“Kyrie Irving est inarrêtable” : Tyronn Lue veut faire d’Uncle Drew le premier scoreur des Cavs

Le 27 oct. 2016 à 22:16 par Tarik

Kyrie Irving
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“Option offensive numero uno” c’est une responsabilité que Kyrie Irving connait bien pour l’avoir endossé pendant ses trois premières saisons NBA. Uncle Drew était alors seul aux commandes (James avait exporté ses talents à South Beach) et pointait en tête de l’équipe pour les points marqués. Une place qu’il a perdu dès le retour de LeBron dans l’Ohio, mais qu’il devrait récupérer cette année selon l’avis de son coach.

Être étiqueté comme étant le meilleur scoreur d’une équipe de losers n’était pas une perspective qui effrayait Kyrie qui avait signé une prolongation aux Cavs quand le prodige d’Akron était encore à Miami. Le premier choix de la Draft 2011 avait hérité de tous les pouvoirs à son arrivée dans la Ligue avant que le “coming home” de LBJ ne change la donne. Avec succès, puisqu’en deux ans, le Saint-Graal a été décroché. Alors quand mardi soir, pour l’ouverture de la saison face aux Knicks, le meneur (au combo meurtrier : handle dévastateur – grosse adresse extérieure) a fini meilleur marqueur de la soirée avec 29 points à 12/22 en 30 minutes de jeu, pendant que l’ailier (au combo génocidaire : physique monstreux – toucher de dentellière) a sorti son 43ème triple-double en carrière avec 19 points, 11 rebonds et 14 passes en 32 minutes, un petit air des dernières Finales NBA (où le premier avait tourné à 27,1 points et le second à 29,7 en sept matchs) a refait surface, et posé l’interrogation suivante : qui devrait être l’artilleur en chef de Cleveland ? Le coach des champion en titre a son idée :

Comme je l’ai toujours dit, Kyrie est inarrêtable. Je ne pense pas qu’il existe un seul défenseur qui puisse le tenir. En jouant le pick-and-roll, il est innarêtable. Il n’a aucune faiblesse offensive. Donc pour la réussite de cette équipe, j’ai besoin qu’il soit un scoreur. J’ai besoin qu’il soit en permanence agressif en attaque. Vous pouvez le voir, dès qu’il score, comment le jeu s’écarte.

On ne peut qu’acquiescer l’analyse. C’est d’ailleurs peut-être la principale différence entre l’ancien coach des Cavs et l’actuel. David Blatt s’était montrée incapable (et c’est certainement ce qui lui a coûté sa place) de s’opposer au King pour imposer davantage Kyrie ou de le convaincre de s’asseoir un peu pour s’économiser. Ce qui n’est pas le cas de Tyronn Lue, dont le succès repose en grande partie sur ces deux points cruciaux. Le jeune coach, autrefois victime d’Allen Iverson lors des Finales 2001 (mais qui était un très bon défenseur, on ne le répetera jamais assez), a montré du caractère et une vraie audace depuis sa prise de fonctions. Il n’est cependant pas improbable que, pour des raisons d’orgueil et de série (du genre “plus grand nombre de saisons en étant le meilleur marqueur de son équipe”), le quadruple MVP fasse la grimace… LeBron a en effet toujours mené le scoring de son équipe durant ses 13 saisons NBA.

Le meneur formé à Duke n’aura aucun mal à reprendre la place qu’il a occupé pendant trois ans, surtout après ses performances de juin dernier. Qu’en est-il du numéro 23 ? Amasser les triple-doubles l’intéresse plus que signer des matches à 50 points (tant qu’il décide de quand, comment et qui doit shooter) et si Lue évoque publiquement son souhait, c’est qu’en interne l’idée ne dérange pas. Il se pourrait même que le King en soit l’inspirateur. Dans ce cas, comment être “plus royal que le roi” doit penser le tacticien…

Source : NBA.com