Draymond Green a trouvé des melons de saison : “Je suis l’un des meilleurs joueurs en NBA”

Le 16 nov. 2016 à 12:53 par Benoît Carlier

Draymond Green
Source image : Andre Ward

Alors que certains le voyaient se sacrifier à cause de l’arrivée de Kevin Durant dans l’effectif des derniers finalistes, Draymond Green continue de peser sur le jeu à sa manière. Et de l’ouvrir aussi, de l’ouvrir beaucoup même.

Avec neuf tentatives de tir et 10,9 points de moyenne par match depuis le début de la saison, Draymond Green se retrouve trois ans en arrière sur le plan de la production offensive. Stephen Curry (17,8 FGA) et Kevin Durant (17,8 FGA) ne partagent pas beaucoup la paille et quand c’est le cas c’est Klay Thompson qui en profite le plus avec ses 16 tirs quotidiens. Mais malgré une ration de tickets shoots en baisse, le All-Star trouve d’autres moyens de marquer le jeu de son emprunte comme il l’a expliqué à Chris Haynes d’ESPN.

“Je refuse quelques tirs mais ça fait juste partie de la compréhension du jeu. Si je suis ouvert et que Kevin Durant est ouvert et que vous êtes intelligent, vous passez la balle à KD pour le laisser tirer. Si je suis ouvert et que Stephen Curry est ouvert et que vous avez un minimum de bon sens, vous lui envoyez la balle pour qu’il shoote. Si je suis ouvert et que Klay Thompson est ouvert et que vous avez un cerveau en état de marche, vous lui faites passer pour le laisser tirer. C’est la façon dont je joue au basket.”

Draymond Green touche toujours autant de ballons ou délivre au moins le même nombre de passes que la saison dernière. C’est d’ailleurs l’une des catégories majeures qu’il domine chez les Warriors, devant son meneur de jeu ou Andre Iguodala par exemple avec 7,1 caviars par match. En plus de ces offrandes pour ses coéquipiers, “Money Green” pointe aussi tout en haut des rebonds (10,1) et des contres (1,6) de son équipe pour se rapprocher d’un triple-double de moyenne comme très peu de joueurs dans la Ligue peuvent se le permettre. Le numéro 23 le sait et n’hésite pas à faire de la concurrence à James Harden pour le plus gros melon du mois de novembre. Si quelqu’un pouvait leur dire que ce n’est plus de saison…

“Je pense que je suis l’un des meilleurs joueurs en NBA. Est-ce que je vais marquer 30 points tous les soirs ? Absolument pas. Mais je n’ai pas dit que j’étais un des meilleurs scoreurs. Je pense que je suis l’un des meilleurs joueurs et je pense que tout le monde devrait croire cela. Je pense que si vous ne pensez pas cela vous vous trompez […]. Je ne dis pas ça dans le sens ‘Oh, je suis l’un des meilleurs. Je suis meilleur que Steph, je suis meilleur que KD.’ Ce n’est pas mon genre. C’est juste ce que je ressens quand je pense au jeu. […] Les choses que je fais sont plus gratifiantes pour moi qu’autre chose. Je ne fais pas quelque chose pour dire ‘Je me demande s’ils ont vu cet écran que je viens de poser. Je me demande s’ils ont vu que je viens de l’aider à marquer ce panier.’ Je ne fais pas ça mais je vais revenir me placer en étant content de ce que je viens de faire. Je suis comme ça.”

Ce qu’on voit en revanche, ce sont ces vilaines fautes techniques lorsqu’il a tendance à être attiré par l’entre-jambe de ses adversaires. Des mauvais réflexes ou bien une lecture du jeu, le joueur ne le dit pas. Mais à part cette passion pour le ballet de Tchaïkovski, Draymond Green a tout d’un prétendant pour faire la fête avec ses petits camarades étoilés lors du week-end du All-Star Game prévu à New Orleans en 2017. Car si son manque de scoring risque de le pénaliser auprès des fans, les entraîneurs ont de grandes chances de le sélectionner pour une deuxième année consécutive.

“Je n’ai jamais pensé à ça. Je ne pense pas vraiment à être All-Star. J’aime juste jouer au basket et tout le reste en découle. Généralement ça vient aussi avec les victoires. La victoire apporte ces choses là donc je ne suis pas du genre à me demander ‘Va-t-on être puni à cause de la venue de KD, et si oui, est-ce que je serai le gars laissé sur le carreau ?’ Je ne m’en fais vraiment pas pour ça. Être All-Star, c’est cool et incroyable mais je suis plus concentré sur la victoire. […] Je vais bien plus me rappeler de mes bagues de champions que de la ville où j’étais pour le All-Star Game. J’ai déjà pu le vivre et c’est agréable mais cette expérience ne vaut pas la moitié de celle de gagner un titre.”

Draymond Green a bien retenu la leçon de Steve Kerr et des dirigeants des Warriors ; seule la victoire finale sera belle et peu importe le chemin qu’il faut emprunter et les sacrifices à réaliser pour y arriver. Le bulldog est bien dans ses baskets et ce n’est certainement pas son nouveau buddy depuis l’été brésilien de Team USA qui va lui donner le cafard. En voyant ses statistiques, on serait tenter de le suivre sur ce coup là, tout en gardant une coquille de protection. Juste au cas où.

Source : ESPN