Isaiah Thomas est un monstre : 52 points dont 29 dans le dernier quart, un carton mémorable !

Le 31 déc. 2016 à 04:56 par Bastien Fontanieu

Isaiah Thomas

Il était déjà en forme ces derniers temps. Il était surtout fâché après la défaite de la veille à Cleveland. Résultat ? Isaiah Thomas a pris feu devant son public et offert une performance inoubliable ce vendredi.

Il le disait lui-même avant la rencontre opposant ses Celtics au Heat. Après avoir échoué face aux Raptors et aux Cavs cette saison, le lutin affirmait avec un poil d’inquiétude que son équipe n’était pas au niveau. Capable de réaliser de réaliser de grandes performances, certes, mais juste un cran en-dessous de l’élite de l’Est. Et dans ce type de situation, les leaders varient au niveau de leurs actions. Il y a ceux qui parlent mais préfèrent voir les autres agir, et il y a ceux qui valident leurs propos avec une sortie exemplaire. Du coup, en voyant Miami se ramener au TD Garden avec la confiance d’une équipe n’ayant rien à perdre, Isaiah était une nouvelle fois bloqué dans une situation peu confortable. Laquelle ? Celle de voir son équipe perdre le jeudi chez le champion en titre, rentrer au bercail le lendemain en prenant l’adversaire du soir de haut, et potentiellement perdre une rencontre honteuse à la maison. Car oui, ce vendredi, le Heat de Josh Richardson et Justise Winslow avait envie de bouffer du trèfle. Et pendant la majeure partie de la rencontre, ces jeunes guns venus de Floride pouvaient commencer à aiguiser leurs couteaux, repoussant Boston dans ses derniers retranchements avec un ping-pong intense tout au long du match. Mais face à ce scénario catastrophique ? Un homme haut comme trois pommes a dit que c’en était trop. Qu’il fallait arrêter les conneries dès à présent, et qu’il faudrait le tuer pour empêcher son équipe de l’emporter.

Ce qui suivra derrière pourra désormais être catalogué de plusieurs façons. Le meilleur quart-temps individuel de l’histoire des Celtics ? Check, bye-bye Larry Bird et ses 24 pions. Le meilleur quart-temps de la carrière d’Isaiah Thomas ? Check. Et tout simplement le plus gros total de points marqués dans un money-time de toute l’histoire, derrière Wilt Chamberlain (31) ? Check ! Bien ouvert par les écrans robustes de ses intérieurs et voyant le jeu au ralenti, le lutin préféré du Massachusetts rentrera dans une zone indescriptible et fera passer les paniers du coin pour des piscines géantes : 29 points dans les 12 dernières minutes, 52 au total, 9/13 du parking dont une dernière bombe qui anéantira les espoirs du Heat, de près de 9 mètres ! Il fallait le voir pour le croire, même Mike Gorman – commentateur des Celtics et habituellement plus calme que son bras-droit Tommy Heinsohn – devait se lâcher en voyant un joueur réaliser un tel show. Certes, en redescendant sur Terre, le goût était un poil amer car il fallait une performance historique pour que Boston se débarrasse d’un Heat pourtant privé de Goran Dragic. Mais il fallait que les Celtics gagnent, quoi qu’il arrive. Que le revers de la veille dans l’Ohio soit effacé par un carton signé le génial numéro 4. Au final, les hommes de Brad Stevens s’imposent, dans la douleur, mais les fans eux sont repartis avec un sourire aussi large que la brouette de leur meneur, conscients qu’ils venaient d’assister à son plus grand brasier.

Dans une course au All-Star Game qui voit un paquet de meneur se tabasser actuellement à l’Est, chacun y va de son carton personnel, en espérant séduire les votants. Mais avec ce que vient de réaliser Isaiah Thomas hier soir ? C’est peu dire si le phénomène a enregistré son billet pour New Orleans.

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