Les Knicks s’imposent à Chicago, 117-104 : un retour autoritaire pour Derrick et Joakim

Le 05 nov. 2016 à 07:14 par Bastien Fontanieu

Knicks derrick rose
Source image : NBA League Pass

C’était le retour tantatendu de Dédé et Jojo au United Center, avec la boule au ventre et une mission idéale, celle de gagner devant leur ancien public. Bingo, les Knicks ont battu Chicago à la maison, et en antenne nationale.

La soirée ne commençait pas de la meilleure façon, du moins dès l’entre-deux. Car si l’introduction des joueurs avaient déjà permis à Noah de recevoir quelques applaudissements, Rose avait droit à un mix de youhou et de bouhou, la rencontre laissant finalement le public décider du châtiment. Et pour le meneur, finalement ? Des huées, pas très classes mais compréhensibles après les récentes déclarations de Derrick, qui filaient plus la nausée qu’autre chose. Quelque part, c’est peut-être ce qu’il lui fallait aussi, pour sortir un match solide dans son ancienne maison et offrir une vraie belle victoire à sa nouvelle franchise. La branlée vécue au Madison Square Garden contre les Rockets ce mercredi résonnait encore dans la tête de certains, notamment Porzingis dont l’implication offensive était proche du néant. Entre le géant letton, le meneur hué, un Joakim boosté par le contexte et Melo dont on ne rappellera pas les rumeurs antécédentes qui l’envoyaient dans l’Illinois, tout était rassemblé pour que les Knicks se sortent enfin les doigts.

Et même si l’expression est à un niveau de classe aussi élevé que celui des spectateurs ayant sifflé Derrick, c’est bien ce qui fût le cas. Ce cinq majeur, dont on parlait avec un sourire pendant l’été, offrait enfin une performance offensive quatre étoiles, avec une gestion de la part de chacun qui faisait plaisir à voir. La patience d’Anthony, la propreté de Courtney Lee, le tout arrosé par un Kristaps mieux nourri et donc forcément plus dangereux, les Bulls faisaient face à une équipe bien différente de celle qui traînait sur les parquets depuis quelques rencontres. Et d’ailleurs, cela se voyait aussi au rebond comme en défense, alors que Chicago massacrait l’opposition depuis le début de la régulière. Dans l’effort comme dans les rotations, il y avait un petit plus significatif, sûrement permis par ce contexte si particulier. Un scénario dans lequel Dwyane Wade prenait notamment feu (35 points à 5/7 de loin), bien accompagné par Mirotic en sortie de banc et Butler sur les ailes. Mais hormis ces trois scoreurs, Fred Hoiberg manquait de solution et pour une fois c’est toute son équipe qui devait s’incliner face à un groupe mieux réparti au niveau de la marque. En toute fin de rencontre, pression accumulée oblige, Noah et Derrick sortaient du terrain avec le sentiment du devoir accompli, le pivot ne pouvant s’empêcher de taper à répétition sur la tête de son copain, qui avait mangé pas mal de gifles depuis quelques semaines. Du Joakim comme on aime, et des Knicks comme on aimerait en voir plus souvent : c’était peut-être un one shot, mais c’était particulièrement excitant.

Si Chicago encaisse une seconde défaite consécutive, c’est New York qui respire enfin après la gamelle de mercredi. Mais les vrais vainqueurs de cette soirée ? Ils portaient les numéros 13 et 25 : Derrick et Joakim, de retour au United Center, heureux après 48 minutes bourrées d’émotions. 

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