Fin de série pour Russell Westbrook : 7 triple-doubles de suite, retour sur les sept merveilles du monstre

Le 12 déc. 2016 à 04:55 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : Twitter

En ayant remporté son match mais terminé sa partie sans triple-double, le monstre d’OKC a vu sa série de TD consécutifs s’arrêter au chiffre 7. Rien de bien honteux quand on se situe désormais à la deuxième place all-time derrière Wilt Chamberlain, mais l’occasion de revivre ces moments marquants aujourd’hui.

Ce sera sept, finalement. Ou sept, seulement, comme on a déjà pu le lire à droite à gauche, chez ceux qui espéraient voir Russell aller taper l’homme aux 100 points et devenir le premier au-dessus de la dizaine. Ce dimanche, Boston a maintenu de son côté sa série puisque l’armée verte était l’équipe proposant le plus de matchs consécutifs sans encaisser le moindre triple-double (225 matchs), mais les Celtics ont perdu leur match. Et même si on sait que le grand Westbrook sera le premier à vouloir redémarrer une nouvelle streak en alignant un 30-10-10 banal d’ici quelques jours, on a voulu se replonger dans ces 7 pépites venues d’une autre planète, 7 merveilles du monde de la balle orange qu’on ne pensait voir se dérouler sous nos yeux. Plaisir, let’s go.

  • 25 novembre à Denver – Le Comeback : 36 points, 11 rebonds et 17 passes.

Le plus grand total de passes décisives sur son incroyable chevauchée, mais aussi la deuxième plus haute marque au niveau du scoring, sur cette rencontre Russell a été assez fou dans le sens où il n’avait que 12 points… à l’entrée du dernier quart-temps. Autant dire que lorsqu’il s’est enfin énervé, les Nuggets ont plié les gaules et se sont forcément inclinés devant la machine. Une tornade dont le Pepsi Center ressent encore les dégâts. Prolongation, finition, et de un.

  • 26 novembre contre Détroit – Le Rapide : 17 points, 13 rebonds et 15 passes.

Se reposer ? C’est pour les faibles. En back-to-back, et alors qu’il venait de claquer un petit marathon dans le Colorado, Russell rentre au bercail afin de la mettre aux Pistons. Il s’agit là de son triple-double le plus normal, c’est-à-dire proche des standards façon Jason Kidd, mais le résultat est bien là et c’est surtout une belle victoire que Westbrook valide à domicile. Pas de Reggie Jackson, pas de repos, pas de problèmes. Suppo, déo, et de deux.

  • 28 novembre à New York – Le Showtime : 27 points, 17 rebonds et 14 passes.

Le plus médiatisé, et de loin. Car pour sa seule visite de l’année au Madison Square Garden, RW réunira tout le gratin de Gotham dans la salle des Knicks, afin d’y réaliser sa fantastique partition. Pour démarrer la semaine, le meneur nous claque un triple-double… en seulement trois quart-temps, et il utilise le temps restant pour y mettre des couleurs avec quelques crayons et pinceaux trouvés dans le coin. Pointe personnelle au rebond, galères défensives contre Derrick Rose certes mais le job est fait. Coucou Spike, et de trois.

  • 30 novembre contre Washington – Le Clutch : 35 points, 14 rebonds et 11 passes.

Match compliqué car le visiteur du soir est assez bien en place, mais il en faut plus que ça pour freiner la bête, qui va nous ponctuer son tabassage de la Maison-Blanche avec un tir monstrueux forçant la prolongation. Pendant que John Wall cherche encore le respect et que Scott Brooks se rend compte que Bradley Beal n’est pas Kevin Durant, le grand Westbrook met sa franchise sur son dos et va arracher la win dans le temps supplémentaire. Filoche, balloches, et de quatre.

  • 4 décembre contre New Orleans – Le Quadruple : 28 points, 17 rebonds et 12 passes.

Pour la deuxième fois de la saison, Russell nous touche la barre des 10 dans une catégorie qu’on n’apprécie pas trop, puisqu’il s’agit des balles perdues. Mais bon, vu que le mec se fait chier, il nous pond quand même 17 prises sur un Alvin Gentry en PLS sur le banc, ajoute ses points sur contre-attaque et met tout le monde dans de bons rails. Quand tu vois le mec se jeter au sol dès le début du match, tu sais dans quoi tu te mêles. Déchets, assurance, et de cinq.

  • 5 décembre à Atlanta – Le Propre : 32 points, 13 rebonds et 12 passes.

Après la catastrophe de la veille, Westbrook se rend chez des Hawks en bien mauvais état, ce qui ne représente pas le meilleur des délires à digérer. Du coup, l’animal nous perd que 4 ballons sur toute la rencontre (plus faible total de sa série), nous rentre 10 de ses 22 tirs (2ème meilleur pourcentage de sa série), et prend sa tête à deux mains en voyant Oladipo claquer un poster énorme sur Dwight Howard. Le money-time ? Il le gère peinard. Pigeons, silence, et de six.

  • 9 décembre contre Houston  – Le Dernier : 27 points, 10 rebonds et 10 passes.

Si les 6 triple-doubles précédents sont fabuleux, c’est aussi parce qu’ils sont validés dans une victoire. Malheureusement pour RW, les Rockets de James Harden sont chauds pour calmer le public de la Chesapeake Arena, et c’est Patrick Beverley qui se rappelle de bons souvenirs en frustrant le meneur. Fin de match dégueulasse, triple-double arraché à la bourre et défaite, un avertissement coûteux puisqu’il s’agira du dernier. Tête baissée, sept d’affilé, c’est terminé.

Michael Jordan et Oscar Robertson étaient en colocation sur la deuxième marche du podium, concernant les plus longues séries de triple-doubles consécutifs de l’histoire. Toc toc, on fait de la place à Russell Westbrook, qui s’est donc arrêté à 7 de suite et a bercé la NBA pendant autant de belles soirées. On en relance une dès que possible ? Peut-être, mais savourons déjà l’immensité de ce qui vient de se produire…