Les Bulls et le money-time, ça fait difficilement deux : un dossier qui commence à peser lourd

Le 22 déc. 2016 à 07:19 par Bastien Fontanieu

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Après le succès rassurant face aux Pistons avant-hier, les Bulls sont retombés dans leurs travers en perdant ce mercredi contre Washington : une défaite qui s’est notamment jouée dans le dernier quart-temps.

Et cette saison, malheureusement, la période la plus clutch n’est pas forcément la plus agréable à jouer pour Rajon Rondo et ses potes, eux qui ont encore craqué quand il fallait tenir la baraque. Hier soir pour citer le dernier exemple, les Wizards sont venus au United Center avec l’espoir de se rattraper suite à la défaite de lundi face aux Pacers, et John Wall a fait le boulot aux côtés de Bradley Beal et compagnie en agressant la défense de Fred Hoiberg dans le money-time. Face à quoi, alors qu’on pensait obtenir une réaction de groupe, les Bulls se sont décomposés et ont laissé passer une belle potentielle victoire. Cette saison ? Ce scénario s’est produit plus d’une fois, et il commence à coûter cher dans le bilan de Jimmy Butler et compagnie. Statistiquement, personne ne marque moins de points (22,8) et ne tire aussi mal (37% dont 27% à distance) que Chicago lorsque le buzzer approche… personne ! Alors que des clients sérieux et expérimentés sont présents dans le groupe, l’oxygène devient aussi rare que les situations offensives de qualité, la faute notamment à des rotations, un spacing et une répartition des tickets qui fait mal en permanence. Ce sujet, c’est notamment Dwyane Wade qui l’a évoqué en sortie de défaite.

“On met trop de pression sur Jimmy (Butler). Faut dire ce qui est, dans le dernier quart on met teop de pression sur lui pour qu’il réalise de grandes actions alors qu’on ne déroule qu’un seul type de séquence. Il nous faut plus de séquences, plus de joueurs qui se déplacent, et cela doit aussi venir de nous. Bien évidemment il y a aussi des consignes qui sont données, parfois il faut dégager pour laisser de la place ou au contraire venir aider, mais on demande au jeune de rentrer tous ses tirs avec des défenseurs devant lui. Ce n’est pas la chose la plus facile à faire.”

PAN. Pan ? Pan ! Pour Hoiberg, une petite cartouche sur la nuque, histoire de le réveiller un coup et proposer autre chose que du run and gun and fun. Car même si les Bulls ont déjà montré qu’ils pouvaient l’emporter dans des situations compliquées cette saison, l’enthousiasme de novembre a laissé place à une atmosphère moins chouette à l’approche de Noël, notamment marquée par cette accumulation de défaites qui auraient pu être évitées. Bien évidemment, d’autres éléments sont à prendre en compte, comme l’embrouille entre Rajon Rondo et un membre du coaching staff en tout début de mois. Difficile d’appliquer quoi que ce soit quand le lien est déjà tendu avec le premier relais du groupe. Cependant, Wade marque de nombreux points en utilisant ainsi les médias, car il ne pointe pas uniquement Hoiberg du doigt, il intègre les joueurs dans la problématique. Et le vétéran a plus d’expérience et d’accomplissements que n’importe quel autre membre de son vestiaire, ce qui lui donne une certaine légitimité dans ses propos. Pour les prochaines rencontres, les Bulls vont devoir apprendre à mieux agir en fin de match, car cette tendance commence à devenir inquiétante. La raison principale de cette anxiété ? Si les rencontres de l’hiver peuvent être remportées sur un rythme élevé, on sait que celles du printemps réserveront un tempo bien différent, sur lequel Chicago devra apprendre à se débrouiller.

Propulsé sur le devant de la scène en lui demandant de réaliser des miracles, Jimmy Butler n’a ni les systèmes ni la place pour faire son boulot, et ses coéquipiers non plus. Le bilan des Bulls reste correct à l’heure actuelle, mais ce mois de décembre est à vite oublier, comme tous ces derniers quarts foirés… Au boulot.


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