Rajon Rondo affirme qu’il deviendra coach par la suite : pourquoi pas commencer maintenant ?

Le 19 janv. 2017 à 16:53 par Bastien Fontanieu

Rajon Rondo
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Si les critiques sont fréquentes sur ses sautes d’humeur et son tir à ne surtout pas dupliquer, Rajon Rondo reste un des cerveaux les plus connus du circuit et l’intéressé aimerait s’en servir… pour devenir coach une fois sa carrière de joueur terminée.

En voilà une, de bonne idée. Surtout qu’il peut déjà commencer à s’y pencher sérieusement, quand on voit les relations entretenues dans les trois dernières franchises pour lesquelles il a joué. Embrouilles avec Rick Carlisle à Dallas, clash avec George Karl à Sacramento et tête-contre-tête avec Fred Hoiberg à Chicago, pas sûr que Rajon reste encore bien longtemps dans la Ligue même si son CV et sa vision du jeu devrait suffire. Cependant, malgré toutes ces galères et une image qui s’est détériorée au fil des saisons, Rondo reste une machine de réflexions et de lectures qui épate encore pas mal de coachs sur le circuit. Il suffisait de voir Carlisle affirmer avec un sourire qu’il n’avait pas pris de temps-mort dans la fin de match entre Bulls et Mavs il y a quelques jours “parce que Rajon connaît tous les systèmes” pour comprendre cela. Et en étant parfaitement conscient de cette qualité première, cette envie de tout savoir afin d’avoir un temps d’avance sur la concurrence, le meneur prépare déjà sa reconversion avec une certitude : une fois que les chaussures seront rangées, il enfilera son costard pour continuer à diriger mais cette fois sur le banc. Des propos détaillés auprès du Chicago Tribune cette semaine.

“Je veux absolument coacher, après avoir joué encore six ou sept ans. […] Je m’y suis préparé depuis que j’ai quitté Boston en fait, j’étudie tous mes entraîneurs. Je regarde comment ils bougent, les temps-morts qu’ils prennent, les actions qu’ils demandent lorsqu’on retourne sur le terrain, la façon dont ils gèrent les entraînements, les discours qu’ils donnent. J’essaye de tout suivre. Et je vois comment les joueurs fonctionnent autour de leurs coachs. […] C’est le plan. J’espère pouvoir réaliser la transition dès que j’aurais fini de jouer plutôt que de devoir attendre ou prendre une autre voie. Et je sais que ce n’est pas un métier facile. Mais je respecte le fait qu’ici on a le plus haut niveau du coaching. Si j’avais besoin de passer par l’option assistant, je le ferais. Je ne sais pas si j’en ai besoin.”

Une fois que vous avez dirigé une bécane qui contenait Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen jusqu’au titre, vous pouvez clairement gérer un paquet de choses dans la vie. Et c’est sans parler des années suivantes à Boston, durant lesquelles des phénomènes comme le Shaq, Rasheed Wallace et compagnie devaient écouter leur meneur. Une fois mis dans une bonne situation et responsabilisé, Rajon est capable d’être un leader exceptionnel, en plus de pouvoir disséquer chaque adversaire dans ses séquences défensives comme offensives. Cependant, avec un comportement qui peut parfois virer du Pôle Nord au Pôle Sud en l’espace de vingt secondes, difficile de savoir si son fort caractère sera accepté par ses futurs joueurs. Car avant de devenir les tauliers qu’on connaît aujourd’hui, les Gregg Popovich, Doc Rivers et autres ont d’abord commencé par des routes plus discrètes et plus compliquées. Est-ce que Rondo aura la patience et la volonté d’accepter l’apprentissage du quotidien dans ce type de job ? Tout comme la pression des médias et cette possibilité de se faire jeter comme un mouchoir du jour au lendemain ? Affaire à suivre, mais pour tout le reste il y a peu de doutes sur le fait que RR apporterait une énorme dose de savoir et de lecture sur un banc de touche. Avec un peu de nasty et une carrière qui a connu quelques belles joutes au printemps, ce serait pas mal du tout à observer.

Maintenant, jouer encore six ou sept ans en NBA ? Quand on voit les excellents débuts de coachs comme Tyronn Lue ou Brad Stevens sous la barre des 40 ans, on se dit que Rajon pourrait même s’y pencher… dès maintenant.

Source : Chicago Tribune


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