Le Thunder s’impose à Chicago, 109-94 : du cuir de taureau pour les Stache Brothers

Le 10 janv. 2017 à 07:12 par Bastien Fontanieu

Thunder
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Habituellement propulsé par les performances irréelles de Russell Westbrook, le Thunder s’est cette fois imposé en grande partie grâce au tabassage intérieur offert par les “Stache Brothers” : merci Enes, merci Steven !

Face à des Bulls qui avaient notamment pu compter sur un immense Jimmy Butler sur les dix derniers jours de compétition, les hommes de Billy Donovan savaient qu’ils allaient devoir sortir le verrou pour éviter une défaite à la con en déplacement. Mais avant même que le match ne commence, une bonne nouvelle assez imprévue tombait dans les mains du Thunder, en apprenant que le leader de Chicago était malade. Jouera, jouera pas, rien pour changer l’attitude des joueurs d’OKC mais une info à prendre en compte car comme le dirait un célèbre philosophe qui n’a jamais existé ni dit ces mots : sans sa tête, le serpent ne peut survivre. Et en décidant finalement de prendre un Smecta puis de jouer ce lundi, Butler devait affronter deux maladies graves, une gastro et Andre Roberson. Le cadenas humain du Thunder se frottait forcément les mains en voyant le client d’en face se ramener affaibli, et il n’en fallait pas plus que pour que le verrou soit mis sur Jimmy. En 29 minutes de jeu difficiles, 1 petit point et 6 tirs tentés, impossible de voir les Bulls s’imposer dans de telles conditions. Même avec un Carter-Williams inspiré, même avec un Wade qui voulait forcément montrer l’exemple (22 points) et même avec l’énergie de Cristiano Felicio en sortie de banc. Du coup, en face, on se frottait les mains en profitant de l’occasion pour nourrir tout le monde.

Surtout la paire intérieure préférée des fans d’OKC, amoureux de ces deux zouaves quasiment inséparables. Steven Adams et Enes Kanter, deux registres assez différents mais une intensité physique qui était too much à assumer pour des Bulls fatigués, les “Stache Brothers” se sont fait plaisir en passant pour Godzilla et King Kong dans la raquette de Chicago : 42 points à 20/25 au tir, du lourd. Le Néo-zélandais davantage efficace en exécution rapide sur les ogives offerte par Russell dans la raquette, le Turc plutôt exténuant en reculant balle en main dos au panier, c’était tout ce que Billy Donovan pouvait espérer dans un match pareil. Et surtout, c’était nécessaire pour permettre à Westbrook de mettre le pied sur le frein (oui oui, il existe) en réalisant un match solide mais sans avoir à repousser les limites connues jusqu’ici. La preuve, notamment, avec cette fin de partie durant laquelle le numéro 0 aurait pu gratter avec insistance son dixième rebond synonyme de triple-double, mais l’important n’était pas là ce lundi. Il fallait garder quelques forces avant de jouer une rugueuse équipe de Memphis mercredi à la maison, des Grizzlies qui ne laisseront certainement pas Enes et Steven faire leurs bêtises sous les arceaux et offriront le même traitement à Russell, lui qui avait été expulsé du dernier affrontement dans le Tennessee. Un match qu’on suivra évidemment, en comptant sur Adams et Kanter pour répondre au challenge physique imposé par Zach Randolph et Marc Gasol.

La franchise d’Oklahoma City doit souvent grimper sur le dos de Russell Westbrook pour tenter de remporter un match, autant dire que ces soirées “calmes” sont rassurantes pour les fans comme pour le coaching staff. Des soirées cuir et moustache. 

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