Rudy Gobert tape son record en carrière : 22 points, avec 11 rebonds et 4 contres c’est costaud

Le 07 déc. 2016 à 09:43 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert

On en parlait il y a quelques jours, ici pour être précis, et cela s’est confirmé hier soir lors de la visite des Suns à Salt Lake Ciy : limiter Gobert au simple rôle de défenseur n’est plus d’actu, le géant ajoute désormais ses points à la production.

Et un nouveau petit record en carrière pour la tour de contrôle préférée des frenchies, lui qui est en train de valider plus que sérieusement la prolongation contractuelle signée avec sa franchise. On avait déjà déroulé l’augmentation de cet apport offensif, devenu une nouvelle arme pour le Jazz de Quin Snyder, Rudy a cimenté le tout avec son troisième match en carrière au-delà des 20 points et 10 rebonds. En avril dernier, le géant nous avait offert un 20-12 contre Denver puis un 20-17 face à Dallas, mais hier soir l’intéressé a peut-être réalisé son match en carrière le plus complet en claquant 22 points, 11 rebonds, 4 contres et le tout à un exceptionnel 10/11 aux lancers en plus du petit 6/8 au tir. Pour résumer, disons que Gobert a été d’une propreté quasi-parfaite, seuls ses 3 ballons perdus faisant tâche sur cette feuille dorée. Mais plus qu’une histoire numérique, c’est dans cette évolution de profil que Rudy est intéressant à suivre cette saison, lui qui prend une dimension vraiment marquante à Utah. Verrouillé dans son rôle d’intimidateur défensif auparavant, le garçon est aujourd’hui une tête recherchée par moments en attaque quand ça coince.

Et quelle action plus symbolique que cette toute dernière en fin de rencontre, Phoenix essayant de rester dans la partie avec un dernier stop et un temps-mort derrière. Avec une possession mal embarquée et Gordon Hayward qui s’emmêle les pinceaux, la gonfle atterrit dans les mimines de Shelvin Mack qui décide de driver vers le panier. Rotation évidente de Tyson Chandler pour empêcher le floater, le vétéran du Jazz voit alors Gobert gardé par le frêle Dragan Bender qui – aussi long soit-il – ne peut pas aller chercher Rudy dans les airs. Mack lance alors une perle dans les airs pour un avion tricolore, qui lâche un finish culotté dont il a le secret : catch, pas besoin de regarder l’arceau, je plante mes bras en arrière et merci pour le reverse qui fait exploser la Vivint Smart Home Arena. En plus de mettre le couvercle sur la victoire avec ses deux derniers points, Gobert s’offre son record en carrière et ponctue un match référence de la plus belles des façons. On aurait pu avoir droit à un jumper de Shelvin, à une pénétration d’Hayward, un trois de Joe Johnson ou une cuillère de Boris, mais c’est bien Rudy qui a profité de l’occasion pour finir les Suns et repartir avec la victoire. Encore une grande performance défensive, on s’y est habitué, mais accompagnée par un vrai gros boulot offensif, il va falloir s’y habituer.

De plus en plus confiant sur la ligne des lancers, capable de prendre son petit tir à 3-4 mètres sans trembler, Gobert est encore un projet en formation d’un point de vue offensif mais le travail paie. Ses coéquipiers le voient, son coach le sait, et ses responsabilités augmentent : que du bon.