Rookie de l’Année 2016-17 : Joel Embiid, un All-Star au milieu des gosses

Le 01 déc. 2016 à 13:56 par Benoît Carlier

joel embiid rookie
Source image : YouTube

Ils sont 50 à avoir fait leurs grands débuts dans l’élite cette saison, 50 débutants qui ont commencé à gambader sur les parquets de la NBA avec l’espoir de pouvoir un jour y briller. Certains n’ont pas attendu très longtemps pour se faire remarquer et on ne parle pas des sacs-à-dos Hello Kitty imposés par les vétérans mais plutôt de la vérité du terrain. Qui a pris le meilleur départ chez les pros, on dresse un premier bilan après un peu plus d’un mois de compétition.

Statistiques arrêtées au 27 novembre 2016

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Pascal Siakam

pascal siakam

Titulaire dès son premier match chez les pros en raison de l’absence de Jared Sullinger, le Camerounais a vite fait son trou à Toronto. Son association avec Jonas Valanciunas fonctionne plutôt bien dans la raquette et il a des petits airs de Bismack Biyombo sur certaines séquences. Le gamin n’est pas impressionné par des rivaux qui ont presque deux fois son âge et il n’hésite pas à monter au block sur les plus grands noms. Il a encore une petite tendance à tomber dans le piège de ses adversaires facilement pour les envoyer sur la ligne mais on mettra ça sur le compte de l’inexpérience. Si Pascal le grand-frère confirme, Jared Sullinger et sa brioche ne sont pas garantis de faire long feu au Canada.

Statistiques : 5,3 points, 4,1 rebonds et 2,6 assists à 54% au tir et 63% aux LF en 19 minutes.

9
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Willy Hernangomez

willy hernangomez

Malgré un temps de jeu plus faible que la plupart de ses camarades présents dans ce classement, non seulement il garantit la caution hispanique des Knicks depuis le départ de Jose Calderon cet été mais les fans du Garden l’ont déjà adopté. Énergique et plutôt adroit, le frère de Juan assure de belles minutes derrière les patrons de la raquette locale. C’est le troisième meilleur rebondeur parmi les bleus. Quand même.

Statistiques : 5,5 points, 4,6 rebonds et 0,5 assist à 60% au tir et 50% aux LF en 14 minutes.

8
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Jaylen Brown

Jaylen Brown

Encore irrégulier, le numéro 3 de la dernière Draft commence l’apprentissage de rookie au sein d’une équipe potentiellement candidate aux Finales de Conférence à l’Est. Forcément, la concurrence interne est plus dure que pour ses petits camarades mais il a montré qu’il n’avait pas peur de s’occuper du cas d’un quadruple MVP toute une rencontre face à Cleveland. Des débuts intéressants qu’il va falloir confirmer sur la durée pour prouver à Brad Stevens qu’il mérite son temps de jeu derrière Jae Crowder.

Statistiques : 5,8 points, 2,3 rebonds et 0,7 assist à 44% au tir et 33% à 3-points en 15 minutes.

7
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Malcolm Brogdon

malcolm brogdon

C’est la petite surprise de ce début de saison. Qui avait vu venir l’arrière des Bucks faire un carton pour ses premiers pas sur les parquets de la NBA ? Pas grand monde, en tout cas pas nous, mais force est de constater que l’ancien senior de Virginia en a sous la semelle. Du scoring, des passes, du rebond et de belles inspirations en défense qui lui permettent de figurer dans le Top 10 de plusieurs catégories statistiques importantes parmi les rookies. Il a su profiter de la blessure de Khris Middleton pour prendre un vrai rôle dans l’attaque de Jason Kidd, on applaudit.

Statistiques : 6,9 points, 2,4 rebonds, 2,5 assists et 0,9 interception à 37% au tir et 30% à 3-points en 20 minutes.

6
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Malcolm Delaney

malcolm delaney

C’est la spéciale Mike Budenholzer. À 27 ans, il n’est pas forcément confronté aux mêmes problèmes d’intégration que les autres rookies et ça se sent dans sa gestion de la gonfle à Atlanta. Derrière Dennis Schröder, il lance remarquablement l’attaque grâce à une belle vision de jeu. Il faut encore que la confiance s’installe au niveau du tir mais pour le reste c’est du tout bon pour le second Malcolm de ce classement.

Statistiques : 6 points, 1,9 rebonds et 3,3 assists à 37% au tir et 24% à 3-points en 17 minutes.

