Meilleure Progression de l’Année 2016-17 : Giannis Antetokounmpo a ralenti un peu, c’est sympa pour les autres

Le 02 févr. 2017 à 08:18 par Giovanni Marriette

Giannis Antetokounmpo bucks
Source image : youtube

C’est parti pour ce premier point de la saison concernant le trophée de Meilleure Progression de l’Année 2016-17, lors duquel vous pourrez vous apercevoir que quelques unes de nos prédictions de début de saisons sont déjà très lolilol. Et comme on est sympas ? On vous les remet ici, mais tout doux sur les punchlines. On attaque direct avec quelques mentions, histoire de n’oublier personne parce que l’on vous entend déjà hurler d’ici.

Des mecs comme Rudy Gobert, Bradley Beal, Kemba Walker, Kevin Love, Jabari Parker, Kobe Bryant, ma tante et ton oncle, qui méritent tous quelque part un petit coucou. On rappelle également que le statut de sophomore reste un frein à l’obtention du MIP, d’où l’absence logique de quelques monstres. Vous aurez compris que l’on parle évidemment de Bruno Caboclo, mais passons tout de suite au classement.

Stats arrêtées au 31 janvier.

PlaceJoueurBilan du mois

10°

Nikola Jokic
Nikola Jokic

Petite entorse à la règle pour commencer mais Magic Jokic méritait que l’on passe lui claquer la bise. On sait que les sophomores sont en général exclus des discussions pour le MIP Ranking, l’exception  Monta Ellis confirmant la règle, mais le jeune pivot des Nuggets envoie tellement de rêve que l’on se devait de le mentionner. Au scoring, au rebond, à la passe, le gamin de 21 ans est tout simplement fabuleux cette saison et son apport se ressent dans les résultats d’une franchise étonnamment installée à la huitième place à l’Ouest. Visage de poupon mais appétit d’ogre, le petiot joue déjà comme un vétéran et sa simple présence nous donne des envies de switcher toutes les nuits sur les matchs des Nuggets. Du très très bon, vraiment, et on a hâte de voir quel genre de dinguerie le Serbe pourra nous proposer dans quelques années si le physique suit et si les choix sont bons. Sacré Process là aussi…

Stats 2015/16 : 10 points, 7 rebonds et 2,4 passes à 51,2% au tir

Stats 2016/17 : 15,5 points, 8,5 rebonds et 4 passes à 59,3% au tir

Dion Waiters
Dion Waiters

On a cru à une bonne blague, que peut-être la NBA trafiquait les feuilles de stats. mais quand on a découvert que l’arrière du Heat avait été élu joueur de la semaine, on a compris que le mec n’était vraiment pas là pour plaisanter. Leadership, scoring, grosse brouette dans le money time et un Heat de Miami qui enchaîne les victoires (huit à l’heure de ces lignes), il n’en fallait pas plus pour activer la hype Dion comme aux plus belles heures de la sortie de My Heart Will Go On. Et si la franchise floridienne ressemblait au Titanic il y a encore un mois, le coup de chaud de l’ancien pétard ambulant du Thunder a suffi à redresser le paquebot et à le remettre dans le droit chemin, même si personne n’en connait vraiment la destination. Tout ça pour dire que Monsieur vient d’enchaîner 33, 24, 19, 17 et 19 points, qu’il tourne à 18 unités depuis dix matchs et qu’il fait gagner son équipe. On a vu pire comme progression.

Stats 2015/16 : 9,8 points, 2,6 rebonds et 2 passes

Stats 2016/17 : 15,1 points, 3,3 rebonds et 3,9 passes

Clint Capela
Clint Capela

La progression a été un peu ralentie en raison d’un mois passé à soigner une blessure… mais les faits et les chiffres sont toujours là pour le pivot suisse. Responsabilités accrues, production intéressante au rebond, s’entend comme un frère avec Harden sur pick-and-roll, offre du hustle à chacune de ses apparitions… Les lignes sur le CV sont nombreuses et le gamin continue d’apprendre et de courir dans une franchise qui gagne. L’explosion statistique attendue en raison de sa toute nouvelle titularisation se fait attendre, mais Clint compense par une énorme activité et une envie qui font plaisir à voir. Auteur de l’un de ses meilleurs matchs de la saison pour sa reprise face aux Warriors (22 points et 12 rebonds à 10/16), le troisième année est parfois encore un peu JaValesque avec le ballon dans les mais mais demeure un point d’ancrage parfait dans le jeu rapide de Mike D’Antoni et il se fond merveilleusement bien dans cette nouvelle façon de vivre à Houston. Faut continuer gamin !

