Les Pacers s’imposent enfin en déplacement : victoire à OKC, Jeff Teague en mode Jeff Big

Le 21 nov. 2016 à 09:56 par Bastien Fontanieu

Dikembe Mutombo upset
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Pour tenir tête à un Russell Westbrook une nouvelle fois en triple-double, il fallait que quelqu’un se retrousse les manches et aille à la mine : ça tombe bien, c’est Teague qui a donné l’exemple hier soir.

En prolongation notamment, dans ces cinq minutes durant lesquelles l’ex-meneur d’Atlanta mettra 8 de ses 30 points, avec sérénité et détermination. Le vétéran en avait marre, marre, marre. Lui, et ses coéquipiers aussi d’ailleurs. Marre de devoir aborder un match on the road avec la perspective d’une nouvelle défaite, ce qui était déjà arrivé 5 fois en autant de rencontres cette saison. Brooklyn, Chicago, Milwaukee, Charlotte et Philadelphie, on est très loin de la crème de la crème et pourtant Indiana n’y arrivait pas dans ces arènes. Cinq revers qui attiraient des nuages au-dessus d’Indianapolis, déjà que le temps n’était pas clément avec un Paul George une nouvelle fois absent. Mais les Pacers en avaient donc marre, et il fallait se reprendre dès la première possibilité. Un revers honteux contre Phoenix à domicile, c’était la cerise qui faisait déborder le vase, ou la goutte d’eau sur le gâteau comme dirait l’autre. Une claque supplémentaire qui réveillait définitivement les hommes de Nate McMillan, agressifs d’entrée face à un Thunder dont la spécialité est justement l’agression immédiate. Grâce à un excellent premier quart-temps (30-21) durant lequel Teague donnait le ton avec le soutien de ses copains, les visiteurs s’offraient des débuts prometteurs.

Et tout au long de la partie, malgré les tentatives de comeback des hôtes, la forteresse tenait bon face à la pression. Enfin ! Un peu de solidité lorsque ça tremble, un aspect si important d’une équipe compétitive et qui n’était pas encore démontré chez les Pacers. Cette fois, même si Westbrook forçait la prolongation quand Oladipo ou Kanter n’apportaient pas leurs propres bûches, Indiana allait tenir, devait tenir. C’était un stop de plus créé par un Glenn Robinson III infatigable, craquant 45 minutes de jeu hier soir pour provoquer une étincelle dans son effectif. C’était un gros tir d’Aaron Brooks, c’était un floater de Thaddeus Young, ou des lancers culottés mais provoqués par un yles Turner confiant. Nate McMillan le disait lui-même d’ailleurs, il fallait que ses gars oublient le pretty et se jettent avec plaisir dans le nasty, quitte à repartir avec quelques bleus et des dents en moins. Assez doués techniquement et collectivement pour scorer à outrance, ces Pacers n’avaient pas encore montré un côté bagarreur, qui était plaisant à voir ce dimanche. Surtout en déplacement, surtout à OKC, et surtout sans Paul George. Car s’il ne s’agit que d’un match et celui-ci pourra très bien être suivi par une quiche à domicile, Indiana avait besoin d’une victoire à l’extérieur et le groupe avait aussi besoin de se prouver qu’il était capable de passer de grandes soirées sans son All-Star. Mission accomplie, en espérant que l’excitation du boulot abattu ne retombera pas pour de nouvelles montagnes russes…

En accueillant Golden State ce soir à la maison, il y aura forcément un sentiment d’infériorité chez les fans qui prieront pour ne pas se faire balayer. Mais si les joueurs d’Indianapolis se ramènent avec la même agressivité et les mêmes intentions qu’hier soir, we’ll see…

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