Stan Van Gundy a officiellement pété un plomb : “Une réunion d’équipe ? Mon cul ouais”

Le 20 déc. 2016 à 15:54 par Bastien Fontanieu

stan van gundy
Source image : TrashTalk

Ceux qui ont assisté à la purge de ce lundi entre Bulls et Pistons ont notamment vu l’effort honteux donné par les soldats de Détroit, qui sont repartit avec une belle défaite (113-82). En bonus ? Leur coach a lâché les rennes en conférence de presse.

S’il y a bien une chose qu’on adore, avec le retour de Stan Van Gundy en NBA, c’est cette capacité naturelle à prendre feu et déverser un torrent d’injures à ses joueurs. Plus d’une fois cette saison, l’équipe de Détroit s’est retrouvée menée à la pause, ce qui nous forçait à imaginer la température dans le vestiaire avec SVG au micro. Mais hier soir, les Pistons n’étaient pas seulement menés à la mi-temps : ils étaient humiliés sur ces 24 premières minutes de jeu. Une avance colossale qui atteignait même la trentaine de points par la suite, des joueurs qui refusaient de se donner dans le match, des leaders totalement absents et une déconnexion totale entre les maillots bleus et la moustache grise, il était préférable de ne pas être supporter des Pistons ce lundi. Preuve de ce bordel assez inquiétant ? Reggie Jackson, qui était transparent en première mi-temps, ne prenait aucun tir et se faisait défoncer par un Rajon Rondo inspiré. Une sorte de majeur dressé fermement par le meneur, après une réunion d’équipe qui avait été organisée notamment parce que la défense solide des semaines passées n’y était plus, et les Wizards (122 points) comme les Pacers (105 points) en avaient grandement profité. Sauf que face à ce genre de provocation, Reggie a aussi activé le mode Ron Jeremy de Van Gundy, qui a arrosé les médias de nitroglycérine en sortie de défaite….

On s’est fait défoncer, des deux côtés du terrain. […] Une réunion d’équipe ? Mon cul ouais, je l’ai déjà dit par le passé, parler c’est facile mais ce qui compte c’est ce qui se passe sur le terrain. J’ai rien à dire à mes joueurs, c’était une performance dégueulasse, et par tout le monde donc moi inclus. C’était non-professionnel, embarrassant, humiliant, tout ce que vous voulez, c’était terrible. […] (Concernant Reggie Jackson et son premier quart-temps douteux) Ah ça non, ce n’était pas nous, c’était lui. […] Quand on a abordé le match de vendredi à Washington, on était la deuxième meilleure défense de la Ligue et maintenant ça fait trois matchs qu’on n’arrive pas à arrêter qui que ce soit, je n’ai aucune explication à cela. Pour moi, on dirait un manque d’effort et envie, voilà à quoi ça ressemble. Et si vous n’avez pas envie, les choses ne vont pas aller dans votre sens, on avait l’impression que le match allait tomber dans nos mains ce soir. Et ce n’était pas le cas, donc on s’est effondrés. […] Je peux vous garantir un truc, c’est que mercredi on ne tentera pas le même cinq majeur.

Boom, boom, boom. Tout dans la finesse, le Van Gundy ! Mais en même temps, pour ceux qui ont vu la rencontre comme les deux dernières de Détroit, il y a un clair sentiment de relâchement, chez des joueurs pourtant compétitifs et prêts à grandir dans la Conférence Est. Que s’est-il véritablement passé ces derniers temps pour que le climat change autant ? L’entente est-elle toujours aussi bonne entre Stan, Reggie et Andre Drummond qui est encore très loin de justifier le contrat monstre signé cet été ? Les questions se multiplient, et les adversaires sérieux aussi. Car si les Pistons pensaient pouvoir se la couler douce prochainement, c’est raté : Grizzlies, Warriors, Cavaliers et Bucks pour les quatre prochaines affiches, on a connu plus léger comme repas autour de Noël. Bien évidemment, on s’attend à des ajustements de la part de Stan et de son staff, il y aura la possibilité de retenter quelques séquences sérieuses avec Ish Smith en titulaire sans parler de Jon Leuer ou Aron Baynes qui voudront suer pour leur entraîneur. Cependant, et c’est là que sur le long-terme il existe quelques inquiétudes, on ne pensait pas voir de telle scission aussi tôt dans la saison, avec un Jackson qui s’en tape et un Drummond qui défend une fois sur seize. Situation compliquée à Détroit, mais qui devra être rapidement réglée si les choses ne veulent pas empirer…

Avec 14 victoires et 16 défaites, les Pistons ne sont pas dans les profondeurs de l’Est mais ils sont tout aussi loin des hauteurs. Et après un été bourré d’enthousiasme et de promesses, c’est la déception jusqu’ici. Doit-on voir ce match face aux Bulls comme un simple pneu qui a pété, ou bien le début d’une embrouille qui grandira au fil des semaines ? Affaire à suivre.

Source : Fox Sports Detroit