Preview de la Division Atlantique 2016-17 : du caviar de T-Rex, du Trèfle ou du vomi, faites votre choix

Le 22 oct. 2016 à 20:43 par Benoît Carlier

Division Atlantique
Source image : Anto Hollywotion pour TrashTalk

Plus que quelques rares nuits de sommeil avant d’attaquer la nouvelle saison régulière. Les previews des équipes sont quasiment toutes bouclées, mais les divisions n’ont pas eu droit à leur petite analyse et on corrige ça tout de suite en mettant un coup de projecteur sur la plus hétérogène d’entre elles.

Dans le genre schizophrène, la Division Atlantique se débrouille plutôt bien avec d’un côté l’exemple à suivre et de l’autre des cancres devenus experts dans le tanking sans concession, même sans tour de Draft à leur disposition. Vous l’aurez compris, les Knicks vont donc tenter de prendre l’aspiration des Canadiens plutôt que de leurs voisins directs. Mais la vraie rivalité de division concernera Toronto et Boston cette saison encore, les Verts tentant de récupérer leur couronne tandis que les Raptors se sont habitués à trôner sur l’Atlantique. Ce sont aussi les deux meilleures chances en Playoffs alors que seul New York peut prétendre les y rejoindre malgré tous les efforts du monde concernant les deux autres mauvais élèves au nord-est du pays.

Vainqueur de la division en 2016 : Toronto Raptors
Nombre de franchises en Playoffs l’an dernier : 2 (Toronto, Boston)
Nombre de victoires au total l’an passé : 167
Nombre de défaites au total l’an passé : 243
Bilan moyen et pourcentage : 33 victoires pour 49 défaites – 40% de victoires

Toronto Raptors

# Bilan 2015-16 : 56 victoires – 26 défaites
# Bilan face à la division : 14 victoires – 2 défaites 
# Appréciation du conseil : Excellent travail malgré quelques frayeurs lors des examens finaux.
# Prévision 2016-17 : 50 victoires pour 32 défaites

Élève fétiche des professeurs depuis quelques années grâce à un comportement irréprochable et une bonne participation en classe, Toronto a failli nous ressortir sa grande spéciale en 2016. Auteur de ses meilleures moyennes depuis son arrivée dans l’établissement, le Canadien a commencé à trembler comme une feuille le jour de l’interrogation au point que l’on s’est demandé s’il pourrait rendre sa copie avant de tomber dans les vapes. Finalement, non seulement il a terminé tous les exercices à temps mais il est même allé chercher une mention, n’échouant que sur le dernier exercice également réputé pour être le plus difficile.

Après avoir amélioré son record de franchise trois saisons d’affilée, la franchise de Drake devrait légèrement marquer le pas cette saison. Le contrat XXL de DeMar DeRozan est indirectement responsable du départ de Bismack Biyombo qui n’a pas véritablement été remplacé à l’intersaison. À la rentrée, on devrait donc retrouver une équipe toujours aussi productive en attaque mais un peu moins portée sur l’aspect défensif que la saison dernière. Pourtant, même avec cette perte, les Raptors peuvent encore espérer le quadruplé tout en haut de la Division Atlantique. Un objectif qui devrait encore ajouter un petit peu de sel à des confrontations contre les C’s qui n’en manquaient déjà pas.

Boston Celtics

# Bilan 2015-16 : 48 victoires – 34 défaites
# Bilan face à la division : 10 victoires – 6 défaites 
# Appréciation du conseil : Progresse d’année en année.
# Prévision 2016-17 : 53 victoires pour 29 défaites

Clairement décidé à ne plus retourner au fond de la classe pour profiter du radiateur et assurer l’ambiance, l’élève celte est tout de suite apparu déterminé, conservant la même méthode de travail que l’année précédente. Des révisions régulières qui ne l’empêchent pas de filer quelques tuyaux à son voisin un peu moins préparés les jours de DS qui lui permettent d’ailleurs de retrouver ce statut si agréable de gars sympa. Des efforts à poursuivre s’il veut obtenir une meilleure mention cette année.

En ramenant un All-Star à leur poste le plus faible, les Celtics affichent des ambitions claires. Le premier tour des Playoffs ne leur suffit plus et ils souhaitent passer à la vitesse supérieure cette année. Al Horford leur permettra de conserver un style de jeu qui est cher à Brad Stevens tout en offrant quelques solutions supplémentaires en attaque. Les duels avec Toronto devraient être plus chauds que jamais cette saison alors que ce sont les deux équipes favorites pour suivre les champions en titre au classement de la Conférence Est.

