Coachs 4 étoiles : l’été 2016, un des plus beaux nettoyages qu’on aurait pu imaginer en NBA

Le 25 oct. 2016 à 11:54 par Bastien Fontanieu

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Source : Amazon

Si les joueurs en mouvement font souvent la première page des journaux pendant les mois d’août et de juillet, c’est parfois ailleurs qu’il faut regarder pour trouver les signatures les plus intéressantes du marché : zoom sur un été placé sous le signe de la propreté.

Et si, après tout, une des meilleures nouvelles pour les fans de la Ligue était ce nettoyage massif, qui a eu lieu depuis la fin de la dernière régulière et continue à nous ravir à quelques heures de la reprise ? Comme chaque année, la valse des entraîneurs s’est activée sur un rythme envoûtant mais le niveau des danseurs présents sur la piste a sacrément changé pour cette édition 2016. Au revoir les cassos de la Fête à Neuneu venus en Super 5 Turbo GT, bonjour Fred Astaire, Gene Kelly et leurs claquettes, voilà comment pourrait-on résumer le virage pris récemment par la Ligue. Pourtant, les franchises ne se sont pas concertées entre elles, mais c’est comme si une soudaine prise de conscience avait heurté les managers du circuit, réalisant que – oui, merde – un bon coach est généralement à la tête d’une… bonne équipe. Et même si l’appréciation d’un stratège ou de ses capacités est inexorablement lié au subjectif, certains génies peuvent être tout de même étiquetés pour leurs lacunes évidentes.

Faisons la liste ? Faisons la liste. Et qui dit liste dit applaudissements, pour ceux qui nous quittent cette année après avoir rythmé nos séances abdominales (ou médicales, tout dépend de l’équipe qu’on supporte). Byron Scott, Randy Wittman, Sam Mitchell, J.B Bickerstaff, Kurt Rambis, à eux 5 la NBA se retire une écharde de la taille d’un séquoia. On ne sait même pas par lequel commencer tant leurs performances furent exceptionnelles, mais si on devait faire un classement on mettrait Byron tout en haut et le reste de l’humanité bien plus bas, car Scott a tout simplement écrasé la concurrence dans le domaine de l’incompétence. Que dire de Rambis et son bilan toujours aussi affligeant, les tablettes double-face de Randy ou le massacre identitaire des Rockets par J.B ? D’autres clients, différents, ont été également remerciés, comme Lionel Hollins, George Karl, Derek Fisher ou Kevin McHale, mais on a un peu de mal à mettre ces 4 hommes dans la même boîte que les 5 premièrement cités, pour des raisons de CV ou d’intelligence tactique. Notons tout de même qu’au total, c’est une boîte de 9 particulièrement croustillante qui méritait de se faire croquer depuis un bon bout de temps, mais qui a survécu au chaud en se serrant les coudes. Scott, Rambis et Wittman, c’est de l’ordre du miracle.

Et en se faisant renvoyer dans les 22, ce groupe d’entraîneurs a du coup laissé place à un nouvel arrivage plus frais que jamais. Le retour de Tom Thibodeau et Mike D’Antoni en NBA, are you shitting me ? Esthétiquement comme tactiquement, ces deux hommes nous ont terriblement manqué, c’est peu dire. Et avec eux ce sont deux anciens qui ont fait leur retour avec le sourire, Scott Brooks et Nate McMillan, certainement pas adoubés pour leur finesse mais possédant des parcours jonchés de forts succès. Un autre duo s’est lui aussi fait remarquer par sa fraîcheur et une validation générale dans les coulisses de la Ligue, Kenny Atkinson et Luke Walton. Même galères, même combat, une reconstruction béton mais dans de grands bras, il faudra surveiller leurs vrais débuts dans de gros marchés. Et lorsqu’il a fallu conserver quelques bonnes têtes dans la Ligue ? Ce sont Jeff Hornacek, Frank Vogel et Dave Joerger qui ont été appelés, pas ce qu’il y a de plus dégueu. Un trio assoiffé de Playoffs, et qui aura justement une belle bataille à livrer cette année. Mais la plus grande nouvelle concerne évidemment Thibs et Moustache, car cette paire a fait vibrer un sacré paquet de fans à sa façon, et le nouveau challenge offert lui présentera une énième belle occasion.

Souriez, souriez, fans de la NBA. Car si les joueurs nous excitent au quotidien grâce à leurs performances, c’est aussi parce que de bons stratèges savent les mettre en avant. La Ligue vient de faire une grande machine de linge et son niveau global ne pourra qu’être plus propre : on ne pouvait rêver mieux.


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