L’Avis du Psy – S04 Épisode 5 : Carmelo Anthony n’est plus la star en ville, et il va falloir qu’il s’y fasse

Le 18 nov. 2016 à 16:15 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
Source : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la cinquième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy. Cette semaine au programme ? Une légende qui sort de la retraite pour passer faire coucou à son Psy préféré, deux coachs en galère, quatre franchise players dont un qui ne le sera bientôt plus, une victime de Russell Westbrook, un ancien très bon en train de rentrer dans le rang et un quarantenaire en pleine forme… Blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Paul George

Paul George


On attendait les Pacers parmi les prétendants au podium à l’Est, on attendait Paul George parmi les prétendants pour le trophée de MVP… Force est de constater qu’après bientôt un mois de compétition, si Indy a évidemment encore son mot à dire malgré un début de saison chié dans les grandes largeurs notamment en défense, Paulo a lui déjà accumulé vlà les kilos de retard dans sa course individuelle. Mal dans sa peau, inconstant dans ses performances et légèrement blessé, PG13 est passé faire le point avec le Psy sur un difficile début d’exercice. Mis à mal notamment par un Kevin Seraphin qui passe son temps à le prendre en photo pour l’afficher sur les réseaux sociaux, le patient George a du mal à rentrer dans sa saison. Bon sans être excellent, il sait que le monde attend plus de lui et le voilà bridé par une trop grande attente qu’il a du mal à satisfaire. Boostage de moral obligatoire du Psy à l’un des ses chouchous, en attendant on l’espère de le voir enclencher la seconde. Petit bonus perso, le Psy a confié à Paulo qu’il souhaitait le prendre ce soir en TTFL face aux Suns. En espérant que le message soit bien passé…

Brad Stevens
Brad Stevens
A l’image des Pacers (voir ci-dessus), on attendait Boston légèrement plus haut en ce début de saison. Défense aux abonnés absents, Al et Jae qui restent in da house depuis maintenant quinze jours et un Isaiah Thomas bien trop seul, voilà qui reste bien décevant pour l’ancien headcoach de Butler. Marcus Smart et Avery Bradley ont beau tenter de seconder au mieux le Nain Vert, l’ensemble reste trop fragile pour le moment et les deux absences de marque se font terriblement ressentir dans le roster des C’s. Rien de catastrophique attention, mais un petit retard à l’allumage qu’il ne faudrait pas voir se poursuivre sous peine de se retrouver dans le ventre mou d’une Conférence Est pourtant loin d’être aussi terrible que sa voisine de gauche. Le conseil du Psy au patient Stevens ? Rien de tel qu’une victoire ce soir face aux Warriors pour lancer une saison. Avery Bradley sait ce qu’il lui reste à faire, on se souvient d’ailleurs que ce sont ces mêmes C’s qui avaient failli faire tomber GS pour la première fois la saison passée, laissant ce luxe aux Bucks le lendemain. Ah tiens, demain GS joue… les Bucks.

Clint Capela

Russell Westbrook


Les messages sont arrivés par centaines au Texas, souhaitant un prompt rétablissement au pivot suisse des Rockets. Mais après l’agression en règle subie des mains de Russell Westbrook, c’est une thérapie au long cours que devra en réalité suivre Clint Capela. On ne se remet pas en deux jours d’une telle bourrasque et l’ancien Chalonnais a avoué au Psy revoir sans cesse cette image d’un Russell planant au dessus de lui et lui écrasant cette immense patate main gauche après être resté une dizaine de secondes en lévitation. Le genre de cauchemar qui peut hanter la vie d’un pivot victimisé de la sorte, demandez-donc à Fredo ce qu’il vit depuis l’été 2000… Le Psy passera donc au Toyota Center à raison d’une fois par semaine durant un mois pour surveiller le moral de son poulain, histoire que cette mésaventure ne le rende pas totalement amorphe à chaque fois qu’il croisera un arrière un peu violent…