New York Knicks

# Bilan 2015-16 : 32 victoires – 50 défaites
# Bilan face à la division : 8 victoires – 8 défaites 
# Appréciation du conseil : Réorientation après un échec en “programme scientifique”
# Prévision 2016-17 : 43 victoires pour 39 défaites

D’abord surprenant en cours de letton, il a vite jeté l’éponge à cause d’une charge de travail trop importante dans les autres matières. Notamment en mathématiques. L’équerre et la calculatrice bien loin de ses préoccupations, il a fini par dégoûter son proviseur qui tentera même de le récupérer avec un autre professeur d’arithmétique. Sans succès. Les dernières semaines du troisième trimestre seront interminables et il négociera finalement une réorientation lors du dernier conseil de classe. En espérant qu’il a enfin trouvé sa voie, car le potentiel est bien là.

Un potentiel d’autant plus présent depuis les mouvements inspirés de Phil Jackson pendant l’été. Avec les ajouts de Derrick Rose, Joakim Noah, Brandon Jennings et Courtney Lee pour ne citer que les plus gros, les Knicks changent de catégorie et semblent désormais taillés pour retourner en Playoffs. Surtout depuis que le “Zen Master” s’est fait à l’idée que le triangle n’était pas la solution à tous les problèmes, laissant quasiment carte blanche à Jeff Hornacek pour piloter ses hommes comme il l’entend. Cette année l’objectif est clair, la post-saison sinon rien pour les chevaliers de Gotham.

Brooklyn Nets

# Bilan 2015-16 : 21 victoires – 61 défaites
# Bilan face à la division : 6 victoires – 10 défaites 
# Appréciation du conseil : Manque de confiance en soi et beaucoup absent.
# Prévision 2016-17 : 20 victoires pour 62 défaites

Quand il n’est pas carrément à l’hôpital pour soigner ses genoux, il est la risée de ses petits camarades de classe. Bref, c’est cet élève instable qu’on n’arrive pas à calculer et qui galère tout seul dans son coin sans qu’on puisse rien faire pour l’aider. Il y a bien eu ce changement de style vestimentaire, tard dans l’année, mais rien qui suffise vraiment à le faire se sentir bien dans sa peau.

Ce n’est clairement pas cette année que Mikhail Prokhorov va offrir le titre qu’il promet aux fans des Nets depuis son rachat de la franchise. Au mieux, Brooklyn sera chiant à jouer avec des mecs qui ne lâchent rien pour tenter de grappiller une W par-ci, par-là. Au pire les protégés de Jay-Z vont collectionner les défaites dans une salle à moitié vide avec pour seul intérêt les passages fugaces d’Anthony Bennett sur le parquet et la lutte avec Philadelphie pour éviter le spot de dernier de la classe.

Philadelphie 76ers

# Bilan 2015-16 : 10 victoires – 72 défaites
# Bilan face à la division : 2 victoires – 14 défaites 
# Appréciation du conseil : Pire élève du bahut, sans conteste.
# Prévision 2016-17 : 22 victoires pour 60 défaites

Avec 18 bulles consécutives dans ses différentes interro sur table pour commencer l’année, on se demande ce qui le motive encore à venir jusqu’à l’établissement tous les matins. Il a beau y mettre de la volonté, sa place n’est clairement pas en NBA mais personne n’ose vraiment lui dire, ses parents s’en chargeant déjà bien assez comme ça. Il y a bien eu cette anomalie, lorsqu’il a failli avoir une meilleure note que l’intello de service le 30 janvier dernier mais le prof s’est rapidement aperçu de son erreur au moment de compter les points. Pourtant le conseil a bien décidé de le laisser passer, un troisième redoublement n’ayant pas vraiment de sens à ce niveau là.

Des jeunes bourrés de talent, une raquette mastoc et de vraies chances de ne pas terminer derniers lors de cette nouvelle saison NBA. Malgré la blessure de Ben Simmons pour les premiers mois de compétition, Philadelphie a retrouvé le sourire cet été grâce au retour de Joel Embiid et à l’arrivée de Dario Saric entres autres. Si la relative inexpérience de ce groupe nous fait dire que la saison risque encore d’être longue, les Sixers ont enfin trouvé le chemin qui mène aux Playoffs. Et même si l’arrivée n’est pas pour tout de suite, ça fait du bien de voir Philly debout sur ses pattes. S’ils terminent quatrième de division c’est donc qu’ils ne seront plus dernier de Conférence non plus. Brett Brown ne va pas avoir à chercher bien loin pour motiver ses troupes cette saison.

On rencontre une belle diversité au sein de cette division qui a l’habitude d’être moquée depuis quelques années. Pourtant, le recrutement estival pourrait aider à améliorer cette image de boulet de service, au moins pour trois des cinq franchises peuplant l’Atlantique. Si Toronto et Boston sont quasiment assurés d’être de la partie au printemps, tout reste à faire pour les Knicks pour tenter de remettre cette division sur le devant de la scène, au moins à l’Est.