouages. Nous devions être les premiers à le faire et maintenant d’autres équipes peuvent faire la même chose.”

À jamais les premiers comme diraient les Marseillais. En montant un Big Three aussi talentueux grâce à des petits sacrifices personnels, LeBron, Wade et Bosh ont ouvert la voie à la formation de superteams en NBA. L’arrivée de Kevin Durant à Golden State cet été en est le dernier exemple en date même si Bob Myers va devoir faire le tri dans son effectif avec le prochain contrat que s’apprête à signer Stephen Curry s’il veut conserver son noyau dur de joueurs la saison prochaine. On ne se fait pas trop de souci pour les Warriors qui marchent une nouvelle fois sur la concurrence avec les deux derniers MVP en tête d’affiche. Du coup, la question d’un autre rassemblement de superstars se pose. Cleveland a cassé sa tirelire pour s’offrir le seul groupe capable de faire trembler les Dubs sur le papier. Mais la rumeur d’une réunion de Dwyane Wade, LeBron, Chris Paul et Carmelo Anthony sous le même maillot est toujours d’actualité même s’ils se dirigent tranquillement vers le déclin de leur carrière. Une hypothèse inconcevable pour certains mais que le King n’a pas réfuté. Il s’agissait maintenant d’avoir la version d’un autre membre du Banana Boat Crew comme ils se font surnommer depuis cette fameuse excursion en mer. À 35 ans, le numéro 3 des Bulls rêverait de pouvoir côtoyer ces gars là au quotidien, dans son équipe.

“Qui ne voudrait pas jouer avec ses meilleurs amis ? Maintenant, la réalisation d’un tel projet est une toute autre affaire. Personne n’a fermé la porte à cette opportunité. Mais ne sera-t-il pas bientôt trop tard ? Qui sait ? C’est quelque chose à laquelle on pense de temps en temps mais ce n’est pas comme si on bloquait là dessus et que l’on essayait de nous réunir à tout prix. C’est juste une chose dont nous avons déjà parlé, qui ne nous dérangerait pas. Mais nous ne nous sommes jamais dit ‘Hé, vous voulez le faire ?’ Nous ne sommes pas allés jusque là.”

Chicago, New York, Cleveland ou alors une autre destination au sein d’un gros marché ? Rien n’est fait mais ces quatre là n’ont pas dit leur dernier mot concernant une colocation de plusieurs mois dans la même ville. La concurrence transpire déjà.

Source texte : The Vertical


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