Stats 2015/16 : 7 points, 6,4 rebonds et 1,2 contre à 58,2% au tir

Stats 2016/17 : 11,6 points, 7,4 rebonds et 1,5 contre à 62,5% au tir

Zach LaVine
Zach LaVine

Petite baisse de régime en janvier pour Zach, à mettre en lien notamment avec deux de ses coéquipiers qui chauffent pas mal en ce moment. Là est d’ailleurs toute la problématique pour un mec au talent sous-estimé et qui ne peut de surcroît pas forcément nous en faire profiter comme il le voudrait. Troisième homme d’une franchise qui ne devrait plus tarder à valider les progrès du centre de formation, Zach LaVine continue de faire son chemin en s’installant parmi les snipers les plus fous du circuit. Forfait pour le Slam Dunk Contest où il ne pourra donc pas réaliser la passe de trois, l’ancien d’UCLA va pouvoir focus sur la saison des Wolves, sur ses progrès encore à réaliser pour enfin être pris au sérieux et que les gens ne le catégorisent plus comme un simple dunkeur. Et à plus de 19 points de moyenne, ça devrait quand même vous donner quelques indices. Work in progress, i see you Zach…

Stats 2015/16 : 14 points et 2,8 rebonds

Stats 2016/17 : 19,3 points et 3,4 rebonds

Otto Porter Jr
Otto Porter

On aurait pu parler de Bradley Beal et même un petit peu de Markieff Morris. Mais le Sorcier qui symbolise peut-être le plus la belle saison des Wizards, notamment depuis Noël, c’est bien ce bon auto-porteur. Utilisé tantôt à l’aile tantôt poste 4 selon la match-up, Otto attaque, Otto défend, Otto Matique et Otto Mobile, Otto fait tout et surtout Otto progresse, notamment dans la constance de ses efforts et de ses perfs. Fini le joueur qui buggait dans le Shaqtin’ A Fool, l’ailier de seulement… 23 ans est désormais l’un des leaders de sa franchise, de surcroît une franchise qui gagne de plus en plus de matchs. Progression dans le jeu, dans l’attitude, dans les stats, dans le bilan collectif ? Bon bah on sait pourquoi il est là Otto.

Stats 2015/16 : 11,6 points et 5,2 rebonds à 47,3% au tir

Stats 2016/17 : 14,4 points et 6,6 rebonds à 53,5% au tir

George Hill
George Hill

Là aussi une petite baisse de régime, là aussi due notamment à une blessure hivernale l’ayant fait louper quelques matchs. La principale raison de la présence de George Hill dans ce MIP Ranking ? La progression sensible de ses stats bien sûr mais surtout la manière avec  laquelle il a transformé le Jazz d’une équipe prétendante aux Playoffs à une équipe qui ne voudra pas y faire de la figuration. Scoring, leadership, expérience, George Hill est le fit parfait cette saison pour faire progresser les jeunes intérieurs du Jazz et pour enlever un peu de pression à Gordon Hayward… ce qui a plutôt l’air de marcher pour le moment. La panne d’adresse en janvier est à soigner mais George Hill en 2016/17 c’est du très costaud, aussi costaud que ses épaules sont larges. Après un début de carrière prometteur et une dernière saison compliquée dans l’Indiana, l’ancien blond débute dans l’Utah une toute nouvelle vie, alors on applaudit et surtout on attend la suite.

Stats 2015/16 : 12,1 points, 4 rebonds et 3,5 passes, à 44,1% au tir

Stats 2016/17 : 17,6 points, 3,8 rebonds et 4,1 passes à 47,7% au tir

Harrison Barnes
Harrison Barnes

Pas facile de se voir confier les clés d’une attaque à seulement 24 ans mais l’ancien Warrior s’accommode sérieusement de cette tâche. Des statistiques en hausse évidemment, mais surtout un pourcentage qui n’a pas baissé malgré un volume de tirs qui a doublé. Passer de onze à vingt points par match, dans une équipe qui commence tranquillement à monter en régime, on ne peut qu’applaudir le changement de statut de l’ancien ailier d’UNC. Parce que prétendre à devenir un joueur majeur c’est bien, mais y parvenir quand on a pratiquement aucun droit à l’erreur c’est encore mieux. Allez, encore un peu de constance et de dureté et on arrivera à quelque chose de très sérieux.

