James Harden s’offre un maxi best-of : victoire chez les Spurs, triple-double et repos !

Le 10 nov. 2016 à 09:01 par Bastien Fontanieu

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Pour un premier épisode entre San Antonio et Houston, c’est le cuisiner barbu qui s’est montré le plus efficace en menant les siens vers une précieuse victoire : 101 à 99, un match assez bizarre…

Une mi-temps totalement offensive, une suivante bien plus hachée, une fin de match loufoque et une dernière possession chaotique, on ne retiendra pas ce duel entre Rockets et Spurs dans l’histoire du derby pour son esthétisme, mais probablement plus pour la solidité des visiteurs quand ça commençait à chauffer. Car en tout début de rencontre, le rythme se mettait immédiatement en place et annonçait une grande soirée pour James et ses potes. Du tir à gogo, des attaques rapides et un impact physique majeur, les hommes de Mike D’Antoni se permettaient d’en caler 33 dès les 12 premières minutes et de plomber l’ambiance du AT&T Center, pourtant comblé de pouvoir retrouver Danny Green. Le sniper faisait enfin ses débuts avec les siens cette saison, et se tapait – avec l’aide de nombreux copains – une mission des plus compliquées, celle de devoir ralentir le chef d’orchestre le plus efficace et numérique de ce début de saison (sorry Russell). Une dizaine de points d’avance, voilà qui donnait le ton pour Houston dans cette partie et permettait d’envisager la suite avec optimisme, malgré un comeback des Spurs notamment mené par Jonathon Simmons et David Lee. Si les hôtes parvenaient à réduire un poil l’écart, le mal était déjà fait à San Antonio puisque les soldats du coin passaient leur mi-temps sous une probable douche d’injures signées Popovich, les 63 points encaissés en 24 minutes ne faisant certainement pas oublier le déluge des Clippers le weekend dernier.

Du coup, en seconde période, l’atmosphère changeait considérablement, et cette fois c’est une bataille des tranchées qui se mettait en place, avec Kawhi Leonard et LaMarcus Aldridge d’un côté, James Harden et Ryan Anderson de l’autre. En écartant le terrain grâce à la distance phénoménale de son tir, le nouveau membre des Rockets offrait aux siens un beau luxe pour le barbu, bien aiguillé par les écrans de Clint Capela. Un petit 22-20 dans le troisième quart lançait un money-time étouffant, dans lequel Harden tentait de maintenir la distance avec les Spurs. Mais en ayant déjà réalisé le plus gros du taf mental avant la pause, le gaucher pouvait être un poil rassuré en voyant l’horloge tourner. Trop distancés, trop à la bourre, les hôtes se reposaient sur les exploits de Leonard, en croisant les doigts pour qu’un miracle se produise devant des fans se bouffant les doigts. Hélas pour Popovich et ses hommes, c’est l’inverse qui se produira en voyant la dernière possession de la rencontre terminer du mauvais côté : sur une pénétration de Kawhi gênée par Nene, LaMarcus est en place au rebond offensif mais son putback trop timide échoue sur l’avant de l’arceau. Dung, dung, tuuuut. La balle ressort et le buzzer retentit. Une victoire loin d’être belle pour les Rockets, convaincante non plus, mais suffisante pour s’échapper du piège tendu par le voisin texan.

Volant entre les mains, et pourtant forcé à devoir perdre 8 ballons sur sa rencontre, Harden réalisera le plus de dégâts sur ses indéfendables pick and roll qui lessiveront la défense des Spurs. Un match terminé avec 24 points, 12 rebonds et 15 passes, mais surtout la victoire dans un derby très attendu. Il faudra remettre ça ce weekend, car après deux jours de repos la barbe jouera… San Antonio, à la maison.

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