Les Warriors calment le Thunder, 130-114 : Kevin Durant quitte OKC avec 34 points et la victoire

Le 12 févr. 2017 à 05:36 par Bastien Fontanieu

C’était l’événement le plus attendu de l’année, compte-tenu du contexte partagé par les Warriors et le Thunder. Pour le premier match de Kevin Durant de retour à OKC, l’ailier a su gérer sa rencontre avec ses nouveaux coéquipiers et est reparti victorieux.

Cela aurait pu être court, plus court, très court même. Car après avoir été gentiment sifflé par ses fans, que ce soit à l’échauffement comme pour la présentation des joueurs, l’ailier voyait les siens respecter le plan de jeu idéal pour vaincre l’ennemi du soir. C’est-à-dire ? Laisser le Thunder prendre feu en début de match grâce à l’excitation liée à la rencontre et un public qui frissonnait derrière chaque possession de Russell Westbrook défendu par Kevin Durant. Cela se produisait d’ailleurs, sous ses yeux comme ceux de Steve Kerr. Un petit écart permettant à Billy Donovan d’y croire, avant que la réalité sportive ne rattrape les hôtes. Trop courts en terme de talent, trop justes défensivement et certainement pas aussi bien fournis offensivement, les soldats d’Oklahoma City voyaient leur belle petite avance s’effriter et les Warriors s’installer dans la rencontre. Klay Thompson, Stephen Curry, JaVale McGee, Shaun Livingston puis Andre Iguodala, tout le monde s’y mettait pour assurer la partition californienne et ce qui ressemblait à un match serré à l’entame se transformait en fait en une véritable correction. Des stops, des contre-attaques et des sanctions immédiates, score à la mi-temps ? Warriors 73, Thunder 50. Dur.

Sauf que Russell Westbrook n’avait pas prévu sur son planning d’encaisser un revers de 40 points à domicile, malgré la jeunesse de ses coéquipiers et l’écart de niveau entre les deux équipes. Le phénomène installait la franchise sur son dos et se mettait à orchestrer un début de comeback, et par début on veut surtout dire réduire l’avance de GS de 25 à 13 points. Pas de quoi en faire une soupe au potiron, sauf quand le meneur croise le regard de son ancien ailier avant un temps-mort et quelques douceurs s’échangent. I’m coming, répète l’animal, dans l’espoir de faire vaciller Durant. Un moment qui fera basculer la rencontre dans l’émotionnel plutôt que le sportif, Andre Roberson y allant également de son petit front-contre-front avec KD. On se chauffe de chaque côté, on s’excite un minimum, loin de nous déplaire finalement car le match n’était pas si serré que cela. Sauf que dans le dernier quart-temps, lorsque le Thunder pensera à effectuer une dernière tentative de comeback, c’est bien Durant qui les assassinera avec une énorme flèche à distance et des pénétrations bien senties. Sans trembler, bien accompagné par un Klay Thompson infernal et un Draymond Green ultra-intense en défense, KD quittait son ancien terrain avec le sentiment du devoir accompli. Pas de stress, par ici la win.

Ce match n’était ni serré, ni tendu, mais il fût aussi spectaculaire et bourré de testostérone que prévu. Des mini-règlements de comptes qui ont peut-être fait du bien du côté du Thunder, mais ont surtout rappelé la réalité des Warriors et de Kevin Durant : s’il a rejoint Golden State, c’est pour ce genre de victoire, sans trembler et avec ses coéquipiers.

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