Scottie Pippen – Unlimited : Batman et Robin en un seul homme

Le 11 janv. 2017 à 13:35 par Alexandre Martin

Le 22 juin 1987, avec leur cinquième choix de draft, les Sonics ont sélectionné Scottie Pippen. Mais la franchise de Seattle ne garda pas l’ailier et l’échangea le soir même aux Chicago Bulls contre Olden Polynice. Le potentiel affolant de l’ami Scottie ne devait pas suffisamment se voir à l’époque. Toujours est-il que c’est ainsi que “Pip” débarqua à Windy City pour y rejoindre Michael Jordan et y jouer pendant douze saisons avec les succès que l’on connait. 

Le mix que nous propose aujourd’hui Clutch-23, s’intéresse aux six premières saisons de Pippen en NBA. De sa saison de rookie – qui fut modeste statistiquement – au Three-Peat de 1991 à 1993 dont il fut un des grands acteurs, nous avons ici plus de douze minutes de vidéo avec des images inédites qui permettent d’apprécier la polyvalence phénoménale de cet ailier tout aussi athlétique que tentaculaire. Car dès la saison 1988 – 1989 (sophomore), Pippen va régaler la Grande Ligue de ses qualités impressionnantes en attaque ou flippantes en défense. D’ailleurs, pendant le fameux premier Three-Peat des Bulls, il va envoyer du lourd. 19,1 points à 50% au tir, 7,5 rebonds, 6,5 passes décisives, 2,1 interceptions et 1,1 contre. Voici les moyennes de Monsieur Scottie sur cette période (1990-91, 1991-92 et 1992-93). Réussir à peser autant dans le jeu avec un coéquipier comme Michael Jordan au sommet de son art dans l’équipe, c’est la preuve que Pippen n’était pas un joueur comme les autres, un gars qui ne lâchent rien, jamais. Un polyvalent qui pouvait scorer de n’importe où sur le parquet, postériser tout défenseur voulant l’empêcher d’atteindre le cercle tout en s’occupant du meilleur attaquant adverse et ce, du poste 1 au poste 4. Magic a eu droit à une sympathique presse tout terrain lors des Finales de 1991, Drexler ne doit pas voir que de bons souvenirs de celles de 1992  et quand on pense que Phil Jackson n’a pas hésité une seconde à régulièrement demander à son ailier de défendre sur Charles Barkley en 1993, on a un peu de mal à comprendre comment Scottie Pippen n’a jamais été élu défenseur de l’année. Mais c’est une autre histoire.

En attendant, il a été surnommé Batman mais aussi Robin. Sûrement parce qu’il était tellement polyvalent qu’il pouvait être les deux à la fois.