Stats 2015/16 : 11,7 points et 4,9 rebonds à 46,6% au tir

Stats 2016/17 : 20,4 points et 5,2 rebonds à 47,3% au tir

Dennis Schröder
Dennis Schröder
Comme pour son petit copain du dessus, on note déjà que les pourcentages de Dennis sont en hausse malgré des responsabilités et un volume de tirs accrus. Un beau leadership malgré encore quelques coups de chauds pas toujours obligatoires, un bon petit tir désormais pour aller avec ses qualités athlétiques de malade, c’est donc un Dennis Schröder en pleine évolution positive que l’on retrouve chaque soir depuis la fin du mois de novembre. La hiérarchie à Atlanta est peut-être un peu hasardeuse mais l’Allemand fait le taf, met ses tirs et file droit sous les ordres de Mike Budenholzer. Le processus suit son cours sans trop de dommages et c’est sans trop bégayer que l’on peut aujourd’hui affirmer que Dennis sera tout bientôt parmi la crème des meneurs NBA. Good job !

Stats 2015/16 : 11 points, 2,6 rebonds et 4,4 passes à 42,1% au tir

Stats 2016/17 : 17,6 points, 2,9 rebonds et 6,4 passes à 46,2% au tir

Isaiah Thomas
Isaiah Thomas

Il arrive un moment où il faut se dire les choses les yeux dans les yeux. Isaiah Thomas n’est pas en train de réaliser une grande saison, il est tout simplement en train de réaliser sa PLUS GROSSE saison en carrière. Le nombre de ses derniers quart-temps de folie est le même… que le nombre de matchs qu’il a joué et les franchises explosées par le meneur de Boston se compteront bientôt au nombre de 29. Des stats qui explosent, un leadership avéré et reconnu de tous, un show perpétuel, une équipe qui gagne, un sourire aussi énervant pour ses adversaires qu’excitant pour nous les fans, IT a absolument tout pour lui et vient tout simplement de se poser comme un géant dans la discussion pour le trophée de… MVP. Oui madame, oui monsieur, tout cela après avoir débarqué dans la Ligue en tant que soixantième tour de Draft. Please Isaiah, don’t stop the music, on veut ça jusqu’en avril, voire en Juin pour les plus optimistes.

Stats 2015/16 : 22,2 points, 3 rebonds et 6,2 passes à 42,8% au tir

Stats 2016/17 : 29,1 points, 2,8 rebonds et 6,3 passes à 46,6% au tir

Giannis Antetokounmpo
Giannis Antetokounmpo

Petite baisse de régime en janvier pour le Greek Freak (22,4 points, 8,4 rebonds, 4,5 passes), à mettre en lien d’ailleurs avec le difficile début d’année civile des Bucks (5-10). Pas assez néanmoins pour laisser ses adversaires revenir sur lui dans ce classement, même si la minuscule ombre de IT pointe désormais le bout de son nez. Giannis Antetokounmpo est donc toujours aussi impressionnant statistiquement que son nom est compliqué à écrire et le voilà dès 2017 parmi les grands puisqu’il a été élu par le peuple pour intégrer le starting five de l’Est au prochain All-Star Game. A 21 ans, qu’on soit bien clair. Impossible à défendre sur contre-attaque ou toute forme de jeu rapide, réinventant les lois de la nature soir après soir, Giannis est le genre de mec qui nous fait lever la nuit et qui fera gagner à terme les Bucks. Bien pressés ici de voir ce que tout ça donnera au retour de Middleton mais le Grec doit en tout cas porter sa franchise un peu plus que ce qu’il ne fait en ce moment. On sait qu’il en est capable, mais pas sûr que l’on soit prêt à prendre de plein fouet le Giannis de 2017. Mais vas-y mon grand hein, on attend tous et on a même hâte de retrouver le Freak de décembre…

Stats 2015/16 : 16,9 points, 7,7 rebonds, 4,3 passes, 1,2 steal et 1,4 contre

Stats 2016/17 : 23,4 points, 8,7 rebonds, 5,5 passes, 1,8 steal et 2 contres

C’est tout pour cette troisième halte de la saison, rendez-vous début mars pour faire le point sur nos loulous, juste avant une belle course aux Playoffs. Tchuss.