Isaiah Thomas est surhumain : 44 points, 19 dans le dernier quart, les mots ne suffisent plus !

Le 02 févr. 2017 à 04:46 par Bastien Fontanieu

Dans cette troisième rencontre de la saison opposant Boston à Toronto, les Raptors pensaient avoir le match en main avant de réaliser dans quel stade ils jouaient : le TD Garden, out le jardin divin du petit Isaiah Thomas, qui a encore une fois été immense dans la victoire des siens (109-104).

Les mots ne suffiront bientôt plus, ne suffisent plus – déjà – pour tenter de décrire ce que le franchise player de Boston réalise soir après soir pour son équipe. Le scénario était même trop obvious pour le voir se réaliser. Mais non, allons, les Raptors ne vont pas craquer dans le money-time et se prendre une douche de la part du numéro 4. Mais non, allons, Isaiah ne va pas encore nous lâcher un dernier quart venu d’ailleurs. Mais non, allons, il y a bien une équipe qui va mettre le grappin sur lui et du coup dérailler l’intégralité de l’attaque de Brad Stevens. Well, malheureusement pour Dwane Casey, ce jour n’est pas encore arrivé, après avoir vu Thomas sortir un nouveau chef d’oeuvre d’application et d’efficacité dans le moment le plus chaud de la rencontre. Pendant 36 minutes, c’est bien Toronto qui dominait son sujet, grâce au retour de Jared Sullinger, la performance royale de Kyle Lowry et les apports de Nogueira, Powell, Carroll et Patterson. Des soldats canadiens en back-to-back, persuadés que prendre huit points d’avance à l’entame des douze dernières minutes suffiraient pour se mettre à l’abris un minimum, dans le TD Garden plus ronchon que bouillant.

Huit points d’avance ? De l’eau gazeuse.

Voilà limite ce qu’aurait pu dire Isaiah Thomas, en terrassant une nouvelle fois son adversaire du soir avec une précision chirurgicale. Profitant de la défense resserrée de ses coéquipiers et du cafouillage total dans le basket des Raptors, le All-Star commençait à sentir l’odeur de la bête blessée et il fallait porter le coup fatal. Pas plus tard, pas demain, mais maintenant. Et ce qu’il y avait de dingue, au-delà des 24 points dans le dernier quart scorés sur Detroit l’avant-veille, c’est que… les spectateurs savaient à quoi ils s’attendaient. Il n’y avait pas de surprise, pas de stupéfaction, juste de l’admiration. Pour ce génie haut comme trois pommes, qui continue soir après soir à défier les lois du money-time. Du tir en transition à la pénétration magnifiquement gérée, du petit pull-up à mi-distance en enchaînant avec des lancers, Thomas était comme un chef d’orchestre qui se ramenait à la bourre en costard mais assurait quand même une démonstration parfaite de ses flûtistes et autres violonistes. Une partition en A majeur, permettant à Boston de battre enfin le rival de la Division Atlantique, dans la difficulté certes mais avec le sourire. Car il n’y avait pas d’autre résultat possible que celui-ci, les Celtics ne pouvaient se le permettre. Pas une troisième fois contre Toronto, en autant de rencontres. Quand la pression est montée, le lutin s’en est chargée.

Et avec 19 points dans le dernier quart-temps, 44 points au final, devant un public à la fois en délire et en amour total pour ce phénomène de la balle orange, Isaiah Thomas montrait encore une fois que son nom ne devait pas être simplement mentionné dans la course aux All-Stars : le bonhomme joue cette saison à un niveau de MVP, les Raptors pourront vous le confirmer.

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