Utah s’offre le champion en titre : victoire 100 à 92, une défense de fer pour étouffer les Cavs

Le 11 janv. 2017 à 06:47 par Bastien Fontanieu

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C’était le match le plus attendu de ce début de saison pour Utah et ses joueurs. La visite du champion en titre, les retrouvailles entre LeBron James et Gordon Hayward, un challenge validé par une belle victoire à domicile (100-92).

Tous les ans, c’est la même. Que le Jazz soit très bon, moyen ou à peine regardable, le match de l’année que le peuple de Salt Lake City attend le plus est bien celui durant lequel le champion en titre vient à la Vivint Smart Home Arena. Lorsque le Heat régnait sur la Ligue, c’était déjà tendu. Lorsque les Spurs passaient par là, même affaire. Et lorsque les Warriors se posaient dans le coin l’an dernier, il fallait un money-time de dingue pour que Golden State s’en sorte. Du coup, recevoir des Cavs quasiment au complet était le plus beau des cadeaux à faire aux hommes de Quin Snyder, eux qui avaient besoin de se reprendre après une défaite assez affreuse à Memphis ce weekend. LeBron, Kyrie, Love, quasiment tout le monde était là du côté des visiteurs, même Kyle Korver qui faisait ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Et s’il manquait bien évidemment un être divin du nom de J.R. Smith, Cleveland se ramenait bien dans l’Utah avec un groupe en forme, après avoir notamment écarté les Nets ainsi que les Suns. Deux victoires marquées par deux cartons offensifs, 116 puis 120 unités au compteur. Typiquement le genre de chiffre pointé du doigt par Snyder, en demandant à ses hommes d’étrangler l’adversaire du soir sur demi-terrain.

Et étranglement, ou étouffement si vous préférez, il y a bien eu. On parlait de Cavs au complet ci-dessous, c’est surtout le Jazz qui a proposé un effectif au top pour une rare fois cette saison, avec un cinq idéal devant son public : George Hill, Rodney Hood, Derrick Favors, Rudy Gobert et Gordon Hayward, une quinte flush face à laquelle Cleveland ne pouvait délivrer son meilleur jeu. Défensivement, le rideau était installé d’entrée grâce aux couvertures et rotations permanentes de chacun, mais aussi les contributions de tout le monde. Joe Ingles en sortie de banc, Trey Lyles, Joe Johnson, il fallait rendre la vie infernale pour le champion en titre et c’était bien le cas en première période, les Cavs terminant leur entame avec seulement 41 points. Derrière, LeBron faisait tout son possible pour recoller au score, mais c’est à ce moment précis qu’Hayward rappela au King qu’il adorait le voir lui rendre visite, Gordon tenant le regard avec l’ailier d’en face pour maintenir l’avance des siens. Une partie exemplaire de la part du produit formé à Butler, terminant à 28 points et 10/12 au tir (!) pour fatiguer la défense adverse. Quand Cleveland voulait recoller au score, Hayward répondait constamment, et ses coéquipiers fermaient la boutique derrière lui. Seulement 13 points pour le banc des Cavs, seulement 37% au tir, seulement 29% de loin, 16 balles perdues pour 15 passes décisives, étranglement comme mentionné plus haut.

Et au final, devant un public ravi de voir ses soldats terrasser le champion en titre, c’est bien le Jazz qui repartait vainqueur. Une équipe peut-être moins sexy que d’autres, mais qui possède un sérieux secret actuellement : quand tout le monde est en tenue, ce qui fût le cas ce mardi, peu de monde peut les battre.