LeBron James est cash : “Gregg Popovich est le meilleur coach de l’histoire”, coucou Phil Jackson

Le 21 janv. 2017 à 18:10 par Bastien Fontanieu

LeBron James
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En sortie de victoire contre Phoenix cette semaine, et avant d’affronter les Spurs ce soir, LeBron James n’a pas tourné longtemps autour du pot lorsqu’il a fallu avouer ses sentiments envers le gourou des Spurs : Gregg Popovich, c’est le meilleur coach de tous les temps selon le cyborg.

Le débat règne souvent chez les fans, entre quelques figures marquantes de l’histoire du jeu. Il y a bien évidemment Phil Jackson et sa bijouterie invraisemblable, marquée par les threepeats avec les Bulls et les Lakers. Il y a aussi Red Auerbach, père fondateur des entraîneurs et tête de la franchise au plus grand nombre de titres. Chuck Daly a lui aussi droit à quelques fleurs bien méritées, mais le troisième à participer au combat est souvent Gregg Popovich, qui n’a peut-être pas autant de bagues que ses aînés mais a montré un niveau d’excellence rarissime en NBA. De sa capacité à changer de style à sa gestion des personnalités en passant par le développement des jeunes et le tout sans plusieurs superstars, Pop est aujourd’hui considéré comme la Rolls Royce des entraîneurs mais qu’en est-il de sa position all-time ? Face à cette question, chacun pose ses pions, et LeBron n’a pas vraiment hésité lorsqu’il s’est retrouvé devant la table avec ses jetons. Pour le numéro 23, qui a enchaîné les batailles épiques face au stratège des Spurs, Gregg est tout simplement le GOAT, le meilleur de l’histoire. Et avec quelques explications du King, s’il-vous-plaît.

“C’est le meilleur entraîneur de l’histoire. Je l’ai dit et redit et encore dit. Être capable de faire ce qu’il a fait dans une ère de notre sport durant laquelle le jeu a tellement changé, et sa capacité à faire évoluer sa mentalité en fonction des évolutions, c’est impressionnant. Il a continué à construire autour de Tim Duncan, puis de Manu Ginobili puis de Tony Parker, tout en ajoutant des pièces ici et là pendant toutes ces années. […] On est passé d’une Ligue qui jouait d’abord sur l’importance à l’intérieur, chaque fois que la balle remontait, il fallait l’envoyer à un grand. Puis on est passé à une Ligue qui jouait constamment sur pick and roll. Puis on est passé à une Ligue qui met l’accent sur le tir à trois-points. Pop a toujours été capable de s’ajuster à cela, tout en gardant ses gars aussi dangereux qu’inattendus. C’est incompréhensible pour moi.”

Si certains se sont amusés à décortiquer ces propos pour y voir un gentil petit punch envoyé à Phil Jackson, connaissant notamment les récentes embrouilles à distance entre le posse du King et le gourou des Knicks, il n’empêche que LeBron peut aussi tout à fait affirmer ce qu’il dit sans mauvaise intention et rester crédible. Car Popovich placé sur le trône des meilleurs entraîneurs de l’histoire, c’est loin d’être une blague. Avec ses cinq bagues en carrière, son bilan invraisemblable avec son ancien Big Three, le bilan le plus écoeurant de ces deux dernières décennies en déplacement et l’impossibilité concrète de voir ses Spurs réaliser une saison à moins de 50 victoires, il y a de quoi prendre le dossier de Gregg au sérieux. Alors certes, comme souvent, ses 6 bagues de moins que Phil l’empêchent de pouvoir détrôner le Zen Master dans l’opinion générale, mais entre les conneries réalisées par Jackson depuis quelques années et la transition effectuée par Pop avec Kawhi Leonard, la vitrine de l’un écrase de moins en moins l’exemplarité et la régularité de l’autre. Quoi qu’il en soit, ce soir à Cleveland, ce sont deux des plus gros cerveaux de tous les temps qui seront en duel. LeBron d’un côté, Popovich de l’autre, un respect mutuel et une appréciation pour cette intelligence humaine et sportive qui les sépare clairement du lot.

Et si les Jeux Olympiques de 2020 devraient certainement offrir à LBJ quelques vacances potentielles, difficile de croire qu’un joueur comme lui refusera, pour une deuxième fois dans sa carrière après Athènes en 2004, de bosser pendant deux semaines avec celui qu’il considère comme étant le GOAT.

Source : ESPN