Les Cavs s’échappent in extremis du piège Sixers : 102-101, on a failli vivre un second séisme

Le 06 nov. 2016 à 05:11 par Bastien Fontanieu

Cavs
Source image : NBA League Pass

Après la victoire des Lakers face aux Warriors, on aurait presque pu voir les Sixers taper Cleveland quelques heures plus tard. Mais finalement, non : les Cavs se sont échappés au buzzer, avec pas mal de sueur.

Il s’en est fallu de peu. Quelques centimètres, quelques millimètres même, pour que Philly explose et s’offre un succès retentissant contre le champion en titre. Il faut dire que, pour commencer, ce sacré Joel Embiid nous offrait une nouvelle performance remarquable, en enchaînant tirs à distance et contres autoritaires, le seul LeBron mangeant trois cakes cuisinés au Cameroun. Mode Stephen Curry activé, ou plutôt Kyle Korver quand on voit le dernier match du sniper, Embiid s’offrait un délicieux 4/4 de loin, faisant exploser la foule du Wells Fargo Center qui ne pensait pas forcément voir ce match se décider dans les toutes dernières minutes. Un écart déjà creusé par Kevin Love en première mi-temps et un James sous contrôle respectait la hiérarchie d’avant-match, sauf qu’Ersan Ilyasova n’était pas d’accord en sortie de banc (21 points) et Chacho Rodriguez le rejoignait en distribuant les caviars. Résultat, avec un public en feu et un rookie immense qui dégaine de huit mètres tout en protégeant son cercle, les Sixers s’offraient un luxe incroyable : celui de faire sortir le mode Playoffs aux Cavs, avec une exécution un minimum sérieuse en fin de match.

Et au centre des débats, évidemment ? LeBron, LeBron, LeBron. Qui nous rappelait certes quelques bons souvenirs en butant sur Embiid à l’approche du cercle, mais réalisait le combo parfait en toute fin de rencontre. Sortie de temps-mort, exécution millimétrée, le cyborg attire toute la défense et envoie une ogive pour Channing Frye qui ne fait que son boulot : splash. Les Cavs transforment le stade en congélateur géant, parfait pour les genoux de Nerlens Noel. Derrière, Philly obtient tout de même une possession pour tenter de prolonger la folie lancée par les Lakers vendredi soir, sauf qu’Embiid ne touche pas une seule seconde la gonfle et c’est ce futur Hall of Shamer de Gerald Henderson qui part tête baissée. Bien évidemment, arbitres hilares devant lui, l’arrière se fait prendre la balle par un Gérard Smith des plus clutch défensivement, Iman Shumpert bloquant la balle pour laisser le chrono défiler. Faute, pas faute ? Coup de sifflet ignoré car ticket du champion en titre ? Ou punition pour jeune équipe qui a du mal à finir ses rencontres ? Un peu des deux, un peu de tout. Mais au final, les Sixers ont eu ce qu’ils voulaient : un match serré, devant leur public, face aux Cavs couronnés l’été dernier, et avec un Joel Embiid de rêve. Le genre de test bruyant idéal pour une équipe de Cleveland qui commençait doucement à s’endormir devant la compétition.

Et parce qu’un début de saison entamé par 6 victoires de suite ne serait rien sans une nouvelle historique, le numéro 23 est devenu cette nuit le 10ème meilleur marqueur de l’histoire de la NBA. Seulement 32 ans au compteur, on peut compter sur lui pour revenir à Philly et claquer des rencontres pareilles…

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