Les Sixers tapent les Knicks au buzzer : T.J. McConnell s’offre le plus grand tir de sa carrière !

Le 12 janv. 2017 à 05:42 par Bastien Fontanieu

Cela ne pouvait se passer que comme ça. Dans un match qui devait pourtant voir les Knicks l’emporter, ce sont les Sixers qui ont réalisé un improbable comeback pour subtiliser la gagne au buzzer : merci T.J. McConnell !

Avec trois victoires sur les quatre derniers matchs et une équipe new-yorkaise en pleine crise en ce moment, le clash de ce mercredi entre New York et Philadelphie valait son petit pesant de cacahuètes. Le retour de Derrick Rose dans son équipe après une absence qui avait fait un boucan immense, le Process de Joel Embiid devant son public avec la possibilité de confirmer la bonne marche de ce début d’année 2017, il y avait bien des choses à regarder sur cette rencontre… et ce jusqu’au bout. Car même si les Knicks commençaient bien leur partie, même si l’attaque était fluide, même si Derrick jouait comme s’il n’était jamais parti, même si la défense new-yorkaise tenait en frustrant notamment le phénomène de Philly, croire que le succès était acquis revenait à réaliser une énorme erreur. Magie du Mercredi Panzani ? Magie de Noël ? Magie de T.J. McConnell surtout, qui planta un tir improbable au buzzer. Mais avant d’en parler, resituons le contexte afin de bien comprendre l’immensité du comeback, ou du choke des Knicks selon les goûts de chacun. Avec seulement 2 minutes et 30 secondes à jouer, sur un dernier reverse signé Joakim Noah sous l’arceau des hôtes, New York prend 10 points d’avance au score. Oui, on parle bien de 10 points d’avance, chez les Sixers, avec 150 secondes à jouer… et impossible de terminer le travail. Pourtant, Rose, enchaînait les tirs cruciaux et on n’arrivait pas à imaginer qu’un trou puisse être creusé plus profondément chez les Knicks.

Mais si.

Suivra un run épique des Sixers, notamment mené par Joel Embiid, mais aussi par ses coéquipiers qui resserreront leur défense et prendront le temps de gérer leur attaque. Un premier and one pour le pivot qui garde les siens dans le match, puis un trois points de Robert Covington pour diviser l’écart en deux. On sent déjà la bonne odeur monter jusqu’aux narines. Derrick offre tout de même deux points supplémentaires afin de permettre à Gotham de respirer un petit moment, mais Brett Brown prend un temps-mort et dessine un système perfect pour Embiid à trois points… avec la planche. Restez avec nous, on ne fait que préchauffer. Derrière, Melo n’arrive pas à envoyer un caillou dans la mer, Joel rajoute deux nouveaux points et réduit donc l’écart à une unité, ce qui permet au Wells Fargo Center d’exploser en croyant au scénario le plus improbable. Sublime pénétration de Rose pour redonner trois points d’avance aux siens, réponse de Gerald Henderson avec deux lancers… et là on rentre dans la science-fiction. Les Knicks, 28 secondes à jouer, +1 au score. Beau mouvement de balle new-yorkais qui trouve Porzingis tout seul à trois points : airball. Airball ? Airball ! Récupération de balle Sixers, pas de temps-mort, YOLO total de Brett Brown qui pousse ses jeunes à apprendre dans le feu, patate chaude partagée entre Henderson et Ilyasova, le Turc trouve T.J. McConnell qui ne fait que ce qu’on l’attendait faire… fade-away sur Carmelo Anthony au buzzer, tchaf, explosion totale du public. Les joueurs sont en délire, les fans crient sans restriction aucune, Embiid embrasse son meneur avant de danser avec la mascotte et les cheerleaders, le management de Philly tape des high five… que du bonheur.

Et au milieu de tout ce bazar indescriptible ? T.J. McConnell, col bleu de Summer League devenu héro le temps d’un soir, triomphant sur les Knicks et offrant une troisième victoire en quatre matchs à ses Sixers. Il y a des soirées comme ça en NBA… où il faut juste vivre, et ne rien expliquer !

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