Rudy Gobert attend DeMarcus Cousins de pied ferme : nouveau brasier ou extinction à Salt Lake City ?

Le 21 déc. 2016 à 20:02 par Benoît Carlier

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Deux des plus grands pivots de notre époque se retrouvent face-à-face et vous voudriez qu’on reste calme ? Boogie sort d’un carnage contre Portland mais Rudy Gobert n’a pas l’habitude de laisser qui que ce soit tricoter dans sa raquette. Début des hostilités ce soir, à 3 heures du matin.

DMC a de quoi être motivé en s’envolant pour disputer la revanche d’il y à 10 jours dans les montagnes de l’Utah. Rares sont les adversaires à l’avoir aussi bien lesté que notre Tour Eiffel nationale le 10 décembre dernier. Au cours d’une rencontre largement dominée par les Mormons, le contraste était saisissant entre les deux pivots titulaires qui délivraient respectivement leur meilleur et leur pire match de la saison à quelques exceptions près. 17 points, 14 rebonds et un record annuel de 6 contres pour Rudy Gobert qui a dégoûté les attaquants des Kings et plus particulièrement un DeMarcus Cousins redevenu inoffensif le temps d’une courte soirée, avec seulement 16 points à 7/22 au tir dont 1/6 du parking et 3 pertes de balle. Probablement le plus parlant des documents figurant au dossier de sa candidature au titre de DPOY pour l’instant. Mais le plus dur arrive ce soir, puisqu’il va falloir confirmer cette tendance contre une bête touchée dans son orgueil et plus affamée que jamais. Les intérieurs des Blazers pourront témoigner, Boogie était incandescent la nuit dernière et rien ni personne n’aurait pu l’empêcher de marquer ses 55 points (à 17/28 dont 5/8 de loin et 16/17 aux lancers-francs). Pas même les arbitres qui l’ont d’abord exclu pour une deuxième faute technique avant de revenir sur leur décision pour laisser l’orgie se poursuivre. Le compatriote de Boris Diaw va devoir être solide pendant 48 minutes pour ne pas se laisser submerger par l’ouragan tout droit venu de Californie.

Outre ce duel de mammouths dans la peinture, il y aura bel et bien un match sur le parquet de la Vivint Smart Home Arena. Le Jazz a été coupé dans son élan de quatre victoires consécutives à Golden State hier soir, mais il souhaitera tout de suite rebondir à domicile pour confirmer son excellent début de saison qui lui permet de pointer à la cinquième place à l’Ouest aujourd’hui. Comme à son habitude, la meilleure défense de la Ligue (94,9 points encaissés) va verrouiller l’intérieur pour forcer Sacramento à s’écarter du cercle. Annoncé de retour après trois matchs de convalescence pour soigner une hanche récalcitrante, Rudy Gay devrait donc être mis à contribution d’entrée pour alimenter le scoring avec son pivot au bandeau. Du côté des hôtes, les problèmes de blessures n’ont pas changé par rapport au premier acte et Quin Snyder devra toujours composer sans son nouveau meneur préféré, George Hill, et Rodney Hood reste incertain après ses problèmes gastriques de la veille – le clam chowder du Pier 39 ayant visiblement eu du mal à passer. Cependant, Utah pourra compter sur un grand Gordon Hayward, auteur de son pire match de la saison hier soir et qui voudra tout de suite passer à autre chose contre la défense à trous de Sacramento.

Deux jours après avoir déclaré qu’il était le meilleur big man de la Ligue, Rudy Gobert a l’occasion de lier les paroles aux actes en recroisant la route d’un vieil ami. S’il distribue encore les crêpes comme à la Chandeleur, il risque de fermer quelques milliers de bouches.