Giannis Antetokounmpo remporte le duel de la Zone 51 : victoire des Bucks, sans trembler !

Le 03 janv. 2017 à 06:56 par Bastien Fontanieu

En accueillant le Thunder dans le Wisconsin ce lundi, les jeunes Bucks menés par Giannis Antetokounmpo auraient pu craquer, mais non. Au finish, c’est bien l’armée dirigée par Jason Kidd qui a fait le boulot (98-94).

Ce n’était peut-être pas la victoire la plus spectaculaire de leur saison, mais elle montrait cependant un niveau de développement et de progression dans le money-time qui était des plus plaisants à observer. Hier soir, Milwaukee et ses habitants se frottaient les mains en voyant Russell Westbrook débarquer avec sa troupe, le phénomène d’OKC ne passant qu’une fois par an dans cette région à cause de la séparation Est-Ouest. Mais pour sa seule venue ? Les Bucks ont réservé un accueil des plus physiques au meneur, lui qui a compris – comme tant d’autres – que cette jeune équipe avait tout pour dominer à l’avenir. Cela passait notamment par la défense de Tony Snell, si peu apprécié et régulier chez les Bulls mais bien plus à l’aise à Milwaukee, l’arrière s’occupant du numéro 0 autant que possible et orientant la bête dans ses zones les moins confortables. Symbole de sa détermination et de ses efforts, Snell arrivait à dévier la balle sur une ultime possession de Westbrook pour égaliser dans la dernière minute du temps réglementaire, coup de poker payant puisque les arbitres revoyaient l’action au ralenti et constataient que le cuir touchait également la cuisse de Russell. Récupérant la possession avec joie et devant un public en délire, les Bucks verrouillaient la victoire en laissant Malcolm Brogdon planter ses deux lancers francs.

Et c’était là aussi un signe, plus global de cette progression semaine après semaine dans le Wisconsin. Souvent, grâce à son jeu spectaculaire et ses séquences venues d’ailleurs, Giannis récupère la couverture médiatique, laissant peu de miettes à ses copains malgré ses bonnes intentions. Le phénomène le disait lui-même, après la victoire : il faut aussi souligner la discipline des siens dans un moment pourtant bouillant. Et que ce soit dans la couverture de Snell, la sérénité d’un Brogdon qu’on a de plus en plus de mal à considérer comme un simple rookie tant il assure, l’enthousiasme de John Henson ou les initiatives mieux contrôlées de Jabari Parker, il y avait du mieux, collectivement parlant. Bien évidemment, il restera encore beaucoup de boulot, les Bucks étant les premiers à nous réserver de folles soirées au Bradley Center avant de retomber dans les erreurs typiques de jeunesse dès le lendemain. Cependant, ce type de victoire est l’équivalent d’une brique bien solide, dans la construction d’une maison durable. Si le management de Milwaukee a décidé de parier sur le Freak, sur Parker, sur Kidd et d’autres petites pièces, c’est pour voir jusqu’où ce groupe peut aller. Et en tenant position face à une équipe plus expérimentée et plus âgée ce lundi, les Bucks ont fait un pas de plus vers l’âge de la maturité, celui qui leur permettra d’aborder plus régulièrement le money-time sans avoir à stresser. Tant que les monstres du coin continuent leurs progrès et les principes de Kidd sont respectés, l’avenir restera dorée à Milwaukee.

Et au milieu de tous, évidemment, que dire de plus si ce n’est que Giannis Antetokounmpo a tenu le regard avec les monstres athlétiques du Thunder ? Une soirée à 26 points, 10 rebonds et 5 passes, avec des pourcentages solides malgré quelques galères aux lancers, on en vient presque à se demander si son dossier est valable pour la course au titre de MIP… et un autre trophée individuel de renom.

couverture