Les Spurs imposent leur loi à Houston : 102 à 100, extinction des Rockets dans un match de dingue

Le 21 déc. 2016 à 05:30 par Bastien Fontanieu

Jouer les Spurs lorsqu’ils viennent chez vous ? Mauvais délire. Avec une seule défaite cette saison hors de leurs terres, les soldats de Gregg Popovich ont mis un terme à la série de victoire des Rockets, en allant s’imposer chez le voisin texan.

Un derby comme on aime, comme on adore même. Car même si le score n’était pas aussi élevé que certains l’attendaient, l’intensité était au rendez-vous et aucune des deux équipes ne souhaitait laisser le moindre avantage à l’autre, les actions purement hustle s’enchaînant les unes après les autres. Pendant la majeure partie de cette rencontre, les hôtes montraient un message des plus impressionnants, en ayant pourtant perdu Clint Capela la veille. Pas de problèmes ? Pas de problèmes. Grâce aux efforts de James Harden, Patrick Beverley, Trevor Ariza et compagnie, les Rockets se permettaient de tenir tête aux Spurs et prenaient carrément le large dans le dernier quart-temps. Un public en délire en voyant Sam Dekker se jeter sur chaque ballon, la défense étouffante de Beverley et les bombes assassines d’Ariza, le Toyota Center était prêt à exploser. Il faut dire qu’avec 13 points d’avance, moins de 5 minutes à jouer sur le chrono, des clous déjà bien enfoncés sur le cercueil des Spurs, un public prêt à débarquer sur le parquet avec des fourches et une protection redoutable de Houston, certains pouvaient se permettre d’allumer un cigare en contemplant une onzième victoire de suite, qui plus est face à une Rolls Royce de la Conférence Ouest…

… mais non.

Non, hélas pour Mike D’Antoni et sa troupe, l’effondrement viendra de leur propre camp pendant que les anciens en noir et blanc feront tout pour entamer une remontée fantastique. Compte-à-rebours enclenché, mode étouffement activé, mission acceptée par la clique de Gregg Popovich. Entre les bombes assassines de Manu Ginobili et Danny Green, le cadenas imposé par le groupe sur Harden et ses collègues, des interceptions arrachées et des rebonds enfin sécurisés, les Spurs s’offraient un luxe inimaginable, celui de revenir à un petit point de leurs adversaires. Eux qui étaient au bout du rouleau, eux qui pouvaient déjà secouer leur tête en voyant Houston prendre une telle avance, oui eux se mettaient soudainement à jouer en mode Playoffs quand il le fallait. Et dans le doute, les Rockets titubaient sans savoir comment vraiment réagir. La balle à James ? Et comment faire si le tir ne rentre pas ? Voyant l’avalanche de San Antonio lui tomber sur la gueule, l’armée de Houston se prendra la pire des sanctions en plein money-time. Un point d’avance, balle pour Kawhi Leonard et la gagne entre ses mains. Bien défendu proche du panier, l’ailier rend la gonfle à Ginobili qui décide de pénétrer à son tour pour compacter la défense des Rockets sur un petit mètre carré. Et qui est seul à 45°, avec les pieds dans le ciment ainsi qu’une clope dans le bec ? Patty Mills, dont les mains reçoivent la balle et le buste s’élève : picture-perfect, le public retient sa respiration, ficelle. Le comeback est réussi, les Spurs prennent deux points d’avance et n’ont plus qu’à réaliser un stop. Une défense qui tiendra pour choquer le public du Toyota Center, et permettre à San Antonio de rester effrayant en déplacement.

Un petit 19 à 4 dans les 5 dernières minutes du match ? Voilà ce qu’il fallait pour stopper ces foutus Rockets, qui possédaient le match entre leurs mains mais avaient oublié la leçon que tant d’équipe ont apprise : ne jamais, jamais laisser les Spurs vivants tant que l’horloge n’affiche pas un triple zéro.

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