Le dossier Monta Ellis : de moins en moins performant, il faudra penser à rejoindre le banc

Le 13 déc. 2016 à 08:25 par Bastien Fontanieu

Monta Ellis
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C’est un sujet qui était déjà évoqué depuis plusieurs semaines, et qui a pris un peu plus de poids hier soir en voyant les Pacers battre Charlotte à la maison : plus les jours passent, plus on a envie de changer la gueule du cinq majeur dans l’Indiana…

Ce n’était qu’un match. Un seul. Le genre d’échantillon à la con que l’on ne souhaite pas utiliser pour bâtir la moindre réflexion. Mais en même temps, il s’agissait aussi d’une mini-brique supplémentaire, dans la maison que de nombreux fans des Pacers essaient de construire depuis des mois, et qui est réservée à l’arrière vétéran. En effet, si Monta Ellis a déjà montré cette saison qu’il pouvait être encore crucial pour son équipe, notamment lors du tout premier match à la maison contre Dallas, le dragster a surtout vu ses statistiques personnelles chuter encore plus qu’avant et son importance semble rangée dans un petit placard dont Nate McMillan et Larry Bird possèdent les clés. Sur la campagne en cours, Ellis tourne encore à plus de 30 minutes par match (31,4), mais sa production au scoring est malade (9,7 points par match, plus faible moyenne depuis sa saison rookie) et son tir extérieur l’est toujours autant (30% de réussite à trois points, seulement 2 tentatives par match). Du coup, lorsque vous avez un trentenaire qui défend moyennement, est trop petit pour son poste, ne rentre pas ses tirs extérieurs et continue à gratter trente minutes par match, comment ne pas se prendre la tête à deux mains ?

L’exemple du match d’hier soir est peut-être un des meilleurs, même si les Pacers n’ont pas été fabuleux contre les Hornets. Dans un match serré et lors duquel les anciens ont notamment fait la différence dans le dernier quart, Ellis était absent car blessé, ce qui propulsait le très intéressant Glenn Robinson III dans le cinq de départ. Parfait pour la NBA en 2016 ? Parfait pour la NBA en 2016, et bientôt en 2017. Car dans son profil de 3 ans D prototypique, le fils du Big Dog était et est exactement ce qu’il faut installer aux côtés de Paul George. Plus grand (8 centimètres de plus), plus lourd (100 kil), plus adroit à distance (39% cette saison), meilleur défenseur et surtout plus discret donc capable de laisser les autres faire le boulot pendant qu’il hustle, GRIII est l’élément idéal pour permettre aux Teague, George, Young et Turner de faire leur boulot sereinement. La question n’est donc pas de savoir comment se débarrasser de Monta Ellis, mais plutôt de savoir comment l’utiliser. Et quand on voit à quel point le banc pourrait en bénéficier avec Rodney Stuckey, Al Jefferson et CJ Miles en chefs de file, pourquoi s’en priver ? Certes, le sosie de 50 Cent et Aaron Brooks seraient peut-être les premiers à en subir les conséquences, mais donner à Ellis la possibilité de retrouver ses standards offensifs en lui filant les clés du banc est une solution à tester cette saison. Car pour ce qui est du cinq majeur, on a déjà eu la réponse, et l’exemple d’hier soir ne pouvait être plus résonnant.

Il aura fallu du temps, avant qu’une équipe comme Golden State ne se décide à définitivement placer un joueur comme David Lee sur son banc, après des années de bons et loyaux services. En décalage avec l’ère moderne et pas assez complémentaire avec ses potes du cinq majeur, Monta Ellis peut encore être très efficace, mais dans un rôle différent : laissons Glenn Robinson intégrer le cinq de départ, et laissons galoper le dragster du Mississipi aux côtés des remplaçants.