Erik Spoelstra
Dion Waiters
Les semaines se suivent et se ressemblent pour Erik Spoelstra. A peine un mois de compétition et déjà les bas-fonds de la Conférence Est envoient leurs souffles chauds sur la nuque du coach du Heat, et déjà les premiers signes de déprimes font leurs apparitions… Dwyane Wade n’est plus là, Chris Bosh a un pied et demi à la retraite, Goran Dragic n’a rien d’un leader et Hassan Whiteside est bien seul en Floride en ce mois de novembre. Les travées sont vides, autant que le talent dans les ailes de son roster, et le pauvre Spo a ainsi avoué au Psy s’enfermer des heures dans son bureau à mater de bonnes vieilles vidéos de la belle époque, histoire d’oublier que le pauvre homme a aujourd’hui le choix entre Rodney McGruder et Wayne Ellington au moment de sortir Dion Waiters et Luke Babbitt du terrain. Imaginez terminer votre assiette de foie gras et enchaîner direct avec un plat de caca, multipliez ce sentiment par dix et vous comprendrez ce que ce pauvre Rico vit actuellement. Dur dur, mais il faudra être patient…

Vince Carter
Vince Carter
La visite de Vinsanity au cabinet n’est en rien un signal d’alarme. Elle n’est pas non plus là pour de quelconques remontrances mais plutôt car le Psy a tenu à essayer de comprendre comment il était possible d’être aussi bon… aussi vieux. Débarqué dans le Tennessee il y a de ça trois saisons, ce bon vieux Vincent s’accommodait depuis d’un rôle mineur mais efficace en sortie de banc, cependant l’ancien a semble-t-il décidé cette année de profiter à plein de sa probable dernière saison en NBA. Plus de 10 points et 4 rebonds de moyenne à 39 ans, bah voyons. Le Psy a donc fait son job en tentant de comprendre les motivations d’un vieux monsieur à jouer à cet âge-là avec des mecs pouvant techniquement être ses gamins, et la réponse fut claire, Nets et précise. VC veut tout simplement profiter à plein, conscient que le corps que la nature lui a donné est juste fait pour durer et planer encore quelques temps. La réponse du Psy ? Autant que tu veux l’ami, tout le plaisir est pour nous.

LaMarcus Aldridge
Kendrick Perkins
L’ambiance joviale apportée par Vince Carter à peine retombée, le Psy a dû rapidement se retrousser les manches pour aborder le cas LMA, beaucoup plus sensible que celui de son glorieux aîné. En effet, le début de saison de l’ancien soldat de Portland est tellement plat que même Pau Gasol passe pour un dur au mal à San Antonio. Stats en baisse malgré un plus gros temps de jeu, incapacité à se bouger le uc dans les moments chauds ni à se servir des match-ups bénéfiques à son préposé talent, défense inexistante… LaMarcus est redevenu LaMarquise sur ce début de saison et le Psy lui a tiré les oreilles tellement fort qu’elle sont devenues aussi grandes que son nez, qui est au passage déjà bien gros. Avec une refonte totale du secteur intérieur des Spurs puisque lui seul est resté à bord du bateau cet été, on s’attendait à voir le bonhomme investi d’un rôle grandi aux cotés de Kawhi Leonard mais il semblerait donc que le patient Aldridge aie décidé de vivoter sur ses acquis. Pas du goût du Psy évidemment, qui se chargera bien de lui sonner les cloches en cas de trop longue hibernation. En espérant que le message soit passé…

Kobe Bryant

kobe bryant

Coucou le revoilou, et pour le plus grand bonheur du Psy qui n’avait plus aperçu le Mamba depuis ce fameux 13 avril dernier, théâtre ce soir-là de tous les abus. La raison de la visite de Kobe ? Le besoin du Psy d’entendre de la bouche de l’un de ses patients historiques que son départ à la retraite a évidemment fait du bien à sa franchise de toujours, résultats à l’appui puisque les tous jeunes Lakers étonnent en ce début de saison. Et on vous le donne en mille, cette bourrique de Koubi n’a évidemment pas daigné reconnaître les valeurs et les progrès de ses anciens teammates, avançant des phénomènes comme la chance ou la faiblesse des adversaires pour expliquer les bonnes perfs actuelles des Angelinos. En voilà un qui, décidément, ne changera jamais, ce qui n’est finalement pas une surprise pour un Psy qui s’attendait évidemment à ce genre de réponse mais qui a appris depuis fort longtemps à lire entre les lignes et les sourires mal dissimulés quand l’ancien Laker lui cause. Mais il s’en fout le Psy, il a revu Kobe et c’est tout ce qu’il voulait. On a quand même le droit d’être un peu mélancolique ici, non ?

