Rookie de l’Année 2016-17 : le vrai All-Star Game aura lieu le vendredi soir à New Orleans

Le 01 févr. 2017 à 10:03 par Benoît Carlier

Joel Embiid
Source image : NBA League Pass

Ils sont 49 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 49 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a attaqué 2017 tambour battant ? On fait le bilan à mi-saison.

Ce rookie rankings prend en compte l’éventuelle progression statistique du joueur, sa situation dans l’effectif de sa franchise, ce qu’il apporte quand il est sur le parquet et de sa façon d’appréhender la Grande Ligue.

Statistiques arrêtées au 30 janvier 2017

Ils s’en vont : Jamal Murray, Andrew Harrison, Pascal Siakam.

Ils arrivent : Dejounte Murray, Marquese Chriss, Caris LeVert.

PlaceJoueurCommentaire

10
(Entrée)

Dejounte Murray

Dejounte Murray

On aurait aussi pu mettre son homonyme de Denver aux statistiques bien plus généreuses, Jamal Murray, mais notre Wild Card mensuelle est réservée à celui qui a beaucoup attiré l’attention ces derniers jours du côté de San Antonio. Le flair des Spurs n’est plus à démontrer et la dernière trouvaille de Gregg Popovich en 29ème choix de la dernière Draft pourrait encore rapporter gros dans le Texas. Plus athlétique et plus scoreur que Tony Parker, le natif de Seattle a toutes les qualités du meneur moderne. Installé titulaire en l’absence du récent retraité international tricolore, Dejounte Murray en a planté 24 à 7/11 contre Denver avant de récidiver avec 14 points à 7/10 chez les Cavs deux jours plus tard. Toujours au stade d’expérimentation, il pourrait bien prendre la relève du célèbre numéro 9 chez les Spurs dans quelques années.

Statistiques : 4,2 points, 1,1 rebond et 1,2 assist à 46,5% au tir et 50% de loin en 8,7 minutes.

9
(-)

Willy Hernangomez

willy hernangomez

L’Espagnol souffre toujours de l’hyper concurrence au poste de pivot chez les Knicks mais il apporte quelque chose à chaque fois qu’il rentre sur le parquet. Willy passe de 20 à 2 minutes du jour au lendemain sans jamais se plaindre et Jeff Hornacek sait qu’il peut toujours compter sur lui pour scorer dans la raquette, placer des bons écrans ou manger du rebond comme lors de son gros double-double en 17-11 contre les Celtics. En plus, lui ne fait pas que des airballs aux lancers-francs.

Statistiques : 5,6 points, 5,1 rebonds, 0,8 assist et 0,5 contre à 53,9% au tir et 73,3% aux lancers en 14 minutes.

8
(Entrée)

Marquese Chriss

Marquese Chriss

Malgré les mauvais résultats, les jeunes des Suns apprennent à grande allure grâce aux conseils des vétérans comme Tyson Chandler et Leandro Barbosa. Pour notre intéressé, c’est plutôt l’ancien meilleur défenseur de l’année qui lui apprend comment se faire respecter dans la raquette. La contrefaçon de LaMarcus Aldridge touche un peu à tout et a réussi à s’améliorer aux lancers de briques francs en passant de 57% en novembre à 62,1% en décembre et 68,8% au premier mois de l’année 2017. Le gamin apprend vite alors que DeAndre Jordan n’a toujours pas compris le principe de la discipline en neuf ans de carrière. Prometteur.

Statistiques : 7,1 points, 3,3 rebonds, 0,6 assist et 0,7 interception à 42,8% au tir et 31,4% de loin en 18 minutes.

7
(-1)

Isaiah Whitehead

isaiah whitehead

Même constat à Brooklyn qu’à Phoenix. Les défaites s’enchaînent mais les jeunes s’éclatent à prendre leurs responsabilités. Cela ne paye peut-être pas tout de suite pour les Nets mais ils n’ont pas bien le choix et ils pourraient bénir les enseignements de cette saison dans quelques années (cf. Sixers). À la mène, Isaiah Tête Blanche a perdu sa place de titulaire au profit de Spencer Dinwiddie mais il continue de se faire plaisir dans le garbage time qui commence parfois dès le premier quart-temps à BKN. Plus soigneux qu’en début de saison, il perd un peu moins de ballon et se place troisième parmi les meilleurs passeurs de sa cuvée. On est loin d’un Chris Paul ou d’un Tony Parker mais ça tombe bien, rien ne presse dans le borough new-yorkais.

Statistiques : 7,2 points, 2,5 rebonds, 2,9 assists et 0,6 interception à 39,2% au tir et 32,4% de loin en 22 minutes.

6
(Entrée)

Caris LeVert

Caris LeVert

Deuxième joueur des Nets à se trouver dans ce classement, l’ailier a commencé sa saison un mois après tout le monde mais il rattrape ses copains de promo les uns après les autres. L’homonyme du rappeur a mis un autre mois à s’habituer et enchaîne désormais les gros cartons offensifs avec un pourcentage qui fait rêver Buddy Hield. Depuis le 30 décembre, c’est du 53,8% au tir avec huit sorties en double figure. Il faut bien que quelqu’un marque des points pour Brooklyn et Kaaris a l’air de vouloir participer à l’effort collectif. On aime l’attitude alors que les 21 défaites en 23 sorties pourraient peser sur le moral de certains.

