Les Rockets s’imposent à OKC, 102-99 : Patrick Beverley a mis le cadenas ultime sur Westbrook

Le 10 déc. 2016 à 05:46 par Bastien Fontanieu

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Un partout, balle au centre ! Après une première rencontre remportée par le Thunder il y a trois semaines, les Rockets ont égalisé en comptant notamment sur le meilleur ami de Russell Westbrook : Mister Pat Beverley.

Que ce fût dégueulasse, hors-rythme, loin de représenter la crème du basket et encore moins le talent fabuleux des deux franchise players présents sur le terrain hier soir. Une purge de basket qui allait forcément demander de l’abnégation et un poil de concentration, mais surtout des joueurs capables de briller dans ces circonstances boueuses. Et qui de plus solide, qui de plus motivé que Sir Beverley, lorsqu’une simple partie ouverte se transforme en grind irrespirable ? Roi de la pression tout-terrain, Patoche n’avait malheureusement pas pu participer au premier opus pour cause de blessure, mais il avait évidemment entouré ce 9 décembre sur son calendrier, car il savait qu’il allait retrouver un pote de longue date. Russell, inutile de le présenter, joutes de Playoffs antérieures et coups de genoux à l’ancienne suffisaient pour se rappeler que les deux hommes se roulaient des pelles depuis bien longtemps. Et ce vendredi, c’est justement un nouveau date qui avait été organisé entre les deux tourtereaux, Beverley repartant avec Westbrook dans sa poche arrière. Car même si l’animal d’OKC a validé un septième triple-double de suite, ce qui lui permettait de rejoindre Jordan et Robertson à la deuxième place des plus grandes séries de l’histoire, ce dernier n’a pu être ponctué par une victoire, en grande partie grâce à la discipline de son défenseur principal.

Il fallait d’ailleurs répondre à Andre Roberson, qui réalisait encore une fois un boulot formidable sur James Harden et avait été l’acteur number one de la victoire d’OKC lors du premier affrontement. Si le barbu n’arrivait pas à se défaire des lianes de son bourreau, il pouvait tout de même compter sur son pote du back court, qui lui se chargeait de l’infatigable Westbrook. De la toute première action du match, provoquant une faute offensive de Russell, à la toute dernière, un tir de l’égalisation forcé et foiré par le meneur, Beverley montrait l’intégralité de sa panoplie défensive en forçant le phénomène à devoir rendre les armes. Certes, ta série est prolongée et Wilt Chamberlain sera peut-être dépassé d’ici quelques jours avec 9 triple-doubles de suite, mais certainement pas avec une septième victoire de suite sur ma gueule. En agressant le maître de cérémonie dès le début de la rencontre, Patrick plongera le numéro 0 dans un match hors-rythme qui déséquilibra notamment le reste de la machine dirigée par Billy Donovan. Car en prenant deux fautes dès le premier quart, Russell n’était pas dans le même confort que lors des dernières rencontres. Et en étant trop à la bourre en fin de match, malgré quelques exploits qui maintenaient les espoirs éveillés chez les fans du Thunder, ce faux-rythme payait puisque les finitions habituellement gérées par le monstre ricochaient sur l’arceau. Un travail entamé et terminé par Beverley, qui se permettait même de bumper Mike D’Antoni au buzzer en regardant le banc d’OKC.

Si Patrick Beverley a été considéré – depuis longtemps – comme une des rares bêtes noires de Russell Westbrook, ce n’est pas pour rien. Inépuisable, plus irritant que jamais et surtout prêt à donner son corps pendant 48 minutes, le pitbull n’a marqué que 3 points mais a été l’homme du match : la marque des très grands défenseurs.

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