C.J. McCollum assassine les Mavericks au buzzer : 114-113, une fin de match de fou-ma-lade !

Le 08 févr. 2017 à 06:12 par Giovanni Marriette

Les deux équipes s’étaient déjà croisées vendredi et on s’en souvient notamment grâce à un certain Yogi Ferrell, tout droit sorti d’un manga pour nous conter la plus belle histoire de ce début de mois de février. Mais cette nuit les choses sérieuses reprenaient, avec en toile de fond une course aux Playoffs qui s’annonce passionnante…

On les voyait peut-être trop beau en début de saison. Dallas d’un côté, Portland de l’autre, deux franchises que l’on imaginait bien lutter entre la cinquième et la huitième place, fortes d’une saison 2015/16 honorable et d’un recrutement qui l’était au moins tout autant. Mais si l’on savait tout… on ne se lèverait clairement pas toutes les nuits pour se shooter au café et c’est donc tout simplement pour une place en postseason que les deux équipes risquent de lutter jusqu’en avril. D’où l’importance du match de cette nuit, d’où l’heure une nouvelle fois avancée de notre réveil…

Et bien heureux ceux qui réussirent à se lever à 2h30 puisque les deux équipes nous auront offert un spectacle bien plaisant, avec tout ce qui fait la beauté de notre sport chéri. Une entame mieux gérée par les hommes de Terry Stotts et une avance de onze points à la mi-temps donnait ainsi un peu de baume au cœur à une fanbase des Blazers bien assommée par la nouvelle de la blessure d’Evan Turner. Fracture du métacarpe et une absence qui pourrait s’éterniser, comme si ces messieurs avaient besoin de ça cette saison… Un vase d’ailleurs pas loin de déborder en fin de match quand les Mavs répondront à un 9-0 par… un 13-0, de quoi passer devant au score et chauffer un American Airlines Center qui mérite mieux cette année. Le moment choisi par un certain Dirk Nowitzki pour activer le mode légende et envoyer deux saucisses AOC dans le money time dont l’une qui fera mouche à moins de quatre secondes du buzzer pour faire passer les Mavericks devant d’un petit point. La salle est en feu, les adorateurs du Wunderkind se sont désapés comme jamais et la victoire est prête à être fêtée dans tous les pubs d’Allemagne et de Dallas… mais le destin va malheureusement faire un joli doigt aux hommes de Rick Carlisle et aux amateurs de choucroute-ballon.

Défense gruyère, raquette qui s’ouvre comme la Mer Rouge devant Moïse et c’est donc C.J. McCollum qui va prendre le relai de Damian Lillard dans le rayon clutch en allant lâcher un floater presque trop tranquille au buzzer après avoir effacé Wes Matthews et Harrison Barnes. 114-113, quatre dixièmes à jouer et un lâcher de ballon plus tard c’est donc Portland qui s’impose à la dernière seconde mais en ayant donné l’impression tout de même de gérer son match malgré cette énorme frayeur à l’accent allemand…  Les Blazers reprennent du coup deux matchs et demi d’avance sur leur victime du soir, un soulagement donc pour une franchise qui apprendra probablement dans la journée la durée de l’absence d’un Evan Turner qui commençait à enchaîner les bonnes performances. Un bâton de plus dans la roue de Dame et ses reufs, au cœur d’une saison que ces derniers n’imaginaient peut-être pas aussi compliquées. Pour les Mavs la défaite est rageante mais logique au vu du match et il faudra profiter impérativement d’une série de trois matchs à domicile (Jazz, Celtics, Magic) pour montrer plus que le bout du nez dans la lutte pour les Playoffs…

Un Dirk monumental dans le money time mais un C.J. McCollum dont le nez en trompette aura eu raison de la légende allemande. C’est ça aussi la NBA, le cœur fait le yoyo et le bide les montagnes russes… mais c’est pour ça qu’on se lève non ?

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