Le Marathon de Noël en NBA : 13h de matchs le 25 décembre, qui tiendra avec TrashTalk ?

Le 24 déc. 2016 à 14:11 par Bastien Fontanieu

NBA
Source image : drvondawright.com

Quand vous possédez la communauté sportive la plus droguée de l’Hexagone, vous cherchez forcément un challenge qui pourrait repousser les limites de chacun le temps d’un soir. Justement : ce dimanche, les plus grands athlètes ne seront pas uniquement chez l’Oncle Sam. En France, le Marathon TrashTalk donnera son coup de départ dès 18h.

Le lien du live sera disponible ce dimanche !

Et en toute honnêteté ? On ne connait pas le moindre événement capable de lui toucher la cheville, dans d’autres sports collectifs. Immédiatement, les 24 heures du Mans nous viennent en tête, et notre respect restera éternel envers ceux qui peuvent passer autant de temps devant des moteurs qui ronronnent, mais hormis les cylindrées du Pays de la Loire, non. On ne voit pas qui peut taquiner ce programme médicalement dangereux, celui qu’on mentionne à notre famille depuis des années et qui crée ce même effroi sur leur visage. Tu ne vas quand même pas regarder du basket pendant 13h quand même… si ? Justement, si. Quitte à repousser les limites de notre passion et tester la cardio de nos lecteurs, on a décidé de jouer le jeu à fond, une nouvelle fois : quatrième édition du Marathon TrashTalk, le challenge ultime pour tout fan qui se respecte.

# 18h : New York Knicks – Boston Celtics

On a quitté nos proches, envoyé les messages aux copains pour les prévenir de notre indisponibilité dans la journée à venir, tout est en place. Les restes du repas de la veille sont soit coincés entre le foie et l’appendice, soit emballés par Maman dans un mini-sac FNAC qu’on apporte gentiment chez son pote. Ici, rien de superficiel, tout dans l’efficacité. Du coup, pour ce duel entre Boston et New York, on préchauffe avec un premier café. Isaiah Thomas contre Derrick Rose, Joakim Noah contre Al Horford, cookies contre brownies. On ne répétera jamais assez les conseils de Mehdi Baala, qui soutient l’épreuve depuis trois ans : un Marathon TrashTalk, ça commence avec un tour de chauffe. Match sur demi-terrain en perspective, donc on arrive.

# 20h30 : Cleveland Cavaliers – Golden State Warriors

La crème de la crème débarque déjà dès la seconde rencontre. La lourdeur infinie, alors qu’on a commencé à s’échauffer. La Viennetta direct après la raclette, pendant que Gérard sert le pinard. Match absolument immanquable, et donc virage fondamental dans le marathon, car cette rencontre est la plus attendue de la course. L’excitation prend rapidement le dessus, surtout entre le blabla et les barfights qui s’annoncent, mais il faut rester calme car la route reste encore très longue. On commettra probablement l’erreur habituelle, qui sera d’avoir trop mangé en regardant les Celtics se taper avec New York, les relents pointent leur blair mais on tient bon. Faut serrer les dents pour garder les morceaux, comme dirait l’autre. Avec une affiche pareille à une telle heure ? Ce sera probablement l’explosion sur le canapé, mais garder son énergie il faudra.

# 23h : San Antonio Spurs – Chicago Bulls

C’est là que les affaires se compliquent. Car la tentation est de vouloir tenir le sprint pour maintenir sa place en tête de la course, sauf qu’avec une colline à 20° d’inclinaison avant minuit, on ne sait pas sur quel pied danser. Kawhi Leonard contre Jimmy Butler, des styles de jeu qui ne plaisent pas à tout le monde, les premiers bâillements qui pointent. Oh putain. Stratégie la plus conseillée, commencer le match à petites foulées avant de taper un run 100% caféine dans le dernier quart. On respecte ces deux franchises, mais il s’agit de vie ou de mort quand on parle de Marathon TrashTalk, donc ne pas hésiter à prendre cette étape comme une station repos, plutôt qu’une station d’épuration.

# 2h : Oklahoma City Thunder – Minnesota Timberwolves

Pause café et pipi pour certains, pause clope et caca pour d’autres, on change surtout de t-shirt car la lenteur de la dernière rencontre a causé des larmes de sang sur nos fringues et Gregg Popovich a veillé à ce qu’on se fasse chier. La bonne nouvelle sur ce match ? Trop de talent et de joueurs spectaculaires pour s’endormir, on se régale devant les contre-attaques de chaque côté. Cependant, attention à la gourmandise qui viendra vous faire un croche-pattes au virage. On a du mal à y résister, mais il faut tenir bon et se concentrer sur le combo Volvic-café car tout le monde sait qu’avec un plat chaud dans le gosier à 3h du matin, c’est extinction des feux à 4h dernier délai. Dans le meilleur des cas, on a un match serré, des actions de rêve et des coureurs encore debout. Dans le pire des cas, c’est un blowout qui rase la moitié des participants et brûle les yeux. Moment décisif pour ceux qui auront tenu jusque là.

# 4h30 : Los Angeles Lakers – Los Angeles Clippers

C’est là que l’hécatombe est la plus violente. Car après avoir eu droit à quatre rencontres assez serrées sur le papier, le dernier match part généralement en freestyle complet, la tablette se transformant en boîte à Blindtest pour gros fans de Chuck Norris. L’an dernier, on avait eu droit à la même affiche, et celle-ci était rentrée dans une autre dimension avec des paniers contre son camp et des joueurs traînant des pieds. C’est tout simplement l’épreuve la plus dure de l’année, les messages de bonne nuit et de Joyeux Noël s’enchaînant comme les pertes de balles de D’Angelo Russell. Entre la minute France télé qui se transforme en demi-heure et le café froid qu’on avale en remettant en cause son existence, la déchéance humaine atteint son paroxysme.

Mais au final ? Les survivants sont bien là, à 7h30, franchissant la ligne d’arrivée avec une satisfaction indescriptible. Un moment de communion exceptionnel, qu’on raconte à ses enfants comme The Decision, et qu’on prépare dès le lendemain pour l’année suivante. Vous pensez vraiment aimer la NBA ? Très bien. On vous croit. Mais ce sera uniquement le cas si vous participez à un Marathon TrashTalk. Les bouteilles sont prêtes, les proches prévenus : à dimanche pour la course de l’année.