5
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Domantas Sabonis

Domantas Sabonis

Logiquement associé à son père dès qu’on lit les lettres au dos de son maillot, son plus gros défi sera d’être reconnu pour ce qu’il est et pas qui il est. On peut dire que c’est plutôt bien parti pour lui qui a déjà récupéré le spot de titulaire au poste 4. Son shoot nous rappelle que sa famille est originaire d’Europe de l’Est et il participe à augmenter un peu le spacing qui est le gros problème de ce Thunder version 2017. Un profil intéressant et une belle adresse du parking qui ont permis à Sam Presti de se séparer d’Ersan Ilyasova pour récupérer Jerami Grant à Philadelphie.

Statistiques : 6,8 points, 3,4 rebonds et 1,5 assist à 46% au tir et 44% à 3-points en 22 minutes.

4
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Brandon Ingram

Brandon Ingram

Timide en attaque, le numéro 2 de la dernière Draft derrière Ben Simmons se rattrape de l’autre côté du terrain. Utilisé en sortie de banc par Luke Walton, l’ancienne star des Blue Devils n’a pas eu le temps de bosser son tir pendant l’été mais il tient toutes ses promesses en défense grâce à une longueur de bras à laquelle ses adversaires ne se sont pas encore habitués. Même si les chiffres peuvent en décevoir certains, Brandon Ingram n’est pas le plus NBA-ready des rookies mais il a un vrai rôle dans la second unit des Gens du Lac. Kevin Durant valide.

Statistiques : 7,6 points, 3,5 rebonds et 1,6 assist à 38% au tir et 29% à 3-points en 24 minutes.

3
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Jamal Murray

jamal murray

 

Après des débuts difficiles (0/16 au tir après ses quatre premiers matchs chez les pros), l’arrière a enfin pris ses marques dans les Rocheuses. La blessure de Gary Harris a peut-être servi de déclic pour le serial-shooteur des Nuggets qui a réussi à régler la mire depuis quelques semaines. Résultat, le gosse ne se pose pas de questions existentielle. Il s’éclate à alimenter le score dans une équipe où le danger peut arriver de tous les côtés en attaque ce qui lui permet de disposer de quelques tirs dans un fauteuil pour prendre confiance en début de partie.

Statistiques : 10,6 points, 2,7 rebonds et 2,1 assists à 40% au tir et 43% à 3-points en 22 minutes.

2
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Dario Saric

Dario Saric

La jeunesse des Sixers tient toutes ses promesses à commencer par le Croate qui nous avait déjà bien teasé pendant les derniers Jeux Olympiques. La transition au jeu transatlantique aurait pu mettre un peu de temps mais Dario s’est parfaitement acclimaté à la démesure américaine pour former avec Joel Embiid l’une des raquettes les plus fraiches et complémentaires de toute la Ligue. Des points, des rebonds et de l’adresse made in Sibenik. Ça valait le coup d’attendre deux ans finalement !

Statistiques : 9,1 points, 6,2 rebonds et 1,9 assist à 38% au tir et 40% à 3-points en 26 minutes.

1
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Joel Embiid

Joel Embiid

Deux ans qu’on attendait ça en se contentant de quelques vannes envoyées sur Twitter ! Aujourd’hui, on comprend que chaque jour de patience en valait la peine tant Jojo a marqué les premières semaines de compétition. Premier rookie en termes de charisme, le Camerounais l’est aussi sur le parquet avec des moyennes affolantes pour un mec qui n’a pas joué le moindre match officiel depuis plus de deux piges. Meilleur marqueur, meilleur rebondeur et meilleur contreur parmi ses pairs rookies, le pivot des Sixers est déjà le leader vocal de cette jeune équipe et il n’hésite pas à prendre ses responsabilités dans les moments chauds. On comprend la frustration de ne pas pouvoir jouer plus, nous-mêmes souhaiterions en voir un peu plus, mais ce n’est pas le type de joueur qu’on aimerait voir collé dans son canapé à 25 ans parce qu’il n’a pas écouté les consignes de son staff alors on accepte sans broncher.

Statistiques : 17,8 points, 7,6 rebonds, 1,3 assist et 2,4 contres à 48% au tir et 46% à 3-points en 23 minutes.

Mentions : Kris Dunn, Buddy Hield, Marquese Chriss.

En attendant le retour de Ben Simmons, la domination des rookies de Philadelphie a déjà commencé avec deux joueurs que l’on pourrait vite retrouver conviés au match des étoiles. Apprenez à les aimer parce qu’on en a sûrement pour un moment avec ceux-là.