Paul George termine l’année avec le blues : “C’est l’une des saisons les plus frustrantes que j’ai pu vivre”

Le 01 janv. 2017 à 09:56 par Benoît Carlier

Paul George
Source image : YouTube - Nike

Dixièmes à l’Est avec un bilan négatif de 16 victoires pour 18 revers, les Pacers sont nettement en-dessous des projections réalisées par les différents experts cet été. Le départ de Frank Vogel et de plusieurs pièces majeures du roster a fait plus de mal que prévu et Indiana n’y arrive pas pour l’instant. Pas plus que son leader qui semble couver une belle déprime hivernale.

Annoncé en début de saison comme l’un des favoris pour le trophée de MVP, Paul George peine à sortir les Pacers de leur morosité. Entre ses petits bobos et ses coups de gueule contre les arbitres, il a du mal à retrouver son niveau de jeu de la saison dernière alors qu’on pensait assister à son explosion cette saison. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce départ hésitant de la part des protégés de Larry Bird. Il y a d’abord ce changement de coach avec la promotion de Nate McMillan à la tête du banc après trois saisons en tant qu’assistant. L’ancien patron de Nicolas Batum à Portland ne match pas forcément avec la volonté du président d’accélérer le jeu en attaque. Il y a aussi le départ du gang des trois Hill et de Ian Mahinmi après plusieurs années de collaboration dans le Midwest. Toujours est-il que les Pacers n’y arrivent pas. 18è de la Ligue en termes de points marqués (104,1), ils ont aussi oublié leurs principes défensifs chez Roy Hibbert (20è, 105,8 points moyens encaissés). Indianapolis titube et ne parvient pas à enchaîner plus de deux succès d’affilée. Pire, les nouveaux coéquipiers de Kevin Séraphin ont même lâché quatre matchs de rang avant de se rassurer un peu, hier, contre Chicago. Il risque d’en falloir un peu plus pour redonner le sourire à PG-13, apparu très marqué après l’entraînement de ce vendredi.

“Ce n’est pas agréable. Nous essayons de traverser ça mais c’est l’une des saisons les plus frustrantes que j’ai pu vivre pour l’instant. […] Peut-être que je vis juste dans le passé où nous étions si bons avec le staff et les gars qui m’entouraient. Peut-être que je suis resté bloqué là. Je dois m’adapter à cette nouvelle équipe et peut-être que je dois en faire plus, peut-être que c’est ça, que je dois fournir plus maintenant. Mais peu importe ce que c’est, je vais trouver la solution… […] Je dois simplement continuer de me faire plaisir. J’ai été remis en place par les arbitres pour des choses qui se sont passées sur le parquet et j’ai perdu cette joie de jouer. Tant que je m’amuse, tout ce qui se passe sur le terrain ne me dérange pas. Mais il faut que je retrouve cette joie de faire ce que je fais.”

Si ce n’est pas la crise, on s’en rapproche doucement à Indiana. Le niveau et le potentiel sont bien là mais l’irrégularité les empêche de se projeter. Chaque soir, les fans ont la surprise de découvrir quel visage daignera bien montrer son équipe. En ce moment, c’est pas toujours jojo. Paul George en est conscient et sait qu’il doit donner le bon exemple. Après s’être vu infliger une petite prune par Adam Silver et ses sbires pour des commentaires de Calimero sur l’arbitrage il y a quelques jours, il doit impérativement se reprendre pour ne pas voir les Playoffs s’éloigner. Il a déjà montré par le passé qu’il ne manquait pas de caractère. Le multiple All-Star a d’ailleurs froncé les sourcils depuis deux rencontres en passant à chaque fois au-dessus de la barre des 30 points qu’il n’avait franchi qu’à deux reprises jusqu’à présent. Un rythme qu’il va falloir conserver sur la durée pour qu’Indiana ait une chance de remonter dans la Conférence Est. Lorsque les Pacers l’emportent, Paul George tourne à 48,5% d’adresse au tir. Ce chiffre tombe à 40,9% dans les défaites. Le récent champion olympique avec Team USA sait ce qu’il lui reste à faire pendant que nous soignerons notre gueule de bois post-réveillon. Bosser encore plus dur, en commençant par le tir.

L’adaptation est plus longue que prévue mais Indiana a l’effectif pour réaliser de grandes choses en 2017. Les bonnes résolutions sont toutes trouvées pour les Pacers qui doivent trouver leur identité de jeu entre les rêves d’attaque rapide de Larry Legend et leur passé défensif.

Source : NBC Sports


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