Quand Paul Pierce démolissait les Nets en 2002 : un comeback record, 19 points dans le dernier quart !

Le 05 févr. 2017 à 15:01 par Giovanni Marriette

Paul Pierce
Source image : youtube

En cette journée si spéciale pour la NBA… qu’il est bon de se souvenir. Qu’il est bon de se souvenir des belles choses. Rien à voir ici avec le film de Zabou Breitman mais plutôt avec Paul Pierce puisque c’est aujourd’hui sa journée, en tout cas la journée du Paul Pierce de Boston. Et parmi les plus beaux flashbacks possibles concernant The Truth sous le jersey des C’s, on ne pouvait pas passer à côté de ce soir de mai 2002…

De cette soirée printanière lors de laquelle Paul Pierce permettait de croire au peuple vert que les Finales NBA leur ouvraient leurs portes, lors de laquelle Paulo écrivait déjà sa légende en défonçant à lui seul une autre porte, blindée celle-ci, celle des Nets de Jason Kidd. Flashback.

Nous sommes donc le 25 mai 2002, et si les C’s retrouvent enfin les Playoffs après six années de disette, Paul Pierce n’y est pas étranger. 26,1 points par match cette saison-là, soit sa deuxième meilleure saison en carrière au scoring, et un leadership désormais bien assumé tout en continuant d’apprendre aux côtés des Tony Delk, Randy Brown ou autres vétérans. Antoine Walker est alors l’autre leader de la maison verte et Joe Johnson n’a que 21 ans et est encore pauvre, une autre époque. Les Playoffs donc, et cette Finale de Conférence face aux Nets, après avoir sorti difficilement les Sixers au premier tour et déroulé face aux Pistons en demie. Des Nets favoris de cette finale – phrase ô combien terrible en 2017 – grâce à un roster composé notamment de Jason Kidd, Kenyon Martin, de cette grande girafe toute pâle de Keith Van Horn ou encore de Richard Jefferson, le tout drivé par un Byron Scott qui n’était pas encore devenu le consommateur de clown qu’il est aujourd’hui. Les deux équipes sont à 1-1 dans la série et les Celtics ont l’occasion de faire le break au Fleet Center, déjouant les pronostics d’une saison régulière qui les avait vu terminer à la quatrième place à l’Est. Le tableau est posé, le ton est donné, action.

Et d’action il n’y en a d’ailleurs pas des masses ce soir-là puisque, dans la lignée d’une série fermée au possible, le score au bout de trois quarts-temps est de 74 à 53 en faveur de Nets annihilant complètement l’attaque des hommes de Jim O’Brien, ces derniers ayant même compté jusqu’à 26 points de retard en début de troisième quart (39-65)…

Le moment choisi par notre héros du jour pour … écrire l’une des plus belles pages de l’immense livre qu’est sa carrière…

The Truth enchaîne les drives ligne de fond, met au supplice Richard Jefferson à chacune de ses possessions et le chaudron commence à gronder en sentant que quelque chose de spécial est en train de se tramer… Celui qui est à l’époque svelte comme jamais offre alors un reverse d’école pour faire recoller les C’s à onze points, puis dégomme toute la défense des Nets sur deux pénétrations de bonhomme. 90-87 Nets, et la salle se transforme en Maracana vert lorsque PP fait passer Boston pour la première fois devant grâce à deux lancers. Plus moyen pour les pauvres Nets de mettre un pied devant l’autre. Quelques lancers plus tard le quart-temps se terminera sur le score de 41-16 et une victoire 94-90 de Paul Pierce (19 points donc sur les 41) et ses boys. Oui, il s’agit bien d’un come-back de 21 points de retard, le plus gros jamais réalisé en Playoffs dans le dernier quart. Seuls les Clippers – de Chris Paul, Blake Griffin et… Nick Young – ont fait aussi bien en 2012 contre les Grizzlies lors du premier match du premier tour.  A 2/14 au tir avant la dernière période, Paulo “le héros du jour” terminera sa soirée avec 28 points, à 8/21 au tir et 12/15 au lancer…

Un petit chef d’œuvre qui reste encore aujourd’hui dans toutes les mémoires mais qui sera malheureusement vain puisque les Nets s’imposeront 4-2 dans cette série avant d’aller se faire désosser par Shaquille O’Neal en finale, puis Tim Duncan l’année suivante. Mais si les C’s ont cette année-là blew a 2-1 lead, c’est une véritable légende celte qui explosait ce 25 mai 2002, avec l’issue victorieuse que l’on connait quelques années plus tard. Pfiou…