Le Magic continue son projet : cimenter la Floride, avec ces rotations c’est possible

Le 28 nov. 2016 à 04:32 par Bastien Fontanieu

Magic brique airball
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Encore un match qui était à portée de main, encore une défaite en terminant sous la barre des 100 points : à Orlando on tente de changer les choses mais les résultats ne sont pas encore là…

Frank Vogel doit se demander quoi faire, et surtout comment faire. L’entraîneur du Magic est en effet arrivé cet été en espérant développer une mécanique positive dans la franchise de Floride, mais les débuts sont pour le moment compliqués et c’est surtout la gestion des rotations au sein du groupe qui commence à en inquiéter certains. En effet, dans une première tentative intéressante hier, qui consistait à faire démarrer D.J. Augustin dans le cinq plutôt qu’Elfrid Payton, l’effet tant attendu était celui de voir l’attaque globale prendre un coup de boost, mais celui-ci n’a pas vraiment eu lieu puisque le spacing affreux du Magic a permis aux Bucks de faire le strict minimum en contestant les tirs dès que possible. Une main, un bras, une main, un bras, la longueur des hommes de Jason Kidd a fortement gêné les hôtes, qui ont terminé une nouvelle rencontre avec des pourcentages déprimants : 41,3% au général et 25% à distance, de quoi cimenter la place d’Orlando tout au fond de la Ligue d’un point de vue offensif. Car aucune autre équipe tire moins bien que celle de Serge Ibaka, elle qui tourne à 40,9% de réussite collective (30ème sur 30) et 31,8% du parking (28ème sur 30). Dallas est certes parti sur des standards similaires, mais les Mavs sont actuellement orphelins d’un des meilleurs tireurs de l’histoire, alors que le Magic est quasiment au complet. Des bases inquiétantes donc pour la suite, surtout que chaque soir c’est un membre différent qui perd son poignet. Hier ? Aaron Gordon a fait fort, en offrant un succulent 0/12 au tir dont 0/3 de loin.

Et l’ailier est le premier justement à imposer des questions sur les rotations installées dans la franchise de Mickey. Qui faire jouer dans le cinq de départ ? Comment articuler le banc ? Peut-on vraiment faire jouer le marsupial en trois, comme Vogel semblait tant vouloir faire avec un moule similaire à celui ‘de Paul George’ ? Plus les semaines passent, plus le matos du Magic prend cher, et c’est toute une attaque qui se retrouve coincée sur demi-terrain. Ce dimanche, Ibaka et Vucevic tentaient de faire de leur mieux mais se retrouvaient parfois bousculés par leurs propres coéquipiers au niveau offensif, tout comme Fournier qui réalisait un super match mais devait bombarder royalement à distance (3/10). Lorsque vous êtes une équipe en visite au Amway Center, que vous voyez Payton installé dans un corner et Aaron Gordon à l’aile, inutile de se poser trente-cinq questions : tout le monde dans la peinture et laissons-les ouvrir le feu. Ce qui a marché encore une fois, lorsqu’il ne s’agissait pas de Jeff Green ou de Serge Ibaka coincés par ce foutu spacing. Vogel va donc devoir continuer ses expériences mais surtout prendre une grande décision lors des semaines à venir, dans une perspective long-terme de sa franchise. Faut-il faire jouer Gordon en ailier, et si c’est le cas, avec qui cohabiter à l’intérieur ? S’il intègre le cinq des remplaçants, qui insérer chez les titulaires afin d’écarter le terrain ? Dans le cas où cette maladresse serait passagère, on laisserait novembre filer en se donnant rendez-vous à la mi-décembre, histoire de mieux juger les modifications de Frank Vogel. Mais non, ce n’est plus possible, pas avec autant de maladresse globale et d’errements offensifs.

S’il y a un point positif à retenir, c’est que le coach d’Orlando veut tester différents lineups afin de trouver la clé. Avec le temps et un semblant de modèle dans les semaines à venir, peut-être la trouvera-t-il. Qu’il fasse vite cependant, car plus les jours passent et plus l’Amway Center se remplit de briques…

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