Des Bulls collectifs se payent Cleveland à la maison : 111-105, sweet home Chicago !

Le 03 déc. 2016 à 06:48 par Bastien Fontanieu

Source image : @Bulls

Voir les Cavs perdre trois fois de suite, impossible n’est-ce pas ? Tuuuut, faux ! Les Bulls se sont chargés d’enfoncer le champion en titre dans son marasme avec un bel effort de groupe ce vendredi.

Les fans de Cleveland doivent passer un bon samedi, eux qui voyaient forcément LeBron emmener sa troupe avec confiance dans l’Illinois afin de l’emporter hier soir. Il faut dire que, comme nous en parlions ici, James et ses potes restaient sur deux défaites consécutives (Bucks, Clippers) et le cyborg devait être le premier à rappeler la hiérarchie. Qui est le champion en titre, et qui est le meilleur joueur de la planète. Si la seconde affirmation fût assez facile à gérer en laissant LBJ faire son boulot colossal habituel malgré 8 effarantes balles perdues, la première apporta son axe le moins fréquemment évoqué mais pourtant le plus pertinent au quotidien : lorsqu’on a la babague, on a droit au meilleur de chaque équipe qui nous affronte. Et hier soir côté Bulls, c’est bien le meilleur visage qui fût montré devant un public conquis, voyant l’ensemble du cinq et même les soldats du banc retrousser leurs manches afin de contribuer à la tâche. Wade le disait en premier, voir le numéro 23 sur le même parquet que lui le motive plus que n’importe quelle autre vision actuelle, on imagine donc assez bien le speech de Flash lorsque son équipe se rassembla une dernière fois avant d’entrer sur le terrain.

Car pour avoir un Taj Gibson en mode Blake Griffin (23 points, 11 rebonds et 5 passes à 10/13 au tir), un triple-double proprissime de Rondo et même de la défense de la part de certains spécialistes comme… Nikola Mirotic, il faut bien que quelqu’un appuie sur le bouton de chacun. L’Espagnol représentait assez bien l’attitude des siens sur cette rencontre avec une action décisive de toute fin de match, lorsque Miro était isolé sur Kyrie Irving dans le corner. Typiquement le genre de scène qui finit sur YouTube avec comme titre Irving demolishes Niko with a step-back jumper, sauf que le géant reste discipliné et va contrer le meneur sans faire faute, pour mettre fin aux espoirs des visiteurs. Entre le sniper qui bougeait ses pieds, Jimmy Butler qui faisait son match habituel et Wade dont l’expérience et le peps apportaient de la confiance à son groupe, c’est tout ce qu’il fallait pour que les Cavs s’inclinent. Il fallait certes que la défense du champion en titre soit aussi restée au vestiaire, surtout dans un troisième quart lors duquel l’écart se creusait à cause de cette incapacité à stopper les hôtes sur deux séquences de suite, mais pointer du doigt le rempart de l’Ohio plutôt que le bel effort de l’Illinois serait injuste compte-tenu de la partie hier soir. Les Bulls ont mieux joué, plus donné et collectivement plus joué que les Cavs, point barre. Ball game !

Victoire référence, victoire identitaire, victoire couillue, victoire de groupe, ce succès de l’armée située dans la ville du vent était belle et est à garder de côté pour le revisionner en boucle. Pas tous les jours que LeBron repart du United Center en tirant la gueule…

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