Atlanta se paye les Spurs en prolongation : Tim Hardaway Jr a lancé 2017 en prenant feu

Le 02 janv. 2017 à 05:41 par Bastien Fontanieu

Un match tendu, serré et engagé pour entamer cette nouvelle année ? Les fans présents à la Philips Arena se sont régalés hier soir, en assistant à un petit classique qui s’est terminé en prolongation : victoire d’Atlanta, 114 à 112.

Drôle de concours d’événements imprévisibles ce dimanche, durant cette rencontre qui aurait pu basculer plus d’une fois dans le camp des Spurs. Alors que Kawhi Leonard jouait en étant malade, Tony Parker régalait dans le dernier quart et LaMarcus Aldridge faisait mumuse dans les deux raquettes, l’armée texane avait de nombreuses chances de l’emporter mais les noirs et blanc n’arrivaient pas à boucler l’affaire. Ce qui est aussi rare que difficile à regarder, compte-tenu de leur excellence ainsi que leur régularité dans le money-time, mais pour une fois la chance ne tournait pas de leur côté. Et on parle bien de chance, ou de malchance finalement, en voyant notamment le tir de Kawhi pour la gagne tourner une bonne seconde autour de l’arceau. On parle aussi de malchance en voyant chaque petit run entamé en fin de match se faire stopper par une initiative d’en face, que ce soit Korver à distance, Millsap au poste ou Schröder en pénétration. Mais là où la malchance était peut-être la plus flagrante, c’est en voyant Tim Hardaway Jr prendre feu et réaliser un de ses meilleurs matchs en carrière (record personnel égalé avec 29 points), la gâchette folle incendiant San Antonio à coups de tirs venus d’ailleurs.

Comme celui envoyant tout le monde en prolongation, un système initialement dessiné pour Kyle Korver mais qui atterrissait dans les mains de THJ. Sans hésiter une seule seconde, l’arrière décoche une flèche qui fait exploser la Philips Arena, consciente que l’ennemi du soir commençait à tituber. Et durant la période bonus, le shooteur ne s’arrêtera pas une seule seconde, allant gratter du rebond ou des lancers pour mener les siens vers la victoire. Millsap avait maintenu les siens dans le match en espérant qu’un copain allait sérieusement l’aider, la solution du soir ne s’appelait ni Bazemore, ni Dwight, ni Dennis mais bien Tim Hardaway. Soulagement évident, dans le camp de Mike Budenholzer en entendant la sirène finale résonner, Leonard loupant le lay-up de l’égalisation alors qu’il semblait esseulé sur sa pénétration. Pourquoi ce soulagement ? Car Atlanta n’avait pas battu San Antonio depuis des lustres, 6 ans de frustration et 11 défaites consécutives, ce genre de série qui vous fait plisser des yeux quand les lettres S, P, U, R et S sont en ville. Hier soir, les Hawks se sont échappés in extremis d’une défaite qui leur semblait réservée plus d’une fois durant la rencontre, et c’est tout ce que les fans demandaient. Une victoire, contre un poids lourd, histoire de bien lancer la nouvelle année.

Sur ce genre de match, s’il devait être rejoué une dizaine de fois, les Spurs auraient très probablement fini le boulot à 8 ou 9 reprises. Mais la seule fois où le navire a tangué, Atlanta en a profité et s’est ainsi offert une belle victoire à domicile. La prochaine fois, il faudra mieux finir !

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