Le Jazz est roi à San Antonio : 106-91, George Hill a fait la totale à son ancienne franchise

Le 02 nov. 2016 à 07:29 par Bastien Fontanieu

Jazz george hill
Source image : NBA League Pass

Et si, en NBA, un des plus grands signes de maturité se trouvait dans la capacité à réagir pour s’imposer dans de grandes arènes ? Hier soir, le Jazz a peut-être trouvé son match référence en battant les Spurs.

Ils avaient chié dans la colle à Los Angeles, et pas qu’un peu. Frustrés ce dimanche en se faisant défoncer par des Clippers pourtant pas fabuleux, les hommes de Quin Snyder avaient décidé de mettre cette rencontre de côté pour mieux se concentrer sur la suivante. Et pas n’importe quelle rencontre, d’ailleurs, puisqu’il était question de se rendre à San Antonio, afin d’imposer une première défaite dans cette régulière à Gregg Popovich. Les exploits de Kawhi Leonard un soir, la réussite du banc un autre, une défense serrée le lendemain et une belle exécution entre les deux, sur les premiers matchs des Spurs il y avait toujours eu un élément capable de faire la différence, sauf que cette fois-ci les rôles avaient changé. Subitement, l’effort défensif imposé par le Jazz dépassait largement celui d’hôtes un peu désintéressés par ce match, du moins dans l’attitude. Car en laissant Utah planter un barrage dans les premiers et derniers quart-temps (71 points !), notamment grâce à une adresse folle à distance (15/31), Pau Gasol et ses potes ne se rendaient pas service.

Sauf que s’il n’était question que de Spurs, Spurs, Spurs et encore Spurs, ce serait un poil abusé. Hier soir, c’est bien le Jazz qui a fait en sorte de montrer son engagement du début à la fin de la rencontre, tentant de trouver la faille dans la machine texane pour s’offrir un pur succès en déplacement. Une des clés de cette victoire ? Le jeu des meneurs, entre un Shelvin Mack possédé (14 points en 19 minutes) et un ancien de retour au bercail. Se frottant les mains en voyant Tony défendre sur lui, George Hill régala dans le money-time en punissant le frenchie et ses coéquipiers sur chaque tentative de comeback. Bonne lecture, bonne pénétration, bonne passe, la nouvelle acquisition estivale posait ses bourses sur sa table d’antan et c’est tout un public qui devait enfin faire connaissance avec la défaite cette saison. Sérieux comme souvent en défense, complets du cinq majeur au banc (énorme défense d’Exum, 15 points de Lyles), les artificiers de Salt Lake City ont vécu une soirée royale offensivement parlant, et c’était la moindre des choses après le calvaire de dimanche à Los Angeles. Autant dire que pour un groupe souhaitant aller en Playoffs et en quête de victoire-exemplaire, celle de ce mardi s’imposait déjà en haut du classement.

Simple one-shot ou vraie belle base sur laquelle se poser ? Le Jazz aura l’occasion de répondre en affrontant… les Spurs vendredi, devant leurs fans et avec un plan de jeu qui vient de fonctionner. Difficile de savoir si George Hill cartonnera à nouveau son ancienne franchise, mais une chose est sûre : cette équipe d’Utah a du caractère et elle a réagi de la plus belle façon hier soir.

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