Harrison Barnes
Harrison Barnes
Brève aparté texane avant d’aborder le cas Barnes, big up au pauvre Quincy Acy qui aura vécu une semaine bien compliquée. Un gros punch en pleine face  de la part de l’un de ses propres coéquipiers face aux Knicks, puis un grand coup de pied au cul quelques jours plus tard pour laisser place à l’arrivée d’un nouveau meneur à Dallas, voilà qui s’appelle faire le ménage sans aucune mesure de respect. Concernant Harrison Barnes ? Le Psy se devait de rassurer un jeune joueur ayant déjà perdu quasiment le même nombre de matchs en trois semaines à Dallas que dans toute la saison dernière avec les Warriors. Andrew Bogut est toujours bien là à ses côtés mais son Curry de meneur ne s’appelle plus Steph mais Seth, alors que des Jean-Michel inconnus au bataillon ont débarqué dans sa vie. Dorian Finney-Smith dans un starting five en NBA, il fallait oser la sortir et pas sûr que ce soit ce genre de choses que l’on ait promis à Harrison au moment de le faire signer son énorme chèque. En attendant le sniper fourbit ses armes, améliore son game mais pour les résultats collectifs il faudra attendre. La saison est longue hein, mais on en connaît un qui risque d’apprendre par cœur le mot galère cette année…

Andrew Wiggins
Andrew Wiggins
Le passage au test anti-dopage est cette semaine réservé au jeune Loup canadien. Alors qu’on l’attendait plutôt dans un rôle de lieutenant de Charles-Antoine Villes, le voilà qu’il nous balance des matchs à rendre jaloux Kobe Bryant. Et 47 points par-ci, et 35 points par-là, le gamin snipe de tous les côtés en ce début de saison si bien que l’on commence à se demander si la répartition des rôles à Minny a été faite de la bonne manière… Après analyses poussées du sang de la bête, il semblerait tout bonnement qu’Andrew nous ait jusque-là bien caché son jeu, et tant pis pour le pétrin dans lequel doit actuellement se trouver Tom Thibodeau, à qui l’on avait présenté le jeune homme comme un second couteau en attaque et pas comme un DeMar DeRozan rajeuni. Et heureusement d’ailleurs que le troisième larron LaVine a semble-t-il compris cette saison qu’il devait ralentir un peu sur la gâchette car le pauvre Thibs serait sinon à deux doigts de l’embolie. On suivra bien évidemment les prochaines sorties du Loup le plus affamé de l’automne, mais une visite du chef de meute au cabinet commence à se faire sentir de plus en plus fort… Problèmes de riches peut-être, mais problèmes quand même.

Carmelo Anthony

Kristaps Porzingis

On termine avec le grand gagnant de la semaine et un homme qui pourrait squatter le cabinet plus que de raison cette saison… En effet, Carmelo Anthony vit depuis le 25 octobre quelque chose qu’il ne connaissait pas jusque-là : la vie de lieutenant de luxe. On voit tout de suite venir les fans de Melo, et on va d’ailleurs les calmer tout de suite, oui Kristaps Porzingis est aujourd’hui le meilleur joueur des Knicks, et c’est ce que le Psy a tenté de faire rentrer dans le cerveau de l’ancienne star de Syracuse ou Denver. A la question “comment est-il possible de jouer 70% des possessions d’un match en iso alors que le cyborg letton attend patiemment le ballon poste bas”, Melo n’a pas su répondre. A la question “comment expliquer que les Knicks n’ont pas gagné un seul match cette année quand Kristaps a scoré moins de 20 points”, Melo a baissé a tête. A la question “que pensez-vous de votre meneur titulaire qui possède un moins bon +/- que son remplaçant”, Melo n’a daigné répondre… Dur dur d’en passer par là, mais jeune homme les pull-up avec trois défenseurs sur le paletot doivent cesser de suite car aujourd’hui évolue à tes côtés un mec avec une palette de jeu beaucoup plus large que la tienne. Se mettre au service du collectif, arrêter de se regarder le nombril si tant est que les bourrelets l’autorisent, voilà les deux missions principales qui seront imparties au patient Melo cette saison. S’il ne s’acquitte pas de cette tâche ? Phil Jackson aura peut-être bien quelques questions à se poser…

C’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk