Les 5 coachs sur le siège éjectable : mais qui pourrait sauter avant le All-Star Weekend ?

Le 15 janv. 2017 à 10:33 par Bastien Fontanieu

Fred Hoiberg
Source image : NBA League Pass

Après un premier checkpoint en octobre dernier, bientôt trois mois que la saison a commencé, et une petite surprise notable dans le camp des entraîneurs puisqu’il n’y a aucun des 30 présents lors de la reprise qui a encore été viré. Anomalie bientôt corrigée ou exploit fait pour durer : zoom sur 5 coachs au dossier assez bouillant.

Avec la signature de plusieurs stratèges cet été et des tests qui ont plus ou moins marché jusqu’ici, difficile de savoir lequel des 30 hommes en costard a la plus forte probabilité de se retrouver totalement libre pour la Saint-Valentin. Dans les profondeurs du classement général, ce coup d’oeil automatique lorsqu’il est question de siège éjectable, on retrouve notamment des copains comme Tom Thibodeau, Luke Walton, Kenny Atkinson, Frank Vogel et Earl Watson, qui ont tous mis de l’encre sur le papier cet été et se sont lancés dans des projets d’envergure avec leur management. Pareil pour des copains comme Jeff Horrnacek, Nate McMillan et Rick Carlisle, tous sous contrats longue-durée. Compliqué, par conséquent, d’envisager un renvoi sous forme de gifle dans un mois pour ces entraîneurs, alors que les embrassades enthousiastes étaient au menu cet été. Cependant, il existe quelques clients dont le parcours est assez compliqué jusqu’ici, et qui pourrait les mener à vers la case Pole-Emploi d’ici trois à quatre semaines. Quasiment un an jour pour jour après l’éviction de David Blatt, qui va avoir droit au même tarif ?

# Terry Stotts (Blazers)

  • Bilan cette saison : 18-24
  • Température du siège : 200°
  • Situation : C’est la dure loi de la Ligue, surtout pour les entraîneurs. On peut être acclamé une saison avant d’être hué en permanence lors de la suivante. Les Blazers sont bien loin d’atteindre les objectifs qui étaient placés sur eux au début de l’automne, et le management sera le premier à devoir trancher dans le cas où cette saison est une déception complète. Déjà bien énervé en décembre dernier avec quelques explications entre lui et Stotts, Neil Olshey est un General Manager qui regarde son équipe avec attention. Les jeunes écoutent-ils toujours autant leur entraîneur ? Ont-ils besoin d’un daron plus sévère et expérimenté ? Une chose est sûre, avec une régulière pour le moment décevante et un coach proposant une des pires défenses de la Ligue, il y a moyen que les hauts-placés de Portland actionnent bientôt la guillotine. Et qu’on soit bien clair, on connaît déjà l’identité de celui qui sera sur l’échafaud.

# Alvin Gentry (Pelicans)

  • Bilan cette saison : 16-25
  • Température du siège : 120°
  • Situation : Une première saison flinguée par les blessures, une deuxième saison flinguée par… quelques blessures également mais rien d’aussi important, les débuts de Gentry à New Orleans sont loin d’être une réussite et plus les jours passent plus Monty Williams est considéré comme un dieu vivant en Louisiane. Il faut dire que les Playoffs semblent dater de 2008 quand on voit le carnage proposé par les Pelicans depuis 18 mois, eux qui ne savent quoi faire sur le terrain pendant que leur entraîneur ne sait quoi faire sur le banc. Difficultés dans le jeu, difficultés dans les résultats, une superstar qui grogne et une identité qui n’existe pas, Alvin a du souci à se faire car après avoir parlé de dupliquer le modèle Warriors à New Orleans, c’est plutôt le modèle affreux qui a été déployé jusqu’ici. On va faire simple, il y a de fortes chances pour que son siège saute s’il n’intègre pas le Top 8 à la fin de la régulière… mais cela pourrait aussi bien se produire avant le printemps.

# Fred Hoiberg (Bulls)

  • Bilan cette saison : 20-21
  • Température du siège : 80°
  • Situation : C’est probablement le client le plus mentionné auprès du peuple, mais si seulement le peuple était écouté par le management des Bulls… Dans sa tour d’argent, Gar Forman est enfermé et sa reconstruction semble passer avant tout par l’homme au visage de glace. Bon nombre de franchises auraient viré Hoiberg depuis des lustres si on regarde les cases cochées depuis son arrivée, cependant la détermination de ses supérieurs à vouloir lui faire confiance ne fait que repousser son inévitable sortie. Certains parient sur une dernière série de défaites mortelle, d’autres savent que Forman et ses sbires ne bougeront pas d’un poil en attendant l’été. Et tant que Jimmy Butler enchaînera les performances irréelles, les fesses de Fred seront conservées au premier rang du United Center. Une triste réalité, alors que le bordel est innommable à Chicago.

# Mike Malone (Nuggets)

  • Bilan cette saison : 15-23
  • Température du siège : 30°
  • Situation : Du potentiel dans son effectif, des jeunes qui ne demandent qu’à gagner et des vétérans prêts à venir les aider, les Nuggets sont dans un virage crucial de leur récente histoire mais difficile d’affirmer si Malone est l’homme de la situation. Parfois capable de développer une pédagogie et un basket saisissant, l’ex-coach des Kings sait aussi offrir une semaine de bordel total, avec des soldats qui fuient leurs responsabilités, du hack avec 20 points de retard dans le garbage time et des fans en déprime. Patient, bon professeur et en assez bonne alchimie avec son management, Mike devrait normalement finir la saison avec son équipe mais c’est peu dire si la suivante aura de fortes chances d’être sa dernière. Car la demande de résultats concrets – qu’on appelle les Playoffs – sera sous son nez et les montagnes russes qu’il propose parfois ne pourront plus avoir lieu. Peu de soucis à se faire, normalement, jusqu’en avril.

# Brett Brown (Sixers)

  • Bilan cette saison : 12-26
  • Température du siège : 15°
  • Situation : Comment ça, Brett Brown pourrait être viré ? Alors que les Sixers n’ont pas été aussi excitants depuis des années, l’ex-assistant des Spurs serait catapulté hors de la Pennsylvanie ? Bien évidemment, on garde ce scénario pour plus tard, cette saison possédant trop d’éléments positifs pour que Brett se fasse du souci. Mais on sait aussi que le management de Philly a totalement changé de tête avec l’arrivée de la mafia Colangelo à l’hiver dernier, et on peut froncer un ou deux sourcils en se demandant si Brown ne serait pas le premier à voir la porte en cas de nouvelle saison terminée avec un des 4 pires bilans de la Ligue. Très bon coach, d’une patience extrême et fin-penseur, l’Australien a aussi montré qu’il pouvait frustrer ses joueurs en tentant des combinaisons douteuses. Ce n’est pas une faute d’avoir essayé, mais quand Embiid tousse en jouant ailier-fort, ce sont les oreilles des Colangelo qui chauffent.

La valse des coachs est peut-être calme pour le moment, mais gardez vos jambes prêtes car la musique pourrait repartir prochainement. Une série de défaites, deux déclarations tendues, et une première tête pourrait sauter sur le marché des entraîneurs. Qui sera viré avant les autres, selon vous ?