Retour réussi pour Gordon Hayward, le lancement officiel d’une dernière saison contractuelle

Le 07 nov. 2016 à 07:43 par Bastien Fontanieu

Il ne devait revenir qu’autour de la mi-novembre, suite à une vilaine blessure au doigt, mais l’ailier du Jazz a fait un retour fracassant hier soir, dans la victoire des siens au Madison Square Garden.

C’était la surprise du dimanche. Un peu comme votre belle-mère qui vous invite à déjeuner par surprise, ou les tickets de caisse retrouvés dans la poche arrière après une grosse soirée. Utah se rendait dans Gotham pour y affronter les Knicks, et après avoir pris une petite claque de la part des Spurs à domicile, il fallait impérativement se relancer. Mais avant que la rencontre ne débute, cette surprise venait du staff médical, qui confirmait les débuts de Gordon avec les siens pour cette régulière 2016-17. Un bon choix pour tester la bête, mais donc surprenant car on pensait le voir redémarrer peinard à la maison d’ici une dizaine de jours. Finalement ? Tout s’est bien passé pour l’ailier, qui a démarré doucement sa rencontre avant de martyriser les Knicks après la pause. Toujours autant sous contrôle dans ses initiatives offensives, le produit formé à Butler faisait payer l’indiscipline des hôtes en allant gratter lancers sur lancers, le bonhomme s’offrant même un record en carrière concernant les filoches réussies sans en louper une seule dans un match (14/14). Que ce soit dans son utilisation des écrans, son jeu à mi-distance ou sa capacité à finir sous le panier, Hayward faisait un bien fou à une équipe du Jazz dont les ambitions sont énormes cette année.

Et c’est justement sur ce point que la campagne de l’ailier sera déterminante, excitante à observer. Car au-delà de la bascule dans la rotation, poussant un Joe Johnson décidément en forme sous ses nouvelles couleurs vers le banc, Gordon est dans sa dernière année contractuelle avec Utah, puisqu’il refusera probablement sa player option cet été. Sachant que Rudy Gobert a été prolongé pour plus de 100 millions sur 4 ans (102), qu’en sera-t-il du second tireur le plus prolifique de l’histoire du Jazz à trois-points ? Statistiquement, on sait que le bonhomme fera sa part du boulot en allant toquer à la porte des 20-5-5 de moyenne, ce qu’il faisait l’an dernier sans froncer des sourcils. Mais si Hayward était dans ces eaux-là avec assurance, la régularité de ses performances était quant à elle un vrai sujet de discussion. Une fois en feu, une fois trop froid, Gordon a plus d’une fois pénalisé les siens en n’arrivant pas à trouver la bonne balance offensive. Le déclic viendra-t-il cette saison ? Les pièces sont là dans l’effectif, la dépendance offensive n’est plus aussi marquée, et il sait ce qui l’attend cet été. Surtout que, sauf délire complet des entraîneurs qui choisiront les remplaçants du match des étoiles, Hayward pourrait bien représenter le Jazz au prochain All-Star Game, si sa franchise est dans les hauteurs de l’Ouest et qu’il cartonne numériquement. Les cases à cocher sont donc là, le premier match a été validé, maintenant les suivants seront surveillés au microscope.

Pendant des années, l’évolution de Gordon Hayward a été maintenue de côté à cause du manque de résultats collectifs et d’armes à sa disposition. Mais aujourd’hui, l’ailier est de retour sur les parquets, son équipe est plus profonde que jamais, et un sacré chèque l’attend en juillet.