Gary Payton valide Draymond Green : un peu plus de self-control, mais le reste est parfait

Le 15 déc. 2016 à 18:50 par Bastien Fontanieu

Gary Payton
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Quand Papa s’exprime, on écoute. Et quand il s’agit de noter ceux qui essayent d’imiter son rôle de relou numéro 1, The Glove n’hésite pas à s’exprimer avec son habituelle sincérité : Draymond est passé par là…

D’un grand parleur à un autre, on se respecte. Et si Green est le premier à énerver pas mal de monde à cause de certaines de ses attitudes, Payton sait qu’il se doit d’intervenir pour dire si tout est en règles. Il faut dire qu’en tant que meilleur trashtalker de l’histoire (c’est lui qui le dit), les grandes gueules il connaît ça le Gary. Mieux, il aime les conseiller si certaines lignes ne sont pas respectées, du coup le numéro 23 des Warriors a forcément été disséqué par GP puisque ce dernier a beaucoup fait l’actualité ces derniers mois. Baston dans le Michigan, coups de genoux dans des bourses, coups de pieds dans des gueules, déclarations borderline et faits divers avec Team USA, l’addition a été salée, surtout que Draymond a perdu sa Finale NBA en ayant été suspendu pour le fameux Game 5, alors que Golden State menait sa série 3-1. Du coup, interviewé sur le podcast Warriors Insiders sur CSN Bay Area, Payton a enlevé les gants et a été cash avec le couteau-suisse préféré de Steve Kerr. Tout va bien jusqu’ici, mais attention à montrer un peu plus de contrôle sur certaines actions.

“J’aime ce qu’il fait. Je m’en fous de savoir ce que disent les autres. Je pense qu’il en fait un peu trop, mais j’aime ce qu’il fait. Il me fait penser à moi quand j’agissais ainsi, mais je contrôlais ça un peu mieux. Disons que je prenais une faute technique et qu’après je me rapprochais des arbitres pour les avoir de mon côté au bout d’un certain moment. […] Mais je continue à aimer ce qu’il fait, parce qu’il a ce feu et cette passion permanente pour le jeu. Et lorsqu’il agit ainsi, il fait sortir certains joueurs de leur match, puis ils se mettent à faire attention à lui. […] Il accepte vraiment le challenge de vouloir défendre sur tout le monde. Green n’a peur de personne, je ne sais pas s’il peut suivre un gars d’un bout à l’autre du terrain, mais lorsque ça joue demi-terrain c’est un joueur très compliqué à dépasser.

Merci Papa ! Continuer dans son registre de asshole numéro 1, mais le faire avec un peu plus de contrôle, pour éviter des conneries du genre blesser Marquese Chriss sur un énième coup de pied mal intentionné. Car si on reste forcément axés sur les attitudes de Draymond, elles qui sont souvent borderline, on oublie souvent le niveau de jeu de ce défenseur d’élite qui met le ciment dans la maison des Warriors et allume le feu chez ses coéquipiers lorsque ça commence à baisser les bras. L’un des plus beaux symboles de cette importance à Golden State reste cet énorme Game 7 proposé par Green lors des dernières Finales, lui qui terminait meilleur joueur de son équipe mais devait se rendre face à LeBron, malgré 32 points, 15 rebonds et 9 passes dans le match le plus intense de l’année. Si l’aboyeur des Warriors s’était un peu plus contrôlé lors des Playoffs, la suspension n’aurait peut-être pas eu lieu et on parlerait d’un double-champion en titre potentiel, record de saison régulière à l’appui et compagnie. Mais en n’ayant pas assez géré sa machine, Dray a vu un sacré scénario se dérouler, et il faudra l’effacer en démolissant la compétition cette saison. Pour le moment, c’est bien parti, attention cependant aux prochains Playoffs, le Glove sera le premier à veiller sur lui…

On ne devient pas le roi du trashtalking en mélangeant superbes punchlines et photos interdites aux moins de 18 sur Snapchat, en enchaînant une baston en sortie de boîte avec une médaille olympique. Un peu plus d’eau dans le Pastis, et tout ira bien.

Source : CSN Bay Area


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