Dirty New Yorker : mix sur les Knicks de Pat Riley, ces Bad Boys des années 90

Le 14 déc. 2016 à 16:23 par Alexandre Martin

Dirty New Yorker
Source image : Clutch-23

Pendant l’été 1991, les dirigeants des Knicks ont décidé de donner les rênes du banc de l’équipe à Pat Riley. Fort de neuf années passées à coacher les Lakers durant lesquelles il a gagné quatre bagues, le coach gominé débarqua dans la Big Apple avec un plan bien précis. Le but était de ramener vers les sommets une escouade dont l’effectif ne manquait pas de ressources mais dont les résultats commençaient à être frustrants. 

Quand il se fait remettre les clés, Riley a déjà dans son roster les éléments de base de ce que seront les Knicks pendant les quatre années suivantes : un franchise player en la personne de Patrick Ewing et trois soldats, plutôt talentueux mais surtout dévoués corps et âmes à la cause de la ville qui ne dort jamais. Charles Oakley, Anthony Mason (RIP) et John Starks sont les trois gars qui représentent le mieux les Knicks de cette période : musculeux, amateurs de sales besognes et de tâches défensives, provocateurs et déterminés. S’adossant sur ce quatuor, Riley va pousser son équipe à durcir le jeu en s’appuyant sur sa force physique et sur une défense en acier trempé. Une défense qui n’hésite pas à distribuer les coups et les grosses fautes à bon escient afin d’intimider, voire décourager les attaquants adverses.

Les résultats vont suivre tout de suite avec une saison 1991-92 à 51 victoires. L’année suivante verra New York enfiler carrément 60 victoires puis 57 sur l’exercice 1993-94 et 55 sur 1994-95. Ces Knicks ne rigolaient pas du tout et le Madison Square Garden a rugi comme rarement pendant ces quatre saisons, il a souvent cru au titre mais n’a malheureusement jamais vraiment pu exulter ou voir une nouvelle bannière de champion être hissée au plafond. Car, à chaque fois, il a manqué un petit quelque chose à cette équipe pour arracher le titre suprême. En 1992 et 1993, ce sont les Bulls du trio Michael Jordan – Scottie Pippen – Phil Jackson (grand “ami” de Pat Riley) qui ont barré la route aux Knicks. Clairement, ces Taureaux étaient plus forts et, en plus, ils avaient l’expérience nécessaire pour tenir le choc et le niveau d’intensité proposé notamment grâce aux quatre années dantesques que venaient de leur faire vivre les Bad Boys venus de Detroit. Ceux de New York ne leur faisaient pas peur. En 1994, Hakeem Olajuwon était sur un nuage et ses Rockets étaient également suffisamment expérimentés pour mettre Ewing et ses gars au tapis en sept matchs d’une Finale NBA d’anthologie. En 1995, ce sont les Pacers qui passeront sur les Knicks en demi-finale de Conférence.

Le mix proposé aujourd’hui par Clutch-23 propose de revenir sur ces Knicks, véritables Bad Boys des années 90, à travers leur rivalité avec les Bulls de Jordan. Les affrontements de saison régulière ou de Playoffs ont été, à chaque fois, des combats hargneux et inoubliables. Une rivalité totale qui s’exprimait non seulement en dehors du terrain dans des interviews où les déclarations agressives fusaient mais aussi, bien évidemment, sur les parquets. Là, fautes et grosses fautes pleuvaient et le massage des côtes à coup de coude était un passage obligatoire.

Voici donc presque 8 minutes d’images de ces Knicks du début des années 90. On y voit Anthony Mason s’expliquer avec Scottie Pippen par médias interposés, John Starks et Michael Jordan souvent front contre front ou encore Pat Riley et Phil Jackson nous donner leurs visions de coachs mythiques sur ces oppositions fabuleuses entre Chicago et New York…