Statistiques : 7,3 points, 2,5 rebonds, 1,9 assist et 0,9 interception à 46% au tir et 32,9% de loin en 19 minutes.

5
(+5)

Buddy Hield

Buddy Hield

Le meilleur scoreur de la dernière saison en NCAA a du mal à s’adapter à la distance NBA et aux défenses d’homme. Néanmoins, le poulain de Kobe Bryant continue de faire feu sans se poser de questions et ça suffit pour le placer assez haut parmi les rookies où la concurrence n’est pas non plus totalement convaincante. Encore en délicatesse avec son shoot, Pote Hield sait ce qu’il doit bosser pour franchir un palier et aider les Pelicans à retourner en Playoffs. Il est le troisième joueur de son équipe avec le plus de titularisations et New Orleans compte sur lui pour exploser les verrous et libérer des espaces pour son franchise player à la pilosité atypique.

Statistiques : 8,5 points, 2,8 rebonds et 1,3 assist à 38,2% au tir et 36,6% de loin en 20 minutes.

4
(-)

Brandon Ingram

Brandon Ingram

Improvisé back-up de Jose Calderon à la mène depuis la blessure de D’Angelo Russell, le dauphin de Ben Simmons lors de la dernière Draft n’est pas toujours à l’aise dans son nouveau rôle. Mais les paris de Luke Walton sont rarement gratuits et cela devrait vite apporter quelque chose au jeu des Lakers. Brandon Ingram a le deuxième plus gros temps de jeu de son équipe derrière Julius Randle et le potentiel est bien présent. Le numéro 14 a un triple-double dans les mains tous les soirs et fait partie de ces joueurs très complets. Il est sixième meilleur marqueur parmi les rookies, quatrième rebondeur et neuvième passeur. Cependant, l’urgente priorité sera de soigner cette maladresse au tir qui pousse parfois les adversaires à le laisser seul pour renforcer la défense sur un shooteur plus adroit. Peut-être que Nick Young peut lui donner quelques leçon de confiance en soi.

Statistiques : 8 points, 4 rebonds, 2 assists et 0,5 contre à 35,8% au tir et 28,4% de loin en 28 minutes.

3
(-)

Dario Saric

Dario Saric

 

Un peu moins propre au tir ces derniers temps comme beaucoup de rookies, le Croate apporte dans bien d’autres secteurs du jeu. On en parlerait d’ailleurs bien plus s’il ne devait pas partager la vedette avec Joel Embiid parmi les débutants des Sixers. D’ailleurs, les rumeurs parlent de Jahlil Okafor ou Nerlens Noel sur le départ, mais lui est parfait en complément du pivot dans ce rôle de poste 4 moderne qu’il a directement cerné. Les années de travail supplémentaires en Europe ont payé et son succès est tout à fait mérité. On le retrouvera avec plaisir dans la Team World au Rising Stars Challenge.

Statistiques : 9,7 points, 5,8 rebonds, 1,6 assist et 0,5 interception à 37,6% au tir et 33,3% de loin en 24 minutes.

2
(-)

Malcolm Brogdon

malcolm brogdon

Les mois passent et la collection de posters du rookie des Bucks s’agrandit. Cette fois, c’est le pauvre Nerlens Noel qui est passé sous la tondeuse avec autant de violence que LeBron et Kyrie Irving le mois dernier. En plus de retapisser les chambres de ses adversaires pour les dix années à venir, le plus gros steal de la dernière Draft continue d’entretenir de très beaux pourcentages derrière l’arc. Bref, on veut le voir au concours à 3-points et au Slam Dunk Contest à New Orleans, point barre.

Statistiques : 9,2 points, 2,7 rebonds, 4,1 assists et 1 interception à 43,3% au tir et 41,4% de loin en 25 minutes.

1
(-)

Joel Embiid

Joel Embiid

Jojo est doux, Jojo est frais mais Jojo n’est pas encore All-Star. Chaque jour qui passe on se demande comment on a pu vivre sans Joel Embiid pendant toutes ces années. En quelques mois, le Camerounais a ramené la hype et les victoires à Philadelphie. Toujours limité dans son temps de jeu, il affiche des statistiques insolentes pour ses 25 minutes de moyenne. Il a même enchaîné une série de dix matchs au-dessus des 20 unités à partir de Noël. Mais même avec tout ça, Jojo regardera le All-Star Game à la télé. Avec le recul, c’est peut-être pas plus mal alors qu’il a dû rater quelques rencontres à cause d’une nouvelle alerte au genou ces derniers jours. Il faudra se contenter d’une raquette Embiid-Jokic-Porzingis au Rising Stars Challenge, trop dur !

Statistiques : 20,2 points, 7,8 rebonds, 2,1 assists et 2,5 contres à 46,6% au tir et 36,7% de loin en 25 minutes.

Mentions : Jamal Murray, Kris Dunn, Domantas Sabonis, Jaylen Brown.

Le rookie wall a fait ses premières victimes avec des pourcentages en chute libre un peu partout chez les débutants. Cela rend le classement d’autant plus difficile à établir que la cuvée 2016 était déjà particulièrement irrégulière depuis le début de la saison. Une seule chose est sûre, le ROY ne devrait pas échapper aux Sixers cette saison.