Les Warriors se baladent au Staples Center : victoire 115-98, les Clippers n’ont pas fait le poids

Le 08 déc. 2016 à 08:00 par Bastien Fontanieu

Warriors

Affrontement très attendu tout en haut de la Conférence Ouest, et reality check très violent tout en haut de la Conférence Ouest : il y a bien un petit monde d’écart entre les Clippers et les Warriors actuellement.

Une phrase qui fonctionne aussi avec la plupart des autres équipes de la Ligue, quand on voit la forme actuelle des hommes de Steve Kerr et leur cohésion sans avoir joué plus de deux mois ensemble. Une phrase qu’on pourrait aussi enfermer dans la boîte ‘décembre’, les joutes du printemps proposant un basket bien différent. Mais hier soir, les deux grandes équipes de l’Ouest se retrouvaient au Staples Center afin de régler quelques comptes, notamment après tout le blabla effectué cet été et la branlée infligée par GS en pré-saison. Et même si l’écart n’était pas aussi conséquent sur ce match, les Dubs ont tout de même contrôlé leur match et montré du début à la fin qu’il y avait encore un step à franchir pour les hommes de Doc Rivers. Pourtant maladroits au tir, du moins plus maladroit que dans leur habitude (7/30 de loin, 0/8 pour Curry qui est donc à 0/18 au Staples Center cette saison), les visiteurs ne pratiquaient pas leur plus beau basket, sauf qu’ils savaient quand appuyer sur l’accélérateur. En tout début de match par exemple, le public était immédiatement enfermé dans un coffre avec un puissant 37 à 19 qui donnait le ton d’entrée. Déjà un premier avertissement pour CP3 et ses collègues.

Ensuite, c’est Jamal Crawford qui tentait de ramener les siens dans la partie, avant que Draymond Green ne se mette à artiller et réalise un de ses plus beaux matchs de la saison. Seulement 6 points d’écart pendant quelques secondes, le temps que les Warriors ainsi que leur couteau-suisse inspirent un bon coup et reprennent quasiment une quinzaine de points d’écart. En sortie de vestiaire ? Même scénario, même résultat. Un coup d’accélérateur placé au bon moment pour éviter de relancer le public dans la partie, des bons changements effectués afin de profiter des bonnes jambes d’Iguodala et l’activité de JaVale McGee, et soudain on atteignait la vingtaine sans tourner du regard. C’est peut-être ça, qu’il y avait de plus flagrant dans cette rencontre. On pourrait se vautrer sur la contre-performance de Blake Griffin, la transparence de Redick ou le manque de réussite globale pour les Clippers. On pourrait également hausser les sourcils en voyant le Run DTC ne mettre que 4 de ses 19 tirs à distance (!), mais ce qu’il y avait de plus marquant, c’est ce contrôle permanent du fil du match venant de Steve Kerr et son staff, les Warriors ne laissant pas une seule seconde planer l’ombre d’un doute. Même en totale maladresse, même en n’ayant pas un seul joueur au-dessus des 24 points, même sans faire le show ou en voyant Steph louper tir sur tir aux côtés de KD, les Dubs trouvaient toujours un moyen de rester sereins et d’appuyer là où ça fait mal chez les adversaires. Quel écart aurait-il pu y avoir, si le trio de snipers avait été un peu plus adroit dans ses initiatives offensives ? Le mouvement de balle était là, les Clippers jouaient davantage à catch me if you can qu’à autre chose, bref l’écart était tout simplement trop grand, trop évident.

Premier affrontement, première claque. Peu spectaculaires mais diablement efficaces, les Warriors ont remporté l’épisode 1 des 4 duels qui les opposeront aux Clippers. De son côté, Doc Rivers doit déjà penser au prochain match, et au prochain rendez-vous avec les Dubs : ce sera le 28 janvier, à domicile. Suffisamment de temps pour s’ajuster, mais aussi pour Golden State de progresser… 

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