Stephen Curry s’adresse aux haters : “Mes statistiques en baisse, je les veux bien tous les jours”

Le 10 janv. 2017 à 16:11 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry
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Parce qu’il faut bien trouver un sujet pour tenter de mettre des bâtons dans les roues des Warriors, la planète basket s’est récemment penchée sur Stephen Curry et sa saison “moyenne”… vraiment moyenne ?

On l’a lu, vu et même entendu, dans de nombreuses discussions entre fans qui s’exprimaient sur les performances du meneur de Golden State cette année. On en avait même fait un Free Flow, dans lequel certains parlaient d’un joueur “lambda”, tant sa dernière saison exceptionnelle laissait place à des standards plus humains. Oui, Curry le sait en premier, et il le savait en premier en octobre, reproduire une campagne aussi royale que celle de 2015-16 était un acte impossible à réaliser. Pourtant, c’est peu dire si le magicien avait pris le terme “impossible” et en avait fait un chewing-gum personnel, mais pour le coup l’arrivée de Durant et une nouvelle répartition des tickets de shoots allait forcément imposer une baisse de régime dans la production de Steph. La question était du coup de savoir si cela allait être une vraie chute, ou bien un petit coup de frein contrôlé. Well, au niveau du spectacle et des highlights quotidiens, on a clairement vécu un choc émotionnel assez puissant en voyant le premier fournisseur de séquences à tomber par terre se transformer en meneur sous contrôle. Mais au niveau numérique ? Difficile d’aller critiquer le double-MVP en titre, qui reste dans des hauteurs exceptionnels comme vous pourrez le voir plus bas. Cependant, avant cela, l’intéressé s’est exprimé auprès d’ESPN concernant cette perception partagée par de nombreux fans, qui trouvent que Curry fait une saison “moyenne”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça le fait bien marrer.

“Ouais, j’ai entendu les termes “baisse de régime” et “mauvaise année”, toutes ces expressions qui tentent de décrire quelque chose qui n’est pas un problème finalement pour moi. Je m’impose des standards extrêmement élevés. Et aujourd’hui, je ne suis peut-être pas sur les mêmes bases que celles de l’an dernier, mais c’est aussi car il s’agit d’une année différente. Chaque tir que je prends, je pense que je vais le rentrer donc je n’ai pas de problème de confiance, et je pense que cela va se voir au fil de la saison.

De nombreuses personnes se sont mises à examiner quelque chose qui, selon moi, n’est pas un problème car je savais que tout allait s’équilibrer. Je tente de progresser saison après saison, donc bien évidemment si on ne se penche que sur les chiffres, je ne suis pas sur une courbe progressive. Cependant, il y a de nombreux aspects à prendre en compte.

Je trouve ça drôle que les gens pensent que je vis une baisse de régime. […] C’est ce qu’il y a de plus comique pour moi, car pour rester poli, si vous regardez mes statistiques en baisse, je les prends tous les jours. Mais je sais aussi que c’est une longue saison, qu’il reste beaucoup de matchs à jouer. Je tente donc de ne pas me faire avoir par tout ce non-sens. C’est une saison mouvementée, c’est comme ça.”

C’est vrai que, quand même, Stephen Curry nous propose une saison particulièrement dégueulasse : 1er bilan de la NBA, 24,8 points de moyenne, à 47% au tir, 40,1% de loin, 93,2% aux lancers, 4,3 rebonds et 5,8 passes, il abuse. On devrait presque l’envoyer en D-League, non ? Plus sérieusement, on savait d’entrée que l’avis général serait mitigé sur le meneur, car après avoir offert une des saisons les plus brillantes de l’histoire, n’importe quel élément de comparaison allait être pointé du doigt. C’est comme ça, lorsqu’on atteint l’excellence. La preuve d’ailleurs avec des Cavaliers qui seront attendus lors des prochains Playoffs. Dans le cas où LeBron et sa bande atteignent les Finales mais vivent un ou deux Game 7 sur leur chemin (pour l’écrire sans se pisser dessus, c’est quelque chose), on en verra certains nous parler de galères, de complications, de difficultés et tout le tralala qu’on connaît. Même chose pour les Warriors d’ailleurs, dirigés par Curry, et qui auront droit à la comparaison entre les 73 victoires de la dernière régulière et la campagne de cette année. Quand tu touches les étoiles, difficile de monter plus haut. Le mieux serait peut-être d’apprécier le niveau technique et mental d’un Stephen en mission, qui vient d’être élu joueur de la semaine passé à l’Ouest et a claqué un record de trois points all-time sur un match cette saison…

Le besoin de comparer est propre à chaque fan, à chaque passionné, c’est une base dans tout jugement qui permet de nourrir la narration de chaque saison. Vivre cette saison de Stephen Curry en ayant la précédente en tête, et on aura un sentiment de régression. Vivre cette saison de Stephen Curry en l’isolant de côté, et on se rappellera l’excellence quotidienne du meneur.

Source : ESPN